L'avant première du film documentaire « Et si Kong m’était Ra-kong-té », écrit et réalisé par le journaliste Serge Koléa a été projetée le mardi 16 septembre 2025 à la salle Majestic du Sofitel Hôtel Ivoire.
À travers cette œuvre, le réalisateur plonge le spectateur dans l’épopée du royaume de Kong, civilisation florissante du XVIIIᵉ siècle, fondée par l’Empereur Sékou Ouattara, visionnaire, stratège et bâtisseur dont l’organisation politique, sociale et militaire fit rayonner Kong bien au-delà de ses frontières.
Dans une Côte d’Ivoire où l’histoire est trop souvent réduite à la période coloniale et postcoloniale, ce documentaire vient rappeler que nos peuples ont existé et brillé bien avant 1895. « Nous avons le devoir et la responsabilité de nous réapproprier notre histoire », a insisté Serge Koléa, présentant avec émotion l’aboutissement de plusieurs années de recherche et de persévérance.
La présidente du Sénat, Kandia Camara, marraine politique de l’événement, a salué un projet qui « soutient le bien-être du Tchologo et valorise la culture ivoirienne dans toute sa richesse ». Elle a félicité le réalisateur pour avoir su « raconter une histoire vivante, offrant une lecture dynamique de notre patrimoine et une invitation à mieux connaître nos origines ».
La ministre de la Culture et de la Francophonie, Mme Françoise Remarck, également marraine de la cérémonie, a souligné « la volonté de Serge Koléa de transmettre à la jeunesse une identité fière et assumée ». Elle a rappelé les récentes initiatives du président de la République en faveur de la préservation du patrimoine culturel, et a invité le réalisateur à accompagner un futur projet international dénommé la « Route du Hadj », retraçant l’itinéraire historique des pèlerins d’Afrique de l’Ouest vers la Mecque.
Dans son discours, Serge Koléa a rendu hommage aux autorités locales, aux gardiens de la mémoire et particulièrement à feu Cheick Gaoussou Ouattara, figure emblématique de Kong. « Kong est un symbole de puissance, de spiritualité, de commerce et de dialogue interculturel. À travers ce documentaire, il s’agit de raviver une mémoire, de donner voix aux témoignages et aux archives, pour restituer une histoire authentique », a-t-il affirmé.
Cette projection fut plus qu’un simple rendez-vous cinématographique. Elle a constitué un moment fort de communion, rappelant que la culture demeure un pilier de cohésion, de paix et de rayonnement pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique.
Cyprien K.

