Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) renforce son positionnement en tant que partenaire stratégique majeur en Côte d’Ivoire. Acteur moteur de la préparation nationale, il accompagne étroitement la délégation ivoirienne en amont de la 12ᵉ Plénière de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques (IPBES), l’instance mondiale de référence pour l’évaluation de la biodiversité et des services rendus par les écosystèmes. Sous l’impulsion du PNUD, un atelier se tient du mercredi 10 au jeudi 11 décembre 2025 au Plateau afin de définir les orientations stratégiques clés permettant d’assurer une participation ivoirienne forte, cohérente et influente.
Au menu de ces assises, il faut noter la restitution des recommandations issues du Sommet sous-régional du programme de renforcement des capacités des experts en biodiversité et services écosystémiques à travers l'Afrique (CABES) et le réseau régional d'interface science-politique sur la biodiversité et le changement climatique (RESPIN). Ce sommet s’est déroulé du 03 au 05 décembre 2025 à Lomé, au Togo.
Pour la représentante du PNUD, par ailleurs Coordonnatrice du Projet BIOFIN, Mme Estelle Kouakou, la Côte d’Ivoire bénéficie du soutien de ses partenaires pour intégrer la biodiversité dans ses politiques publiques.
« L’année 2025 marque un tournant pour la Côte d’Ivoire, avec la révision de sa Stratégie et Plan d’Action Nationaux pour la Biodiversité (SPANB) et l’intégration renforcée de la biodiversité comme axe transversal dans les Contributions Déterminées au niveau National (CDN 3.0). Face à ces enjeux, il est indispensable de renforcer l’interface entre science et décision publique. À travers le programme BES-Net, mis en œuvre par le PNUD en collaboration avec l’UNEP-WCMC et l’UNESCO, avec le soutien du Gouvernement allemand, nous accompagnons la Côte d’Ivoire pour intégrer les résultats des évaluations de l’IPBES dans les politiques publiques, renforcer les capacités nationales et mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. »
Mme Kouakou a par ailleurs indiqué que cet atelier s’inscrit également dans une dynamique régionale plus large, stimulée par les initiatives CABES et RESPIN. Ces deux mécanismes jouent un rôle essentiel pour renforcer les compétences des experts africains et pour favoriser une meilleure cohérence entre les avancées scientifiques de l’IPBES et du GIEC.
Le gouvernement ivoirien a souligné l’urgence que représente aujourd’hui la perte de la biodiversité.
« Le constat est sans appel : la perte de la biodiversité et les changements climatiques sont les deux faces d’une même crise, une crise qui menace les fondements mêmes de notre développement et le bien-être de nos populations », a-t-il rappelé.
Selon les autorités, les travaux de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques, ainsi que ceux du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), constituent une boussole scientifique indispensable pour orienter les actions nationales.
« L’atelier sous-régional de Lomé, dont nous nous apprêtons à restituer les conclusions, s’inscrivait précisément dans cette dynamique : construire des politiques intégrées et cohérentes, où la lutte pour le climat et la préservation du vivant avancent de concert, et non en concurrence », a précisé le gouvernement.
Il a également souligné que la prochaine rencontre de l’IPBES représente une opportunité stratégique pour la Côte d’Ivoire de faire entendre sa voix, de défendre ses priorités et de contribuer à l’élaboration de politiques mondiales plus justes et inclusives en matière de biodiversité.
La Côte d’Ivoire, membre de la Convention sur la diversité biologique depuis 1994, abrite une riche diversité biologique essentielle aux écosystèmes et aux populations locales. Toutefois, ces espèces envahissantes, présentes dans les aires protégées et les cultures, menacent la biodiversité, les sols et la santé des populations, tandis que le déficit annuel de financement pour la conservation est estimé entre 150 et 440 milliards de dollars.
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