Après la publication par la Commission électorale de la liste électorale définitive , marquée par l'absence du nom du président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, le plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire est monté au créneau, lors d’un point de presse tenu, ce 4 juin 2025, à son siège.
Dans une déclaration lue par le secrétaire exécutif en chef, le Dr Émmou Sylvestre Signes, le PDCI-RDA a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie de décision arbitraire et politiquement motivée. Selon le parti, la radiation du président Thiam découlerait d’un jugement rendu par la présidente du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, dans le cadre d’un procès qualifié par les avocats du PDCI-RDA de « braquage judiciaire ».
Le parti d’Houphouët-Boigny voit dans cette mesure une volonté manifeste d’écarter de la course présidentielle un adversaire redouté par le pouvoir en place. Il souligne également que plusieurs autres figures majeures de l’opposition, telles que Laurent Gbagbo , Charles Blé Goudé et Noël Benjo sont elles aussi absentes de la liste électorale.
« Cette exclusion massive de leaders politiques remet gravement en cause le pluralisme démocratique et la crédibilité du processus électoral », a affirmé Dr Emmou , Le PDCI-RDA rejette catégoriquement cette décision et exige la réintégration immédiate de toutes les personnalités concernées.
En outre, le parti annonce l'organisation de marches pacifiques sur toute l’étendue du territoire national dans les prochains jours, conformément aux droits constitutionnels des citoyens. Il appelle les forces de l’ordre à encadrer ces manifestations dans le strict respect de leur mission républicaine.
Enfin, le PDCI-RDA lance un appel à la communauté internationale, notamment aux organisations engagées pour la paix en Afrique de l’Ouest, afin qu’elles interviennent pour garantir un processus électoral équitable, inclusif et transparent. Le parti réaffirme sa mobilisation totale derrière Cheikh Tidjane Thiam, dont il estime que l’exclusion est une atteinte grave au droit électoral et à la démocratie.
« Aucun patriote ne peut se réjouir de voir l’un des fils les plus dignes de la nation empêché de concourir à la plus haute fonction de l’État », conclut Emmou Sylvestre.
JB