x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 8 août 2025 | AIP

Les acteurs nationaux du cacao dénoncent leur marginalisation dans la mise en œuvre de leur interprofession

Les acteurs nationaux du cacao dénoncent leur marginalisation dans la mise en œuvre de leur interprofession
© AIP Par DR
JNCC 2015: le Président de la République SEM Alassane Ouattara, visite le stand du CNS
Jeudi 1er octobre 2015. Fondation Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro. Le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM. Alassane Ouattara a présidé, la cérémonie d’ouverture de la 2ème  édition des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat (JNCC 2015), Dans ce cadre, le Chef de l’Etat a visité, le stand du Comité National de Surveillance des Actions de lutte contre le Travail, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS) présidé par la Première Dame Dominique Ouattara.

Les acteurs nationaux de la filière cacao dénoncent leur marginalisation dans le processus de mise en œuvre de la future Organisation interprofessionnelle agricole du cacao (OIA Cacao), exprimant de vives inquiétudes quant à la représentativité effective de leurs intérêts.


Dans plusieurs correspondances adressées à l’organe de régulation ainsi qu’aux autorités ivoiriennes, les opérateurs nationaux rappellent que l’architecture de l’OIA Cacao prévoit la création de trois collèges distincts : un pour les producteurs, un pour les commerçants regroupant à la fois les acheteurs (traitants et coopératives) et les exportateurs (nationaux et multinationales), et un troisième pour les transformateurs, incluant les industriels locaux et étrangers.


« Le problème réside dans la composition des deux derniers collèges, qui rassemblent des acteurs aux intérêts souvent divergents », confie un professionnel du secteur à l’AIP. Selon lui, l’association, dans un même collège, d’acteurs tels que les multinationales et les opérateurs locaux dont les intérêts sont parfois diamétralement opposés risque de marginaliser les transformateurs et exportateurs nationaux sur les questions vitales à leur survie dans la filière.


Redoutant d’être réduits au silence au sein d’un collège trop vaste, comprenant aussi bien les multinationales exportatrices de fèves que les acheteurs opérant sous forme de traitants, les exportateurs nationaux, regroupés au sein du Groupement des négociants ivoiriens (GNI), ont récemment adressé un courrier aux autorités (dont l’AIP a obtenu copie) afin d’alerter sur l’absence d’un collège distinct réservé aux transformateurs et exportateurs ivoiriens dans la structure actuellement envisagée.


Ces opérateurs, qui totalisent à eux seuls plus de 350 000 tonnes de cacao, représentent une force économique significative : ils investissent localement, créent de l’emploi et participent activement à la transformation nationale, pilier de la stratégie ivoirienne de valorisation de la filière.


Au-delà d’un simple déséquilibre de représentativité, c’est la question de la souveraineté économique nationale qui est posée. Depuis plusieurs années, l’État ivoirien affiche son ambition de transformer localement au moins 50 % de sa production de cacao. Une telle stratégie ne saurait se concrétiser sans l’implication pleine et entière des industriels et exportateurs ivoiriens, porteurs d’une vision enracinée dans les réalités locales.


Les acteurs nationaux exhortent donc le gouvernement à reconsidérer, dans les plus brefs délais, la structuration de cette interprofession. Ils réclament l’instauration d’un collège spécifique dédié aux transformateurs et exportateurs ivoiriens, afin d’éviter que cette organisation ne voie le jour sans socle local solide, risquant ainsi de devenir un instrument sous influence, où les décisions stratégiques seraient prises au bénéfice d’intérêts exogènes, souvent déconnectés des enjeux nationaux.



bsp/fmo

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ