Le Centre ivoiro-Coréen de Cocody a abrité, ce vendredi, une rencontre réunissant musiciens, ventistes et artistes autour d’un double objectif qui est de valoriser l’héritage des instruments à vent en Côte d’Ivoire et outiller les talents à l’usage du digital pour renforcer leur carrière.
Ce panel, placé sous le thème “Historique des ventistes pionniers de Côte d’Ivoire”, visait à rappeler la place des instruments à vent dans l’identité musicale ivoirienne, tout en offrant aux jeunes générations des clés pour s’adapter aux réalités numériques actuelles.
L’écrivain et artiste Kodio Raymond N’doumi, alias Diabo Steck, président des artistes pionniers de Côte d’Ivoire, a ouvert les échanges en soulignant que “la voix elle-même est un instrument de musique”. Il a exhorté les ventistes à perfectionner leur tonalité et à développer un jeu raffiné. “Un instrument de musique, c’est la classe, et il faut que ça perce les oreilles”, a-t-il conseillé.
Pour lui, cette rencontre marque “un pas important vers l’évolution de la musique ivoirienne”.
La dimension moderne a été abordée par Ange-Patrick Thompson, business developer chez Dailymotion, lors du panel sur “Le digital, un outil indispensable pour ma carrière”.
Il a rappelé que l’avenir des artistes dépend de leur capacité à s’approprier les plateformes numériques. “Aujourd’hui, nous sommes obligés d’avoir une connaissance plus élargie et d’être documentés”, a-t-il insisté, invitant les musiciens à protéger et pérenniser leurs œuvres grâce au digital.
Pour Patrice Remarck, Directeur général du Centre Sportif et Culturel des TIC ivoiro-Coréen, ces panels ont pleinement atteint leur but.
“Nous avons honoré les ventistes pionniers de Côte d’Ivoire, partagé des savoirs, et outillé nos talents aux compétences numériques indispensables à la carrière”, a-t-il déclaré.
Il a salué le soutien de la République de Corée et de la KOICA, partenaires engagés dans le partage d’expertise et la formation.
Le commissaire général du FEVA, Morell Bony, président de l’Association des ventistes de Côte d’Ivoire et enseignant à l’INSAAC, a pour sa part souligné que cette action met en lumière “l’importance des instruments à vent dans l’industrie musicale ivoirienne” et contribue à mieux faire connaître les talents du pays.
Il a fait savoir qu'au-delà d’une simple rencontre artistique, ce panel s’est voulu un tremplin d’apprentissage, de créativité et d’excellence, en conciliant mémoire musicale et innovations digitales pour préparer l’avenir de la musique ivoirienne.
EA

