Le juriste Séverin N’Datien Guibessongui a mis en avant, mardi 12 août 2025, la cohérence juridique des conditions constitutionnelles régissant la désignation du président et du vice-président de la République de Côte d’Ivoire.
Dans un entretien accordé à l’AIP, l’ex-député de la circonscription Niakara-Tortiya-Arikokaha (2016-2021) a rappelé que, depuis la révision constitutionnelle du 19 mars 2020, le vice-président n’est plus élu sur un ticket commun avec le président, mais nommé par ce dernier.
« Qu’il s’agisse d’une désignation par voie élective ou nominative, les deux hautes fonctions restent soumises aux mêmes exigences constitutionnelles », a-t-il précisé.
S’appuyant sur l’article 78 de la Constitution, Dr Guibessongui a énuméré les critères requis comme jouir de ses droits civils et politiques, être âgé d’au moins 35 ans, posséder exclusivement la nationalité ivoirienne et être né de père ou de mère ivoirien d’origine. Ces dispositions sont identiques à celles de l’article 55, alinéa 3, qui s’applique aux candidats à l’élection présidentielle.
Selon lui, cette symétrie vise à garantir la cohérence dans la dévolution du pouvoir au sein de l’exécutif. « En cas de vacance, le vice-président devient président (article 62). Il est donc juridiquement logique que ces deux personnalités répondent aux mêmes critères », a conclu le juriste.
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