San Pedro - L’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) a annoncé, vendredi 11 octobre 2024 à San Pedro, un projet de gestion intégrée du paysage autour de la source de la rivière Hana, pour lutter contre les impacts des activités entropiques sur le parc national de Taï et la vie des populations riveraines.
Le projet, visant à mieux préserver les objectifs de conservation du parc national de Taï et les conditions de vie des riverains, a été présenté et approuvé lors de la troisième session ordinaire du Comité de gestion local (CGL) du parc national de Taï.
Il a été initié pour lutter contre la dégradation des sols causée par l’orpaillage illégal et les menaces des produits toxiques de cette pratique, ainsi que des pesticides utilisés dans l’exploitation agricole sur l’écosystème du bassin versant de la rivière Hana, situé à 80% à l’intérieur du parc national de Taï.
Le chargé d’études à la direction de zone sud-ouest de l’OIPR, Commandant Assié Djeyao Roy Hartman, a expliqué que les activités entropiques sont menées au niveau de la source de la rivière située à l’extérieur. Des études ont révélé la présence de traces de pesticides à l’entrée du parc national de Taï, situé en aval, ainsi que des métaux lourds comme le mercure provenant de l’orpaillage illégal dans l’eau de la rivière.
Le projet, bénéficiant d’un financement des partenaires Olam et IDH, permettra de signer des conventions avec les communautés pour lutter contre l’orpaillage illégal et promouvoir des pratiques agricoles durables, dont l’agro-écologie basée sur l’usage de biopesticides et l’utilisation réduite d’engrais minéraux.
Des ateliers de diagnostics participatifs permettront de mieux cerner le problème et d’identifier les actions à mener en collaboration avec tous les acteurs institutionnels concernés.
Commandant Assié a souligné que les études n’ont pas encore révélé les impacts sur la vie des communautés vivant dans la zone, mais l’OIPR n’a pas voulu attendre une situation irréversible avant d’agir.
Cette troisième session ordinaire du CGL a noté avec satisfaction une performance de près de 86% réalisée au terme du troisième trimestre dans la mise en œuvre du Plan d’opération 2024 du parc national de Taï.
Les défis à relever au cours du quatrième trimestre pour améliorer cette performance sont : la mise en œuvre des activités de suivi écologique entièrement financées par le Programme d’Investissement Forestier phase 2 (PIF2) et le soutien aux communautés.
nbf/cmas