Détruit lors des événements de novembre 2004, le lycée français Blaise Pascal a été entièrement reconstruit et équipé par la Côte d’Ivoire. Cet établissement d’enseignement secondaire a été « inauguré » hier par le Secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet et le ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé. Ces deux personnalités étaient accompagnées du ministre de l’économie et des Finances, Charles Diby, de l’ambassadeur de France, Sem. André Janier, d’une délégation de Français et de parents d’élèves.
Plus qu’une simple cérémonie d’inauguration, il s’agit, pour le secrétaire d’Etat, d’un signe tangible du réchauffement des relations entre la Côte d’Ivoire et son pays. « La France est sensible aux efforts qui ont été faits par la Côte d’Ivoire, pour financer tout cet investissement. En contrepartie, elle s’engage à mettre à la disposition de l’établissement d’excellence, des moyens importants pour qu’il puisse à nouveau fonctionner. Des discussions politiques auront lieu dans les heures qui viennent et j’aurai l’occasion de faire un bilan diplomatique de cette visite. Je suis très confiant parce que commencer par cette inauguration veut dire qu’il y a de très fortes chances pour que nous commencions à écrire une nouvelle page de la relation entre la Côte d’Ivoire et la France », a affirmé Alain Joyandet.
Le ministre de l’Education nationale a abondé dans le même sens, en se réjouissant de cette «coopération qui a toujours résisté au temps». Vu tous les efforts déployés pour une meilleure éducation de ses fils, la Côte d’Ivoire ne pouvait, selon lui, rester indifférente à la destruction de ce « lycée à vocation élitiste ». Aussi, le Chef de l’Etat a-t-il œuvré à sa restauration. Il a exhorté les élèves «à réussir», étant donné qu’ils « ont le privilège d’évoluer dans des conditions optimales». Quant aux gestionnaires, il les a invités à en prendre soin et à y «imprimer le sceau de la rigueur».
Le lycée français a été construit en Côte d’Ivoire dans les années 1980. Fermé après les événements de novembre 2004, il a rouvert ses portes à la rentrée des classes 2008-2009 avec 800 élèves, après onze mois de restauration. Il accueille 40% d’élèves français, 40% d’Ivoiriens et 20% d’autres nationalités, sous la houlette d’une équipe pédagogique de 60 enseignants, dont la moitié sont des fonctionnaires français. 1200 élèves y sont attendus à la prochaine rentrée des classes. Bâti sur 6ha, l’édifice est le « plus beau de tout le réseau de lycées français dans le monde», selon le proviseur Maurice Demailly. La visite du secrétaire d’Etat français été marquée par un tour du lycée, notamment des salles de classe, pour s’assurer du bon déroulement des cours ; de la salle informatique, des échanges avec les élèves pour s’imprégner de leurs attentes et du stade du lycée, où une séance de tirs au but a opposé le Secrétaire d’état au ministre de l’Education nationale.
Au premier coup de sifflet, la balle est disposée pour le secrétaire d’Etat qui manque son shoot. Le ministre de l’Education veut relever le défi. Il tire et échoue. Le portier, un jeune lycéen, n’est point disposé à se laisser intimider par les joueurs d’un jour. Il arrête la balle. Applaudissements. Le secrétaire d’Etat veut laver l’affront. Il tire de nouveau, mais sans succès. Il faut signaler que le portier bénéficie de la complicité de la barre transversale, qui renvoie la balle au dessus des poteaux. Quant au ministre de l’Economie et des Finances, sûr de ses talents de grand footballeur, il ne veut point s’essayer aux tirs. «Si je tire, je marque, mais» ajoute-t-il, avec humour, «je ne veux pas créer un incident...diplomatique».
Les deux autres personnalités, elles, n’en ont cure. L’orgueil du secrétaire d’Etat est fouetté. Il tire encore, mais ne marque pas. Il ôte donc sa veste, se remet en position, se concentre et tire. Cette fois, la balle se loge au fond des filets. Dans la poche de sa veste, le drapeau ivoirien. «J’ai marqué au nom de la Côte d’Ivoire», dira-t-il à son adversaire, le ministre Bleu-Lainé qui portait les couleurs françaises. Ainsi s’est passée la visite. dans la convivialité.
Marcelline Gneproust
Plus qu’une simple cérémonie d’inauguration, il s’agit, pour le secrétaire d’Etat, d’un signe tangible du réchauffement des relations entre la Côte d’Ivoire et son pays. « La France est sensible aux efforts qui ont été faits par la Côte d’Ivoire, pour financer tout cet investissement. En contrepartie, elle s’engage à mettre à la disposition de l’établissement d’excellence, des moyens importants pour qu’il puisse à nouveau fonctionner. Des discussions politiques auront lieu dans les heures qui viennent et j’aurai l’occasion de faire un bilan diplomatique de cette visite. Je suis très confiant parce que commencer par cette inauguration veut dire qu’il y a de très fortes chances pour que nous commencions à écrire une nouvelle page de la relation entre la Côte d’Ivoire et la France », a affirmé Alain Joyandet.
Le ministre de l’Education nationale a abondé dans le même sens, en se réjouissant de cette «coopération qui a toujours résisté au temps». Vu tous les efforts déployés pour une meilleure éducation de ses fils, la Côte d’Ivoire ne pouvait, selon lui, rester indifférente à la destruction de ce « lycée à vocation élitiste ». Aussi, le Chef de l’Etat a-t-il œuvré à sa restauration. Il a exhorté les élèves «à réussir», étant donné qu’ils « ont le privilège d’évoluer dans des conditions optimales». Quant aux gestionnaires, il les a invités à en prendre soin et à y «imprimer le sceau de la rigueur».
Le lycée français a été construit en Côte d’Ivoire dans les années 1980. Fermé après les événements de novembre 2004, il a rouvert ses portes à la rentrée des classes 2008-2009 avec 800 élèves, après onze mois de restauration. Il accueille 40% d’élèves français, 40% d’Ivoiriens et 20% d’autres nationalités, sous la houlette d’une équipe pédagogique de 60 enseignants, dont la moitié sont des fonctionnaires français. 1200 élèves y sont attendus à la prochaine rentrée des classes. Bâti sur 6ha, l’édifice est le « plus beau de tout le réseau de lycées français dans le monde», selon le proviseur Maurice Demailly. La visite du secrétaire d’Etat français été marquée par un tour du lycée, notamment des salles de classe, pour s’assurer du bon déroulement des cours ; de la salle informatique, des échanges avec les élèves pour s’imprégner de leurs attentes et du stade du lycée, où une séance de tirs au but a opposé le Secrétaire d’état au ministre de l’Education nationale.
Au premier coup de sifflet, la balle est disposée pour le secrétaire d’Etat qui manque son shoot. Le ministre de l’Education veut relever le défi. Il tire et échoue. Le portier, un jeune lycéen, n’est point disposé à se laisser intimider par les joueurs d’un jour. Il arrête la balle. Applaudissements. Le secrétaire d’Etat veut laver l’affront. Il tire de nouveau, mais sans succès. Il faut signaler que le portier bénéficie de la complicité de la barre transversale, qui renvoie la balle au dessus des poteaux. Quant au ministre de l’Economie et des Finances, sûr de ses talents de grand footballeur, il ne veut point s’essayer aux tirs. «Si je tire, je marque, mais» ajoute-t-il, avec humour, «je ne veux pas créer un incident...diplomatique».
Les deux autres personnalités, elles, n’en ont cure. L’orgueil du secrétaire d’Etat est fouetté. Il tire encore, mais ne marque pas. Il ôte donc sa veste, se remet en position, se concentre et tire. Cette fois, la balle se loge au fond des filets. Dans la poche de sa veste, le drapeau ivoirien. «J’ai marqué au nom de la Côte d’Ivoire», dira-t-il à son adversaire, le ministre Bleu-Lainé qui portait les couleurs françaises. Ainsi s’est passée la visite. dans la convivialité.
Marcelline Gneproust
