Un atelier organisé à Cocody a marqué le lancement officiel du projet "Agriculture Vivrière Abidjan Lagunes" (AVAL), un programme phare financé par l'Union Européenne. Cette initiative, portée par Agrisud International en collaboration avec Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) et People Power Inclusion (PPI), ambitionne de renforcer la résilience et la durabilité du système alimentaire en Côte d’Ivoire, avec un focus particulier sur les filières manioc/attiéké, légumes et banane plantain.
Financé à hauteur de 10 millions d’euros (6,5 milliards de FCFA) dans le cadre du Fonds Européen de Développement, le projet AVAL s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris dans le cadre du Programme d’Appui au Secteur Vivrier (PASV-CI). Pour une durée de trois ans (2024-2026), il vise à renforcer le secteur vivrier dans le District Autonome d’Abidjan et les régions des Grands Ponts (Dabou), d’Agnéby-Tiassa (Tiassalé, Agboville) et de La Mé (Adzopé).
L’objectif est de promouvoir une agriculture locale durable, de structurer les chaînes de valeur et d’améliorer la productivité et la qualité des produits vivriers, tout en répondant aux besoins des consommateurs locaux et des marchés internationaux.
Amadou Diabagaté, Directeur Général des Productions et de la Sécurité Alimentaire (DGPSA), représentant le ministre d’État de l’Agriculture, a souligné l’alignement stratégique du projet avec le Programme National d’Investissement Agricole de deuxième génération (PNIA II, 2018-2025). Ce cadre stratégique vise une agriculture ivoirienne durable, compétitive et créatrice de richesse.
''Le PNIA II propose une approche intégrée de la production, de la commercialisation et de la valorisation des produits agricoles. A travers le projet AVAL, nous renforçons la souveraineté alimentaire du pays tout en assurant la disponibilité et l’accessibilité de produits vivriers locaux de qualité'', a-t-il déclaré.
Les zones ciblées, intégrées dans les pôles agro-industriels 3 et 5 définis par le PNIA II, serviront de bassins vivriers stratégiques pour répondre aux besoins alimentaires croissants des populations urbaines et rurales.
Semon Bamba, coordonnateur national de la Cellule de coopération Côte d’Ivoire-Union européenne, a rappelé l’engagement de l’Union européenne à soutenir le développement agricole et la lutte contre la pauvreté. '' Le projet AVAL place les femmes et les jeunes au centre de son action. Il crée des opportunités économiques tout en promouvant des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement '', a-t-il affirmé.
L’Ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Francesca Di Mauro, a quant à elle salué l’importance stratégique du projet. '' L’agriculture vivrière est l’épine dorsale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. En structurant les chaînes de valeur et en favorisant la transformation locale, le projet contribue au développement rural et à l’autonomisation des communautés agricoles'' a-t-elle mentionné.
En outre, le projet AVAL vise à renforcer la productivité des filières manioc, légumes et banane plantain grâce à des pratiques agricoles durables, structurer les chaînes de valeur pour améliorer l’accès des petits producteurs aux marchés, développer la transformation locale de produits comme l’attiéké, afin de générer une plus grande valeur ajoutée et assurer une disponibilité régulière de produits vivriers frais et transformés sur les marchés nationaux et internationaux.
Cet atelier permettra de sensibiliser l’ensemble des parties prenantes, bailleurs, acteurs étatiques, organisations de la société civile et bénéficiaires à l’importance du projet AVAL. En mettant en synergie les efforts du PASV-CI et du PASAD-CI, ce programme ouvre la voie à une agriculture ivoirienne plus résiliente, durable et inclusive, capable de relever les défis de la souveraineté alimentaire et du développement rural.
EA
