La vaste campagne de sensibilisation et de vulgarisation des droits des femmes et des filles, organisée par l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), a connu son apothéose le mardi 10 décembre 2024 dans le quartier Kennedy à Abobo.
La campagne visait à sensibiliser les femmes et les filles entre autres non seulement sur les violences sexuelles, les mariages précoces et les droits fonciers, mais aussi à encourager l’implication des leaders communautaires et religieux dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette campagne visait également à fournir une assistance juridique aux victimes de violences basées sur le genre (VBG).
Cette initiative noble, qui s’inscrivait dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, a débuté le 25 novembre dernier et s’est déroulée dans plusieurs communes d’Abidjan et localités de l’intérieur du pays.
Face à une réalité alarmante, la réalité est telle que une femme ou une fille sur trois est victime de violence au cours de sa vie. Sur cette base, cette campagne avait pour objectif principal de vulgariser les textes de loi relatifs aux droits humains, particulièrement ceux concernant les femmes et les filles.
Malheureusement, malgré les progrès réalisés par la société civile et les instruments juridiques existants, les violences à l’égard des femmes et des filles demeurent banalisées et souvent impunies. Cette impunité s'est accrue depuis la pandémie de Covid-19.
Pour pallier ce déficit, Maître Francine Aka-Anghui, présidente du Conseil d’administration de l’AFJCI, a souligné l’urgence de sensibiliser les populations sur ces problématiques. Le faisant, il s'agit pour elle de garantir la dignité et les droits fondamentaux des victimes.
À Abobo Kennedy, le terrain Petit-Paris a accueilli des consultations juridiques pour répondre aux préoccupations des populations locales. Des sensibilisations de masse ont également été menées dans les communes d’Abidjan telles que Marcory, Treichville, Plateau et Cocody, ainsi que dans des localités rurales comme Ouangolodougou. Ce sont autant d'activités ainsi que des échanges directs avec les communautés riches en connaissance qui ont été proposés dans le programme.
Les femmes, les jeunes filles, les leaders communautaires et religieux, les ONG de défense des droits humains, les prestataires de santé et psychosociaux, ainsi que la population en général constituaient le public cible de cette organisation.
Maître Francine Aka-Anghui, dans son adresse de clôture, a exhorté les populations à se tourner vers les cliniques juridiques pour bénéficier d’une assistance en cas de violation de leurs droits. Elle a remercié tous les participants en réitérant l’importance de rester aligné avec les droits humains dans toute revendication.
EA