La sécurité autour du gaz butane est une priorité nationale pour le gouvernement ivoirien. Ainsi, la Direction Générale des Hydrocarbures (DGH) a lancé depuis plus d'une semaine une vaste campagne de sensibilisation afin d’informer et de responsabiliser aussi bien les opérateurs que l’ensemble de la population.
Les événements dramatiques survenus à Yopougon Koweït en 2020, puis à Songon en avril 2023 rappellent avec force la gravité du problème. Ces explosions, ayant occasionné des pertes en vies humaines et causé d’importants dégâts matériels, trouvent leur origine dans des pratiques dangereuses : absence d’aération dans les dépôts, installations électriques non sécurisées, utilisation illégale du gaz comme carburant automobile ou encore transvasement illégal de bouteilles. Ces négligences mettent en péril la vie des populations et fragilisent la confiance autour de l’utilisation du gaz butane, ressource pourtant indispensable à la vie quotidienne.
La DGH rappelle que certaines prescriptions techniques de sécurité sont impératives pour l’autorisation d’exploitation d’un dépôt. Parmi elles : la construction de murs résistants au feu, la mise en place d’un système de ventilation efficace, le respect des surfaces réglementaires, l’utilisation d’installations électriques conformes, l’interdiction de stocker des matières combustibles ou de manipuler des flammes nues, ainsi que l’obligation de disposer de deux extincteurs opérationnels et d’afficher clairement les consignes de sécurité.
Mais au-delà des opérateurs, il incombe à chaque citoyen d’assumer sa part de responsabilité. Dénoncer un dépôt clandestin, refuser d’acheter auprès de revendeurs non autorisés ou éviter les pratiques illicites de transvasement y compris l’usage du gaz butane comme carburant pour les automobiles constituent autant de gestes qui sauvent des vies.
À travers la diffusion de vidéos pédagogiques et une communication renforcée, cette campagne ambitionne de toucher l’ensemble de la population.
La DGH réaffirme ainsi son engagement à protéger la population et exhorte chacun à s’impliquer activement dans cette démarche.
Prévenir les drames liés au gaz butane, c’est possible : cela passe par une vigilance collective et le respect strict des règles de sécurité.
Cyprien K.

