Le réseau des Femmes Leaders Africaines (AWLN) de Côte d’Ivoire a tenu sa conférence annuelle ce vendredi 9 mai à l’hôtel Pullman du Plateau, autour du thème : "Renforcement du leadership féminin et promotion de l’égalité des sexes". Placée sous le haut patronage du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, cette rencontre a réuni des personnalités politiques, diplomatiques et des actrices clés du développement socio-économique.
Dans son allocution d’ouverture, Joëlle Kouassi, secrétaire générale d’AWLN Côte d’Ivoire, a salué la mobilisation massive des femmes leaders issues de divers secteurs. "Votre présence témoigne de notre engagement commun à faire bouger les lignes", a-t-elle déclaré, rappelant que l’AWLN, créé en 2017 sous l’impulsion de l’Union Africaine et d’ONU Femmes, vise à positionner les femmes au cœur de la gouvernance, de la paix et du développement économique.
Le réseau, présent dans plus de 35 pays, s’articule autour de six piliers stratégiques : gouvernance et participation politique, paix et sécurité, inclusion financière et développement économique, agriculture et développement rural, mobilisation sociale, jeunesse, sciences et technologies.Des tables rondes ont permis d’approfondir ces thématiques, avec pour objectif d’élaborer une feuille de route triennale alignée sur les priorités nationales et continentales.
La représentante de l’ambassade d’Allemagne, Mathias Valtin, a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur du leadership féminin. Elle a cité en exemple un programme de mentorat dans les énergies renouvelables, soutenu par la Coopération allemande, visant à former des jeunes femmes dans un secteur traditionnellement masculin. "Le leadership des femmes n’est pas un phénomène isolé, c’est une dynamique collective qui transforme les sociétés", a-t-elle souligné.
De son côté, Adjaratou N’Diaye, représentante d’ONU Femmes en Côte d’Ivoire, a salué la création du chapitre ivoirien de l’AWLN, "un allié majeur pour l’égalité des sexes". Elle a rappelé l’importance des conclusions des travaux pour définir une collaboration future avec les agences des Nations Unies.
Séfora Kodjo, présidente d’AWLN Côte d’Ivoire, a présenté les axes prioritaires du réseau, notamment l’autonomisation économique via un fonds de 60 millions de dollars géré par la Standard Bank pour financer des projets portés par des femmes, la participation politique avec un appui du PNUD pour accompagner les candidates aux élections, l’agriculture et le développement rural en plaidant pour des exonérations fiscales en faveur des femmes rurales, et le mentorat intergénérationnel pour soutenir les jeunes leaders.Elle a également rendu hommage aux pionnières du réseau, telles que l’ancienne présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et Binta Diop, cofondatrice de l’AWLN.
La conférence s’est achevée sur une déclaration commune en faveur de la paix et de la stabilité à l’approche des élections de 2025. Les participantes ont insisté sur la nécessité d’une solidarité active entre femmes pour construire une société plus inclusive.
"Le leadership féminin n’est pas négociable. C’est un droit fondamental", a martelé Adjaratou N’Diaye, appelant à une mobilisation accrue pour briser les plafonds de verre.
Jb

