La ferme Lokoli, située dans le département de Sinématiali, a abrité le jeudi 11 septembre une mission d’évaluation d’étape consacrée à la sécurisation foncière dans les régions du Poro et du Tchologo. Cette mission s’inscrit dans le cadre du Programme de Renforcement de la Sécurisation Foncière Rurale (PRESFOR), financé par la Banque mondiale, et du Programme d’Appui à la Sécurisation Foncière Rurale (PASFOR), soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD).
Portés par le ministère de l’Agriculture et du Développement Local, ces deux projets sont mis en œuvre par l’Agence Foncière Rurale (AFOR) et le Cabinet de Géomètre Expert Diallo Sékou (CGEDS). Leur objectif est de garantir une paix sociale durable, de renforcer la cohésion communautaire et de soutenir le développement agricole à travers une gestion foncière plus sécurisée et inclusive.
Après seulement six mois d’activités, la mission d’évaluation a confirmé des progrès significatifs. Selon la mission, les communautés locales se sont fortement mobilisées autour des campagnes de sensibilisation, traduisant une prise de conscience croissante des enjeux fonciers. Le corps préfectoral s’est quant à lui, investi activement, renforçant la légitimité du processus et favorisant la cohésion sociale. Les agents de terrain, proches des populations, ont joué un rôle crucial dans la médiation et l’accompagnement des communautés rurales. Ces dynamiques traduisent à en croire cette mission, une appropriation progressive du processus de sécurisation foncière par les populations du Poro et du Tchologo.
Le CGEDS a présenté les ressources techniques et logistiques mises en place pour soutenir la réussite du projet. La remise de matériel roulant, d’équipements modernes de collecte et d’outils topographiques constitue une étape clé dans le renforcement des capacités opérationnelles. Désormais, plus de 1 000 agents organisés en 25 brigades topographiques sont mobilisés chaque jour, avec la capacité de lever et dresser jusqu’à 30 000 hectares et de réaliser plus de 1 000 enquêtes foncières quotidiennement. Ces moyens, combinés à l’expertise des équipes, ont déjà permis la création de 1 500 emplois directs et indirects, contribuant ainsi à l’impact économique et social du projet dans les deux régions.
La cérémonie officielle, organisée en collaboration avec la Direction Générale de l’Administration du Territoire (DGAT), a réuni près de 80 préfets et sous-préfets ainsi que des conseillers régionaux. Cette mobilisation marque une étape décisive dans la coopération entre les acteurs institutionnels, techniques et communautaires. Représentant le Directeur de la DGAT, Bagnon Larissa épouse Coulibaly a salué « les avancées majeures enregistrées par le CGEDS » et réaffirmé l’engagement du corps préfectoral à accompagner le processus de sécurisation foncière.
Pour Diallo Sékou, Directeur Général du CGEDS, ce bilan intermédiaire illustre non seulement les résultats concrets obtenus, mais aussi la portée stratégique de la sécurisation foncière : « La sécurisation foncière n’est pas seulement un défi technique : c’est un enjeu de paix, de développement et d’avenir pour nos enfants. En unissant nos efforts, nous pouvons transformer ces défis en opportunités et faire du foncier un pilier de stabilité et de prospérité durable dans le Poro, le Tchologo et au-delà. »
Au terme de cette mission, l’ensemble du corps préfectoral a validé les restitutions et adopté la feuille de route proposée. Cet engagement collectif marque une étape décisive dans la consolidation du processus de sécurisation foncière rurale en Côte d’Ivoire. Avec le soutien de l’État et de ses partenaires techniques et financiers, les communautés du Poro et du Tchologo s’orientent désormais vers un avenir plus sûr, plus équitable et porteur de prospérité durable.
Cyprien K.

