L'exécution du projet « Gestion des Frontières en Côte d'Ivoire – Phase 2 » financé par la Confédération suisse et mis en œuvre par le Centre international pour le Développement des Politiques migratoires (ICMPD), a permis d'enregistrer des acquis majeurs. Les résultats dudit projet ont été présentés, le jeudi 11 décembre 2025 à Abidjan-Plateau en présence des principaux acteurs nationaux et internationaux engagés dans la gouvernance des frontières.
Selon la cheffe de projet, Natalija Spunjini, ces avancées concrètes sont visibles, à travers des formations spécialisées, un renforcement des outils de surveillance, un appui aux systèmes d'identification, la mise à disposition d'équipements adaptés pour les zones frontalières et l'amélioration de la coopération transfrontalière avec les communautés locales : « Les efforts menés ont permis d'améliorer la vigilance, la collecte d'informations et la fluidité des opérations de contrôle ».
Toujours au nombre des avancées, on note l'avant-projet de Loi sur les Frontières, un instrument structurant désormais en cours de finalisation, qui ouvre la voie à un cadre juridique moderne et cohérent avec les standards internationaux.
La Côte d'Ivoire dispose également d'un cadre normatif national de monitoring des zones frontalières, conçu pour améliorer la collecte et l'analyse de données stratégiques, essentielles à la planification territoriale.
L'année 2024 a été marquée par un rayonnement régional sans précédent grâce au soutien du projet à Abidjan Border Forum organisé par la Commission nationale des Frontières de la Côte d'Ivoire (CNFCI). L'événement a mobilisé plus de 5 000 participants, confirmant Abidjan comme un centre majeur du dialogue sur les frontières en Afrique. À ce niveau, Mme Boli Doumbia du Secrétariat exécutif de la CNFCI, a témoigné que ces avancées ont amélioré « un changement notable dans la coordination interservices grâce aux outils et cadres introduits par le projet ».
Grâce au soutien du projet, les équipes déployées sur les frontières sont aujourd'hui mieux équipées, mieux formées et mieux coordonnées. « Sur le terrain, les équipes se sentent désormais mieux préparées pour faire face aux menaces, notamment la fraude documentaire et les trafics transfrontaliers », a dit le commissaire Ella Traoré.
Représentant le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, le commissaire Cheick Fofana a salué les effets structurants du projet sur la gouvernance nationale.
L'ambassadeur de Suisse, Dominique Favre, a réaffirmé l'engagement de son pays en annonçant une troisième phase dès janvier prochain qui « sera l'occasion d'approfondir ces acquis et d'accompagner davantage les acteurs dans leur mission essentielle ».
Représentant la Direction de la région africaine de l'ICMPD, Jean-Charles de Cordes, s'est félicité de ce partenariat solide qui « renforce la place de la Côte d'Ivoire comme acteur de référence en matière de gestion intégrée des frontières en Afrique de l'Ouest ».
