Une cérémonie de remise de kits de dignité aux femmes opérées ou en attente de traitement de la fistule obstétricale se tiendra le vendredi 18 juillet 2025 à l'Établissement public hospitalier régional (EPHR) de Bondoukou, à l’occasion de la clôture d’une mission chirurgicale organisée dans le cadre de la lutte contre cette pathologie invalidante.
Initiée par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, en collaboration avec le ministère du Plan et du Développement, cette campagne se déroule du 8 au 18 juillet avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de l’Office national de la population (ONP) et de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).
Selon l’UNFPA, cette opération s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie régionale 2019-2030 pour l’élimination de la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et du Centre, conformément au principe de ne laisser personne de côté.
La fistule obstétricale est une affection grave, souvent négligée, qui touche les femmes et filles les plus vulnérables, notamment celles vivant dans les zones rurales enclavées, avec un accès limité aux soins obstétricaux de qualité. Selon l’Enquête démographique et de santé (EDS 2021), sa prévalence est estimée à 1% en Côte d’Ivoire, soit environ 74 000 femmes vivant avec cette pathologie.
Grâce à ce partenariat tripartite, plus de 16 millions de dollars ont été investis depuis 2012 par KOICA pour améliorer la prévention, renforcer les capacités sanitaires et offrir une prise en charge gratuite et complète. Ce soutien a permis de traiter 4 409 cas, de réinsérer 2 276 femmes au plan socioéconomique, et de sensibiliser massivement les communautés.
La campagne en cours à Bondoukou vise à opérer au moins 25 patientes, renforcer les compétences de cinq prestataires nationaux, et améliorer le suivi postopératoire. Les femmes bénéficient également d’un accompagnement nutritionnel et psychosocial, assuré par deux organisations partenaires, l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) et l' Alliance des religieux pour la santé intégrale et la promotion de la personne humaine en Côte d'Ivoire (ARSIP).
Les opérations sont menées par une équipe de chirurgiens expérimentés venus de Bouaké, Man, Korhogo et de Bondoukou, assistés d’un anesthésiste et du personnel local mobilisé.
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