Un atelier de validation du rapport diagnostic sur la politique d’appui à la coopération en matière de résilience climatique, de lutte contre la désertification et la sécheresse dans les zones frontalières s’est ouvert le lundi 2 décembre 2024 à Grand-Bassam.
Organisé conjointement par le ministère de l’Environnement et celui des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, cet événement réunit une trentaine de participants. L’objectif est d’élaborer un plan d’action global pour répondre efficacement à ces enjeux en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.
Cet atelier illustre la volonté des deux ministères de renforcer la diplomatie et la coopération avec les pays voisins afin de relever durablement les défis liés à la résilience climatique, la désertification et la sécheresse.
Selon M. Bié Hubert, Directeur des politiques communautaires, de la promotion humaine et du développement durable, la dégradation du couvert forestier ivoirien et la fragilité des systèmes agricoles, fortement dépendants des régimes de pluies, rendent nécessaire une action proactive.
« Nous avons effectué un état des lieux pour identifier les forces, les faiblesses et les contraintes majeures, afin de définir une politique efficace pour lutter contre la désertification, le changement climatique et la sécheresse aux niveaux national et sous-régional », a-t-il expliqué, ajoutant que l’atelier marque « l’aboutissement de ce diagnostic et constitue une opportunité de clarifier les priorités en matière de coopération dans le domaine de la résilience climatique ».
Représentant le ministre des Affaires étrangères, M. Goli Kouamé Louis-Philippe, Directeur de Cabinet, a souligné l’urgence de la situation climatique dans la sous-région.
« Nos pays subissent une baisse de la production agricole, des pénuries d’eau, des menaces sur l’emploi, des conflits potentiels, des migrations environnementales et une augmentation du coût de la vie, dans un contexte de forte croissance démographique et d’infrastructures insuffisantes », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que la Côte d’Ivoire est déjà durement affectée par les changements climatiques : hausse des températures, irrégularité des pluies, élévation du niveau de la mer et perte de biodiversité.
Le rapport national sur le climat et le développement publié en octobre 2023 par la Banque mondiale indique une déforestation préoccupante : le couvert forestier, qui représentait 50 % de la superficie nationale en 1960, est passé de 16,5 millions à moins de 3 millions d’hectares en 2020.
À l’horizon 2050, les températures devraient augmenter de 1 à 4 °C dans le Nord et de 1 à 3 °C dans le Sud, avec des maximas dépassant largement les 35 °C, notamment dans les régions septentrionales.
« Ce travail nous permettra de définir des axes stratégiques et un plan d’action assorti d’une évaluation budgétaire préliminaire. Et suite à la somme des travaux, les éléments seront portés à la très haute hiérarchie pour leur prochaine mise en application. Je suis convaincu que vos travaux amorceront une nouvelle dynamique en matière de résilience climatique et de lutte contre la désertification et la sécheresse », a affirmé M. Goli.
Pr