Le 8 septembre 2025, le Conseil Constitutionnel a validé la candidature du Dr Ahoua Don Mello à l'élection présidentielle du 25 octobre, une nouvelle qui a donné lieu à une déclaration marquante de la part du candidat. Sur un total de 60 prétendants initiaux, seules 5 candidatures ont été retenues, dont la sienne. Dans sa déclaration parvenue ce 16 septembre 2025 à Abidjan.net, M. Don Mello a exprimé sa gratitude envers ses soutiens tout en déplorant l'invalidation de plusieurs candidatures de poids, y compris celles de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Affi N'Guessan.
Le candidat a qualifié ce résultat d’"amer" pour le jeu démocratique ivoirien, pointant du doigt "l’instrumentalisation de la justice" dans un contexte de "parti-État". Il a souligné la distance grandissante entre le multipartisme et la démocratie en Côte d'Ivoire depuis 2011.
Partagé entre la résignation et le désir de se battre dans les urnes, Ahoua Don Mello a pris une décision forte et symbolique. Il a confié sa candidature à trois personnalités clés du paysage politique ivoirien : Laurent Gbagbo, qu'il décrit comme le "père du multipartisme" et une source d'inspiration pour la transition pacifique ; Tidjane Thiam, avec qui il partage un profil académique et professionnel similaire et dont il salue le rôle dans la sauvegarde du BNETD ; et Affi N’Guessan, un "grand frère" qui a toujours été un exemple pour lui. L'avis de ces trois figures, a-t-il déclaré, sera déterminant pour la suite de sa campagne.
Au-delà de ces figures politiques, M. Don Mello a également confié sa candidature à l'ensemble du peuple ivoirien. Il a appelé à une large concertation incluant "la majorité silencieuse", adressant sa démarche aux paysans, commerçants, artisans, chômeurs, étudiants, chefs de communautés, familles victimes de l’exclusion et de la précarité, ainsi qu'aux prisonniers politiques. Il a également étendu cette confiance aux souverainistes et panafricanistes, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Le candidat a mis en lumière un dilemme crucial pour le pays : celui de l'affrontement électoral ou de la confrontation "hors des urnes" pour empêcher un quatrième mandat de l'actuel président, Alassane Ouattara. Il a insisté sur l'importance du choix des urnes, arguant que c’est là que le peuple a toujours eu l'avantage sur M. Ouattara, contrairement aux confrontations "hors des urnes" qui ont toujours profité à l'hégémonie occidentale, selon lui.
Estimant que la Côte d'Ivoire est "enceinte d’une crise", Ahoua Don Mello a conclu en appelant à un dialogue urgent pour rassembler les forces du pays en vue de défendre l’intérêt supérieur de l’unité nationale. Il a promis de s'engager pleinement dans cette concertation dès son retour de mission professionnelle, exhortant chaque citoyen à assumer sa part de responsabilité dans la construction d'un destin commun, pour une "Côte d’Ivoire libre, souveraine et prospère".
FN
