Abidjan, La Côte d’Ivoire a célébré la Journée africaine des droits de l’homme lundi 21 octobre 2024, sous le thème, « Éduquer une Afrique digne du 21è siècle : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ».
La cérémonie officielle s’est déroulée à l’Auditorium de la Primature, à l’initiative du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), qui en est à sa cinquième édition.
La présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a rappelé que « depuis 1989, le 21 octobre est consacré à la Journée africaine des Droits de l’Homme, marquant l'engagement de l’Union Africaine à promouvoir les droits fondamentaux ». Elle a souligné que le thème de cette année s’aligne avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, qui appelle les États à garantir une éducation inclusive, sans discrimination, où aucun enfant n’est privé de scolarité à cause de la pauvreté.
Mettant en exergue l’importance de l’éducation pour les droits de l’Homme, Mme Sangaré a affirmé que « l’éducation doit permettre d'exploiter le potentiel de chaque personne pour transformer la société ». Elle a également exhorté toutes les parties prenantes à collaborer pour résoudre les défis liés à l’accès à une éducation de qualité.
« L’éducation reste un défi majeur en Afrique », a soutenu la représentante spéciale de la Commission de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire, Joséphine Charlotte Mayuma Kala.
Selon l’UNESCO, 29 % des enfants en âge d’être scolarisés en Afrique subsaharienne ne vont pas à l’école, et 9 enfants sur 10 scolarisés ne peuvent pas lire à l’âge de 10 ans. L’UA et l’UNESCO révèlent également que l’Afrique abrite la plus grande population non scolarisée, dont les deux tiers sont des filles. Les rapports montrent que les femmes représentent deux tiers des adultes analphabètes sur le continent. Les obstacles à l’éducation incluent les mariages précoces, les grossesses adolescentes, et les conflits, a-t-elle déploré.
Le tableau préoccupant de l'éducation en Afrique appelle à des actions urgentes, d'où le thème de la Journée africaine des droits de l'Homme. Les priorités, fait-elle savoir, incluent la qualité de l'éducation, la formation des enseignants, l'inclusion des enfants en situation de handicap, un financement adéquat, l'égalité des sexes et un suivi rigoureux des performances. Ces éléments sont essentiels pour impulser le développement socioéconomique du continent et atteindre la vision d'une Afrique pacifique, intégrée et prospère, a indiqué l’experte en droits de l’homme.
Pour le représentant du Garde des sceaux, le directeur de cabinet Kouassi N’Guessan Bernard, « la Côte d’Ivoire contribue à l’Agenda 2063 en réalisant des progrès significatifs dans le secteur de l’éducation, notamment à travers l’initiative de l’école de la seconde chance et l’école obligatoire pour tous ».
La cérémonie a vu la participation de l’ambassadeur de la Mauritanie, Mohamed Khattra, dont le pays assure cette année la présidence de l’Union Africaine.
Profitant de cette occasion, le CNDH a présenté l'édition 2024 de son ouvrage intitulé « Les mécanismes africains de promotion et de protection des droits de l’homme », renforçant ainsi son engagement à vulgariser les instruments clés pour la défense des droits humains en Afrique.
(AIP)
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