Une trentaine d’acteurs institutionnels, techniques et académiques prend part à un atelier ce jeudi 4 décembre 2025 à Abidjan-Cocody. Cet atelier d’un enjeu majeur vise à finaliser la Plateforme de Gestion des Connaissances (PGC) du Projet de Cohésion Sociale des Régions Nord du Golfe de Guinée (COSO). Cet atelier national collaboratif marque une nouvelle étape dans la volonté du pays de structurer, harmoniser et partager les données essentielles à la cohésion sociale et au développement local.
Avec cette rencontre, l’objectif est d’aligner la compréhension des parties prenantes sur le fonctionnement d’une plateforme destinée à devenir un outil stratégique pour l’État, les collectivités et les partenaires au développement. Il s’agit également d’installer un cadre durable de collaboration autour de la collecte, du partage et de l’exploitation des données produites dans le cadre du projet. Les travaux permettront de présenter de façon détaillée la plateforme, de recueillir les avis et recommandations des acteurs pour améliorer son déploiement, de définir les modalités d’exploitation des données, de jeter les bases d’un réseau national de recherche sur les thématiques du COSO et de discuter des stratégies d’animation de l’outil.
Pour Alfred Batto, coordonnateur adjoint du projet COSO, cette plateforme représente bien plus qu’un simple instrument technologique. Il explique qu’il s’agit d’un espace numérique permettant d’accéder à toutes les informations portant sur la cohésion sociale, la gouvernance locale ou encore le changement climatique. Selon lui, la PGC centralisera non seulement les réalisations du projet COSO à travers les infrastructures, les activités économiques, les initiatives communautaires mais intégrera également les données d’autres acteurs tels que les ONG, projets de développement ou ministères, afin de constituer une vue d’ensemble à l’échelle nationale. Il ajoute que cet outil permettra d’identifier les zones vulnérables, les besoins prioritaires et les opportunités d’investissement, tout en offrant une base solide pour la conception de futurs programmes.
Les participants à cet atelier proviennent des ministères sectoriels, des collectivités territoriales, d’ONG, d’universités, de centres de recherche et de projets partenaires opérant dans les zones concernées par le COSO, traduisant ainsi la volonté de co-construire un instrument inclusif et largement approprié.
De son côté, Gilchrist Gnoumou, coordonnateur du projet COSO, souligne que cette rencontre intervient dans un contexte particulier où la Côte d’Ivoire assure la présidence du Comité de Coordination Régionale du projet. Il rappelle que l’un des enjeux majeurs pour le pays est de rendre opérationnelle une plateforme capable d’échanger des données avec celles des autres pays membres, dans une logique d’interconnexion régionale. Il précise que la gestion des connaissances vise à transformer les données en informations utiles à la prise de décision, qu’elles proviennent de la recherche, de l’expérience de terrain ou des dynamiques communautaires.
À l’issue de cet atelier, les participants devront formuler des recommandations pour optimiser la plateforme, proposer un cadre formel de collaboration entre les parties prenantes, établir un catalogue des sources de données existantes, définir les grandes lignes du guide de procédures, mettre en place un réseau national de recherche et arrêter un agenda de collecte des données dans les zones d’intervention du projet.
En finalisant la PGC, la Côte d’Ivoire confirme son rôle moteur dans la dynamique régionale du COSO. Une fois mise en ligne, la plateforme facilitera l’échange de données entre les pays membres et renforcera les mécanismes d’analyse, de prévention et de prise de décision. Cet atelier ouvre ainsi la voie à un outil numérique pensé pour durer, évoluer et soutenir les stratégies nationales et régionales en matière de cohésion sociale, de gouvernance locale et de développement communautaire.
Cyprien K.
