Les agences des Nations unies, UNICEF, OMS, UNFPA et ONU Femmes, ont lancé mardi 19 novembre à Dakar (Sénégal) une consultation régionale intitulée « Chaque femme, chaque nouveau-né partout » visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le directeur de cabinet du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, Dr Samba Cor Sarr, a indiqué lors du lancement que la santé maternelle et infantile demeure une priorité majeure pour la santé publique mondiale. Il a rappelé qu’en 2020, environ 800 femmes mouraient chaque jour de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, et que 95 % de ces décès se produisaient dans des pays à faibles revenus, principalement en Afrique subsaharienne.
En 2022, cette région a également enregistré 57 % des décès mondiaux d’enfants de moins de cinq ans, ainsi que le taux de mortalité néonatale le plus élevé au monde.
Les ministères de la Santé des 25 pays participants et les agences onusiennes travailleront conjointement pour élaborer des actions coordonnées et mesurables. Ce programme permettra de partager les meilleures pratiques et approches techniques pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Le directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, a insisté sur l’urgence d’agir, rappelant qu’une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie et qu’un nouveau-né meurt toutes les 17 secondes. Il a également souligné que la mobilisation et l’engagement des autorités étatiques seront essentiels pour atteindre les objectifs d’ici 2030.
La consultation, qui prendra fin le 22 novembre 2024, ambitionne de poser les bases d’une stratégie régionale pour améliorer les indicateurs de santé maternelle et infantile.
(AIP)