Le président du Conseil stratégie et politique du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Justin Katinan Koné, a affirmé ce mardi 02 septembre 2025, que l’ancien chef de l’État, Laurent Gbagbo remplit pleinement toutes les conditions constitutionnelles pour briguer la magistrature suprême.
Selon lui, malgré les controverses suscitées depuis le dépôt de sa candidature à la Commission électorale indépendante (CEI) le 25 août dernier, le dossier de l’ex-chef de l’État a été transmis à la CEI avant la date butoir. « Cette candidature est donc régulière et ne souffre d’aucune irrégularité », insiste Justin Katinan Koné, qui dénonce les voix qualifiant ce choix de « défiance vis-à-vis des institutions ».
Pour le PPA-CI, la Constitution ivoirienne reste la référence suprême en matière d’éligibilité. L’article 55 stipule que le candidat doit être ivoirien d’origine, avoir au moins 35 ans et jouir de ses droits civils et politiques. « Laurent Gbagbo, 80 ans, remplit ces conditions. Aucun acte judiciaire ne lui a retiré ses droits civiques et politiques », assure Justin Katinan Koné, balayant les références à une condamnation dans l’affaire de la BCEAO, qu’il qualifie de « juridiquement inopérante ». M. Katinan s’est appuyé également sur l’article 8 de la loi sur les partis politiques, qui impose aux dirigeants de formations politiques de jouir de leurs droits civiques et politiques. « Laurent Gbagbo est président du PPA-CI, preuve supplémentaire qu’il est en pleine capacité d’être candidat », martèle Koné Kantinan.
Au-delà des aspects juridiques, le PPA-CI situe la candidature de Laurent Gbagbo dans une perspective historique et politique. Le parti affirme qu’elle s’inscrit dans la continuité de son combat pour la démocratie et les droits civiques. « Laurent Gbagbo a payé le prix fort pour l’instauration du multipartisme. Il ne peut accepter d’être arbitrairement privé de ce droit fondamental », insiste Katinan Koné, qui cite Martin Luther King et Desmond Tutu pour souligner la nécessité de résister aux « lois injustes ».
Le PPA-CI dénonce par ailleurs l’attitude du régime en place, accusé de vouloir « s’imposer par la force » et de fermer la porte au dialogue. Les manifestations du 9 et du 16 août sont, selon Justin Katinan, des signaux clairs que la population n’accepte pas cette orientation. « Notre réponse sera pacifique mais ferme. Nous n’avons d’autre choix que la confrontation politique, sauf si le Conseil constitutionnel décide autrement dans l’intérêt de la nation », avertit Justin Katinan Koné.
Dans l’immédiat, la direction du PPA-CI annonce que des consignes précises seront données aux militants et aux sympathisants dans les prochains jours. « La bataille qui s’ouvre dépasse la seule personne de Laurent Gbagbo. C’est un combat pour la justice, la République et la démocratie », conclut Justin Katinan Koné.
Cyprien K.

