Dans un contexte marqué par le Carême chrétien et le jeûne musulman, la Brigade de contrôle rapide (BCR) du ministère du Commerce et de l'industrie a mené le 12 mars 2025 une descente inopinée dans plusieurs marchés d'Abidjan afin de veiller au respect des prix des produits de grande consommation.
Les agents de la BCR ont sillonné les marchés des communes de Cocody et Koumassi, inspectant boutiques et magasins pour s’assurer que les prix appliqués respectent les normes établies.
Au cours de cette tournée sur le terrain, de nombreuses infractions ont été constatées, certains commerçants affichant des tarifs bien au-delà des plafonds autorisés.
Selon Armand Alexandre Koffi, Commandant de la Brigade de contrôle rapide (BCR), cette action répond directement aux plaintes des consommateurs. "Depuis ce matin, nous avons investi les marchés d’Abidjan à la suite de signalements. Nous intervenons dès que nous recevons des plaintes des citoyens'', a-t-il expliqué.
À Cocody, une alerte a été déclenchée concernant une hausse abusive du prix de l'huile. Sur place, les agents de la BCR ont confirmé l’infraction et procédé à la saisie des produits concernés. Peu après, une autre alerte à Koumassi a révélé que plusieurs commerçants ne respectaient pas les prix réglementés, conduisant à des verbalisations.
Le Commandant Armand Alexandre Koffi a tenu à rassurer les populations, en particulier les fidèles en période de mois de pénitence.
"Nous sommes aux côtés des consommateurs, notamment des musulmans et chrétiens qui observent cette période de jeûne. Nous les encourageons à nous signaler toute infraction afin que nous puissions agir rapidement ", a-t-il souhaité.
Le ministère du Commerce entend poursuivre ces opérations de contrôle pour garantir un marché équitable et empêcher toute spéculation abusive. Une vigilance renforcée sera de mise dans les prochains jours pour assurer la stabilité des prix et préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens.
Diabaté Hassan, inspectrice à la BCR, a souligné que des sanctions fermes seront appliquées aux commerçants fautifs. Ces sanctions financières varient entre 100 000 francs CFA et 50 millions de FCFA, selon la gravité des infractions.
"Les mesures que nous prenons ne visent pas à nuire aux commerçants, mais à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs. Il est essentiel que les prix réglementés soient respectés ", a-t-elle voulu.
EA