La Direction générale des établissements publics nationaux (DGEPN), créée suite à la mise en place en octobre 2023 d’un département ministériel chargé du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, a officiellement démarré ses activités ce mardi 17 décembre 2024. Lors d’une cérémonie organisée à cet effet au 20e étage de l’immeuble SCIAM, réunissant les présidents des comités de gestion et les ordonnateurs des EPN, le ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l’État et des Entreprises publiques, Moussa Sanogo, a donné des orientations au directeur général des établissements publics nationaux, Daouda Kamagaté. Celles-ci portent sur des actions à entreprendre et les objectifs à atteindre pour améliorer la gouvernance des EPN.
Il s’agira, entre autres points, de faire l’état des lieux de l’environnement des EPN, d’actualiser et renforcer le cadre juridique de gestion et de définir les conditions de recours à la formule de l’EPN. Des dispositions seront prises également pour préparer et faire adopter des contrats de performance ou des lettres de missions liant les EPN aux tutelles ; veiller au fonctionnement régulier des organes de gouvernance dans chaque EPN et mettre en œuvre une stratégie de gestion anticipative des risques. C’est après avoir déployé ce paquet de réformes qu’un prix d’excellence récompensant annuellement les meilleurs EPN sera institué.
« Le succès que nous rencontrerons dans l’exécution de ces actions contribuera à n’en point douter à consolider l’ancrage des EPN dans l’environnement socioéconomique de notre pays. Notre responsabilité est donc grande », a indiqué le ministre Moussa Sanogo, assurant la DGEPN de son soutien, afin de « relever ces défis dans une parfaite synergie. »
Il s’est appesanti sur les problématiques auxquelles ces structures sont confrontées dans l’exécution de leurs activités, qui pourraient affecter leurs performances et leurs capacités à répondre efficacement aux attentes des autorités publiques et des citoyens.
Ces défis incluent des difficultés relevées dans la mobilisation des ressources propres, l’efficacité de la dépense publique, les dysfonctionnements de certains conseils de gestion, les disparités dans les textes de création, d’organisation et de fonctionnement de certains conseils de gestion. Il y a également les disparités dans les textes de création, d’organisation et de fonctionnement des EPN, ainsi que la nécessité de renforcer la capacité d’absorption des crédits d’investissements.
A l’analyse, cette intervention du ministre sert de guide pour orienter les efforts de la DGEPN vers l’atteinte de ses objectifs. Le directeur général des EPN, Daouda Kamagaté, a tenu compte de ces orientations dans l’élaboration du plan d’actions stratégiques de la DGEPN pour l’année 2025 qu’il a présenté. Ce plan repose sur trois axes (gouvernance, gestion financière ; efficacité opérationnelle et digitalisation), en lien avec les orientations du ministre Moussa Sanogo.
Le DG Daouda Kamagaté a déclaré que la gestion des EPN est « un gros challenge qu’il faut relever » et traduit l’espoir qu’avec l’ensemble des ressources humaines de qualité dont regorge ces établissements, les objectifs assignés seront atteints. « La DGEPN est une innovation de taille en Afrique et nous ferons en sorte que l’exemple de la Côte d’Ivoire fasse tache d’huile », s’est engagé le directeur général.
Le portefeuille actuel de l’Etat est constitué de 102 EPN répartis dans divers secteurs d’activités : santé, éducation, agriculture, recherche scientifique, formation, défense, justice, énergie, transports et télécommunications. Ils sont repartis entre 14 ministères qui assurent leur tutelle, dont 4 départements ministériels regroupant 50% des portefeuilles.
Les EPN s’imposent comme des acteurs importants dans la mise en œuvre des politiques publiques, avec un montant cumulé du budget des EPN estimé 610 milliards Fcfa en 2023, dont 517 milliards Fcfa provenant de l’Etat. Les ressources humaines sont évaluées à 16488 personnes, soit 5,19% des effectifs de la fonction publique.
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