Un atelier de formation consacré à l’écriture éthique sensible au genre à l’intention des communicant·es et des acteurs et actrices de la société civile s'est tenu le vendredi 12 décembre 2025, au musée Adama Toungara d'Abobo.
L’initiative est portée par la Coalition Toutes Unies pour nos vies, avec l’appui organisationnel de l’Organisation des Femmes Actives (ORAF), dans le cadre de ses actions de promotion de l’égalité et de lutte contre les discriminations.
Cet atelier intervient dans un contexte marqué par la persistance de biais sexistes, de stéréotypes et de formes de stigmatisation dans les contenus médiatiques et institutionnels. Face à ce constat, les organisateurs entendent renforcer la responsabilité sociale des médias et améliorer la qualité du traitement de l’information liée au genre, a appris Abidjan.net sur place.
L’objectif général de la formation a été de renforcer les compétences des participant·es afin de produire des contenus éthiques, inclusifs et respectueux de l’égalité de genre. De manière spécifique, il s’agissait de mieux comprendre les notions fondamentales liées au genre et à l’éthique de la communication, d’identifier les stéréotypes dans les productions écrites, audiovisuelles et numériques, et de promouvoir une communication inclusive, non discriminatoire et respectueuse des diversités.
Prenant la parole à l'issue des travaux, la présidente de la Coalition, Carelle Laetitia Goli, a appelé les médias ivoiriens à plus de responsabilité dans le traitement de l’information. Elle a notamment dénoncé la tendance à classer les féminicides dans la rubrique des faits divers, estimant qu’« un crime est un crime, puni par la loi, et ne peut être banalisé par un traitement médiatique inapproprié ». Pour elle, le choix des mots et des angles éditoriaux contribue fortement à la perception sociale des violences basées sur le genre.
Dans la même dynamique, elle a invité les journalistes et communicant·es à participer davantage à ce type de formations afin de mieux s’approprier les principes de l’écriture éthique sensible au genre. Selon elle, ces espaces d’apprentissage sont essentiels pour déconstruire les stéréotypes, améliorer la qualité de l’information et faire des médias de véritables acteurs de changement social.
À l’issue de la formation, les participant.es ont acquis une meilleure maîtrise des concepts liés au genre. Ils ont participé à la production d’outils pratiques tels que des fiches et check-lists d’écriture inclusive, ainsi que la constitution d’un réseau de communicant·es engagé·es pour une communication responsable et respectueuse des droits humains.
Par cette initiative, la Coalition Toutes Unies pour nos vies réaffirme son engagement à faire de la communication et des médias des leviers majeurs de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes en Côte d’Ivoire.
R-SEKONGO
