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Afrique Publié le vendredi 12 décembre 2025 | AFP

Sahel: "nouveau front" de violences jihadistes vers les pays côtiers d'Afrique de l'ouest, selon l'ONG Acled

Sahel:
© AFP Par DR
Des jihadistes présumés

Les violences jihadistes "s'étendent" du Sahel vers les pays côtiers comme le Bénin, qui a connu en 2025 son année la plus meurtrière, pour former "un nouveau front", a affirmé jeudi l'ONG Acled, qui recense les victimes de conflits à travers le monde.


Le Burkina Faso, le Mali et le Niger voisins, trois pays sahéliens, sont minés depuis une dizaine d'années par les attaques de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique.


Ils sont par ailleurs dirigés par des juntes militaires issues de coups d'Etat et hostiles à la France, ancien partenaire dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, dont ils ont fait partir l'armée pour nouer de nouveaux liens, notamment avec la Russie.


Dans son étude sur les conflits à surveiller en 2026, Acled dit observer "la consolidation d'un nouveau front dans les zones frontalières du Bénin, du Niger et du Nigeria, qui revêt désormais une importance stratégique tant pour les groupes jihadistes sahéliens que nigérians".


"Tout au long de l'année 2025, le JNIM et l’EIS" - le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans et l'Etat islamique au Sahel - "ont renforcé leur présence dans cette zone tri- frontalière, la transformant en un point névralgique du conflit", explique l'ONG.


En outre, "la convergence croissante entre les jihadistes sahéliens et nigérians marque un tournant, car les théâtres d'opérations sahéliens et nigérians, auparavant distincts,


fusionnent progressivement en un seul et même espace interconnecté de violence s'étendant du Mali à l'ouest du Nigeria", indique-t-elle.


Dans ce contexte, le nord du Bénin, frontalier du Burkina, du Niger et du Nigeria, "a connu son année la plus meurtrière jamais enregistrée", affirme-t-elle, recensant "presque 70 % de décès supplémentaires par rapport aux onze premiers mois de 2024".


"Le nord du Bénin, la zone des parcs, sous le fleuve Niger, est un point de passage obligé de la logistique et mobilité jihadiste et criminelle entre le Nigeria et les pays du Sahel. Si on ne fait rien, on leur laisse la route et la capacité de circulation", pointe à l'AFP une source militaire occidentale.


Acled assure également que les violences jihadistes ont "causé la mort de plus de

10.000 personnes au Burkina Faso, au Mali et au Niger" en 2025, une estimation similaire à 2024.


Mais les groupes jihadistes y "ont intensifié leurs opérations", ajoute-t-elle.


Au Mali, où le JNIM a organisé à partir de septembre un blocus économique pendant plusieurs semaines en attaquant les convois de carburant, s'en sont suivies des "violences à Kayes, Sikasso et Ségou", des zones de l'ouest et du sud du pays, qui "ont atteint leur plus haut niveau mensuel depuis qu’ACLED a commencé à enregistrer des données en 1997", indique l'ONG.


Par ailleurs, "le JNIM et l’EIS ont tous deux lancé des campagnes d’enlèvements ciblant les étrangers, provoquant une augmentation record de leur nombre au Mali et au Niger", respectivement 22 et 8 en 2025, indique Acled.


bam/pid/mm

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