Le Japon a réaffirmé son rôle central dans la prévention des crises en Côte d’Ivoire le mardi 9 décembre 2025, à l’occasion du lancement de la conférence de capitalisation de la veille sécuritaire et du monitoring des droits de l’Homme à Abidjan-Plateau.
Aux côtés du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), la première secrétaire de l’ambassade du Japon en Côte d’Ivoire, Kyo Yuka, a rappelé la vision de son pays : soutenir une Côte d’Ivoire apaisée, résiliente et démocratique. Un engagement loin d’être symbolique. Le projet Univoire, pierre angulaire du dispositif de prévention, a bénéficié d’un financement de 612 millions de yens, soit 2,5 milliards de FCFA, entièrement décaissés par Tokyo.
Ce soutien financier a permis de déployer des mécanismes de veille sur l’ensemble du territoire, renforçant les capacités nationales avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2025. Un travail minutieux mené avec le CNDH, sous l’impulsion de sa présidente, Namizata Sangaré, qui salue un « cadre crédible de veille, d’alerte et d’action concertée » au service des droits humains et de la paix sociale.
La conférence organisée ce 9 décembre, en présence de la représentante résidente du PNUD, Blerta Cela, marque une étape charnière. Elle vise à capitaliser les acquis de l’élection présidentielle et à projeter de nouvelles actions pour les législatives du 27 décembre 2025. Pour Blerta Cela, l’enjeu est clair : valoriser les solutions éprouvées et mobiliser, une fois encore, les communautés autour du vivre-ensemble. La campagne « Génération Univoire » s’inscrit d’ailleurs dans cette dynamique, avec l’ambition de promouvoir la participation citoyenne et les comportements pacifiques.
La représentante résidente du PNUD a également salué le leadership du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Diomandé Vagondo, pour avoir fait du Cadre Permanent d'Échanges sur les Questions Sécuritaires (CPEQS) un véritable outil de co-construction entre l’État et la société civile. Preuve qu’une sécurité durable ne se décrète pas : elle se bâtit avec les populations.
Cyprien K.
