Notre Voie : quel est l’objet de votre visite ?
Bruno Ottro : Je suis Bruneau Ottro, ex-membre du bureau politique du PDCI-RDA. Je militais à Gagnoa où modestement j’ai été un des membres influents du parti du Président Houphouet aux côtés du ministre Guikahué. Je suis venu vous voir pour annoncer officiellement mon départ de ce parti (le PDCI) et mon adhésion au FPI à compter de ce jour mardi 5 mai 2009 pour aider à la réélection du Président Gbagbo à la prochaine élection présidentielle.
N.V. : Qu’est-ce qui justifie une telle décision ?
B.O. : Les raisons sont de deux ordres. La première raison est liée au fonctionnement actuel du PDCI. J’avoue que je ne reconnais plus le parti du Président Houphouet-Boigny. Les valeurs que prônait ce sage de l’Afrique et du monde, à savoir, la paix qui était devenue pour nous une seconde religion, la solidarité , la fraternité et l’amour du prochain etc.…., ont totalement disparu. Ces valeurs ont fait place à la haine, à l’aigreur, au népotisme, au tribalisme et à l’incompétence. En effet, je ne peux pas comprendre que le PDCI qui a construit ce pays puisse soutenir une rébellion qui a tiré notre pays plus de 30 ans en arrière. Je suis sûr que le Président Houphouet doit se retourner dans sa tombe.
La deuxième raison de mon départ du PDCI est qu’à l’opposé et ce, pour le bonheur de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens ces valeurs-là se retrouvent chez le Président Gbagbo, qui a pourtant été le seul opposant historique de feu le Président Houphouët. La situation que traverse notre pays nous a révélé que le Président Gbagbo est l’homme providentiel que Dieu nous a envoyé pour que le pays d’Houphouet ne sombre pas. Par son courage héroïque, il a montré qu’il aime profondément ce pays et qu’il ne se bat que pour le bonheur des ivoiriens et de tous ceux qui nous font l’honneur d’y vivre avec nous. Un tel homme mérite qu’on le soutienne.
Mais il n’y pas que ça. Je suis aussi attiré par son programme de gouvernement qui laisse une place de choix aux pauvres. L’assurance maladie universelle, l’école gratuite, la décentralisation et j’en passe, sont autant de chantiers qui peuvent aider à réduire considérablement les inégalités sociales. Mais qui peuvent également permettre à la Côte d’Ivoire de rebondir et de retrouver rapidement sa place dans le concert des Nations.
N.V. : Pourquoi maintenant, ne craignez-vous pas des représailles de la part de la Direction du PDCI.
B.O. : De quelles représailles parlez-vous ? Je vous dis que je ne suis plus membre de ce parti. Que voulez-vous que je fasse avec des représailles qui viendraient de la Direction de ce parti ? En tout état de cause, c’est une décision que j’ai prise en toute responsabilité et je l’assume.
Pourquoi maintenant ? Oh, c’est une décision que j’ai prise depuis longtemps et que j’ai seulement décidé d’officialiser aujourd’hui. Parce qu’il y a un temps pour chaque chose. Sinon j’ai été le porte-parole des militants du PDCI de Gagnoa qui avaient clairement indiqué à la Direction du PDCI qu’ils voteraient pour Gbagbo à la présidentielle de 2000. Ce que nous avions fait. Et depuis, je travaille à la réélection du Président Gbagbo. Je me donne donc maintenant les moyens de pouvoir le faire désormais à visage découvert.
Entretien réalisé par Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
Bruno Ottro : Je suis Bruneau Ottro, ex-membre du bureau politique du PDCI-RDA. Je militais à Gagnoa où modestement j’ai été un des membres influents du parti du Président Houphouet aux côtés du ministre Guikahué. Je suis venu vous voir pour annoncer officiellement mon départ de ce parti (le PDCI) et mon adhésion au FPI à compter de ce jour mardi 5 mai 2009 pour aider à la réélection du Président Gbagbo à la prochaine élection présidentielle.
N.V. : Qu’est-ce qui justifie une telle décision ?
B.O. : Les raisons sont de deux ordres. La première raison est liée au fonctionnement actuel du PDCI. J’avoue que je ne reconnais plus le parti du Président Houphouet-Boigny. Les valeurs que prônait ce sage de l’Afrique et du monde, à savoir, la paix qui était devenue pour nous une seconde religion, la solidarité , la fraternité et l’amour du prochain etc.…., ont totalement disparu. Ces valeurs ont fait place à la haine, à l’aigreur, au népotisme, au tribalisme et à l’incompétence. En effet, je ne peux pas comprendre que le PDCI qui a construit ce pays puisse soutenir une rébellion qui a tiré notre pays plus de 30 ans en arrière. Je suis sûr que le Président Houphouet doit se retourner dans sa tombe.
La deuxième raison de mon départ du PDCI est qu’à l’opposé et ce, pour le bonheur de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens ces valeurs-là se retrouvent chez le Président Gbagbo, qui a pourtant été le seul opposant historique de feu le Président Houphouët. La situation que traverse notre pays nous a révélé que le Président Gbagbo est l’homme providentiel que Dieu nous a envoyé pour que le pays d’Houphouet ne sombre pas. Par son courage héroïque, il a montré qu’il aime profondément ce pays et qu’il ne se bat que pour le bonheur des ivoiriens et de tous ceux qui nous font l’honneur d’y vivre avec nous. Un tel homme mérite qu’on le soutienne.
Mais il n’y pas que ça. Je suis aussi attiré par son programme de gouvernement qui laisse une place de choix aux pauvres. L’assurance maladie universelle, l’école gratuite, la décentralisation et j’en passe, sont autant de chantiers qui peuvent aider à réduire considérablement les inégalités sociales. Mais qui peuvent également permettre à la Côte d’Ivoire de rebondir et de retrouver rapidement sa place dans le concert des Nations.
N.V. : Pourquoi maintenant, ne craignez-vous pas des représailles de la part de la Direction du PDCI.
B.O. : De quelles représailles parlez-vous ? Je vous dis que je ne suis plus membre de ce parti. Que voulez-vous que je fasse avec des représailles qui viendraient de la Direction de ce parti ? En tout état de cause, c’est une décision que j’ai prise en toute responsabilité et je l’assume.
Pourquoi maintenant ? Oh, c’est une décision que j’ai prise depuis longtemps et que j’ai seulement décidé d’officialiser aujourd’hui. Parce qu’il y a un temps pour chaque chose. Sinon j’ai été le porte-parole des militants du PDCI de Gagnoa qui avaient clairement indiqué à la Direction du PDCI qu’ils voteraient pour Gbagbo à la présidentielle de 2000. Ce que nous avions fait. Et depuis, je travaille à la réélection du Président Gbagbo. Je me donne donc maintenant les moyens de pouvoir le faire désormais à visage découvert.
Entretien réalisé par Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr