Bouaké, autrefois théâtre de troubles et de divisions, est aujourd’hui brandie comme le symbole éclatant de la résilience ivoirienne et du renouveau national. C’est ce qui ressort avec force du panel de décryptage de l’adresse à la nation du Président Alassane Ouattara, organisé le 6 août 2025 au centre culturel Jacques Aka de Bouaké.
Cette rencontre d’analyse, à la veille du 65e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a réuni plusieurs membres du gouvernement et figures locales. Tous ont, chacun dans son domaine, salué les avancées sociales, économiques et institutionnelles du pays. Mais au-delà des chiffres et des mesures, c’est l’exemple de Bouaké métamorphosée qui a retenu l’attention comme une métaphore vivante de la renaissance ivoirienne.
La ministre Anne Ouloto n’a pas manqué de rappeler le passé douloureux de Bouaké, longtemps considérée comme une ville instable, aujourd’hui transformée en centre de modernité et d’espoir. « Le Président s’est souvenu de leurs souffrances et de celles de Bouaké, qui n’est plus une ville de désordre mais métamorphosée », a-t-elle souligné, saluant l’œuvre collective des autorités locales et de la population.
Fatoumata Traoré Diop, adjointe au maire et conseillère au Conseil économique, social, environnemental et culturel, a pour sa part évoqué le concept de « Bouaké nouveau », une dynamique conduite par l’équipe municipale dirigée par le ministre Amadou Koné. Pour elle, les efforts consentis par les populations ont enfin été reconnus au plus haut sommet de l’État.
Le professeur Simplice Dion, philosophe et universitaire, a lui aussi vu dans le discours du Président un véritable pacte social, incarné par des symboles forts comme Bouaké. Il estime que cette reconnaissance de la résilience d’une ville longtemps marginalisée donne un message puissant à toute la nation qui est celle d’un avenir possible pour chaque région autrefois en difficulté.
Au-delà de Bouaké, c’est toute la Côte d’Ivoire qui est invitée à s’inscrire dans cette dynamique de transformation. La ministre Belmonde Dogo a rappelé que la paix retrouvée est le socle de tous les progrès, appelant à préserver ce climat en vue des élections de 2025. « Nous n’avons pas le droit de faillir », a-t-elle martelé, en appelant à l’unité des fils et filles du pays.
Enfin, la ministre Ouloto a relevé un passage important du discours présidentiel. Selon elle, c’est un message d’espoir pour les condamnés et exclus, signe que dans la nouvelle Côte d’Ivoire, « chacun peut trouver sa place et espérer une seconde chance ».
Cyprien K.

