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Santé Publié le dimanche 5 janvier 2025 | AIP

Fermeture de plusieurs établissements sanitaires privés illégaux à San Pedro

© AIP Par DR
Fermeture de plusieurs établissements sanitaires privés illégaux à San Pedro

San Pedro, La direction des Etablissements privés et des Professions sanitaires (DEPPS) a procédé à la fermeture de 22 établissements sanitaires privés non autorisés et mis en demeure sept autres dans la région de San Pedro en décembre 2024.


L’opération s’inscrit dans le cadre de l’initiative de contrôle du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, baptisée « Zéro clinique illégale d’ici 2025 », lancée le 5 octobre 2022 et consolidée par une mesure gouvernementale du 6 décembre 2024 ordonnant la fermeture de tous les établissements illégaux sur l’ensemble du territoire ivoirien.


Une situation sanitaire préoccupante dans les établissements privés de la région constatée par la DEPPS


Selon le rapport de la mission de contrôle conduite du 9 au 13 décembre 2024 par le sous-directeur de la DEPPS, Dr Yeboué Jean-Jacques, la situation sanitaire demeure préoccupante avec une mauvaise qualité de la prise en charge des patients dans les établissements sanitaires privés des départements de San Pedro et de Tabou.


Sur 31 établissements sanitaires contrôlés, 29 fonctionnent dans l’illégalité (27 à San Pedro et deux à Tabou). L’équipe a procédé à la fermeture immédiate de 22 d’entre eux et donné une mise en demeure à sept autres (cinq à San Pedro et deux à Tabou). Le seul établissement dans les normes à San Pedro a été félicité par la DEPPS.


La première mission de contrôle effectuée par la DEPPS dans la région en 2022 a permis d’identifier 74 établissements non autorisés sur la centaine visée dans la région de San Pedro. L’objectif est de contribuer à l’assainissement du secteur et poursuivre la cartographie des établissements sanitaires privés (ESPr) dans cette région sanitaire.


Le contrôle a porté sur la régularité administrative des ESPr, la conformité du plateau technique, des enseignes et des services proposés par rapport à la fiche technique certifiée. Au niveau d’intervention, la qualité et la présence du responsable médico-légal, le nombre et la qualité des ressources humaines (contractuels, vacataires, résidents, inscription à l’ordre ou au conseil de la profession concernée, diplôme), ainsi que l’état d’hygiène de l’établissement sanitaire et de son environnement.


Les ESPr fermés ou mis en demeure ne répondent pas aux normes sanitaires, pour raison de locaux insalubres, inadaptés, inappropriés aux soins et d’une mauvaise gestion des déchets sanitaires.


Plusieurs établissements privés, dits “piqûteries”, sont installés de manière anarchique dans un environnement insalubre, avec un personnel non qualifié. Ils font partie des structures non conventionnelles ne répondant à aucun critère de classification sanitaire, signale-t-on.


Lors d’une réunion d’information et de sensibilisation des personnels des ESPr, la directrice de la DEPPS, Dr Marie-Josèphe Bitty, a déploré que ces établissements ont l’avantage d’être proches des populations, mais leurs personnels causent beaucoup de dégâts dans les soins, occasionnant souvent des décès. Elle les a prévenus de sanctions pénales en cas de violation des normes de la profession médicale.


Une nécessité de suivi des décisions de fermeture pour éviter les récidives


L’équipe de la DEPPS a fait le constat du non-respect des décisions de fermeture prises par certains promoteurs d’ESPr qui procèdent à la réouverture après le passage de la mission de contrôle.


Elle a recommandé un bon suivi des décisions de fermeture des ESPr illégaux par les autorités préfectorales, sanitaires et sécuritaires locales. Elle a également préconisé des contrôles fréquents et réguliers des pratiques dans les ESPr, la sensibilisation pour la régularité administrative et le contrôle régulier des professionnels de santé. L’objectif de cette opération est de faire en sorte que les populations bénéficient de soins de qualité dans des établissements de qualité régulièrement créés.


Selon la directrice de la DEPPS, depuis le lancement de l’opération jusqu’à décembre 2024, plus de 2.000 établissements ont été fermés sur l’étendue du territoire national.


L’opération de contrôle a concerné deux types de structures rencontrées sur le terrain, à savoir les établissements conventionnels et les non-conventionnels.


Une infirmerie privée fermée par la DEPPS à Grand Bereby, le 11 décembre 2024


Les établissements conventionnels sont ceux qui sont inscrits dans la classification des établissements sanitaires en Côte d’Ivoire, notamment les cliniques, les polycliniques, les centres de soins infirmiers, les maternités privées, ainsi que les établissements d’optique et de kinésithérapie. Ceux d’entre eux qui n’ont pas d’agrément du ministère de tutelle ont la possibilité de régulariser leur situation.


Quant aux structures non conventionnelles, elles concernent celles ne répondent à aucun critère de classification sanitaire, notamment les normes de ressources humaines, d’hygiène et d’infrastructure. Leurs agents ont généralement appris la profession sur le tas. Elles ont été fermées immédiatement.


(AIP)


Nbf/kp

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