On est bien curieux de savoir ce que l’opposition ivoirienne fera le jour où la date du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire sera fixée. Depuis quelques semaines, en effet, les leaders de cette opposition (Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié) se sont engagés dans une campagne à travers laquelle ils tentent de convaincre l’opinion nationale et internationale de deux choses. Premièrement : qu’ils sont pressés d’aller à l’élection présidentielle. De fait, ils exercent toute sorte de pression pour obtenir la date du premier tour de la présidentielle. Ils sont tellement pressés qu’ils croyaient pouvoir forcer la main au président Laurent Gbagbo en annonçant avec une fébrilité d’amateur, l’une des dates que la Commission électorale indépendante (CEI) avait proposées au président de la République.
Deuxièmement : que le président Laurent Gbagbo ne fixe pas la date des élections parce qu’il a peur des élections. Ainsi donc par cette campagne, les leaders de l’opposition ivoirienne tentent de se présenter comme ceux qui réclament les élections alors que le président Gbagbo n’en voudrait pas.
En vérité, ici, s’affrontent deux conceptions des élections. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié estiment que la situation actuelle où les ex-rebelles n’ont pas encore déposé les armes et où une partie de la population n’a pas encore été enrôlée permet d’aller aux élections. Laurent Gbagbo, lui, estime qu’il faut réaliser le désarmement selon les accords conclus et terminer l’identification avant d’aller aux élections. Parce que selon lui, la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise dont les causes sont attribuées à des élections mal organisées, ne peut pas se permettre des élections bâclées.
La grande question est maintenant de savoir pourquoi les opposants qui n’ont eu de cesse de réclamer des élections transparentes, justes, libres et crédibles poussent aujourd’hui, de toutes leurs forces à l’organisation d’élections bâclées.
Deux hypothèses pourraient expliquer cette attitude des opposants. La première, c’est que chacun des deux leaders de l’opposition est convaincu d’avoir la majorité de six millions de personnes déjà recensées. Puisque chacun d’eux se proclame déjà vainqueur du scrutin. Dès lors, ils craignent que l’achèvement de l’identification ne viennent remettre en cause ce qu’ils considèrent comme un acquis. Ils comptent également sur les armes des ex-rebelles pour semer le désordre en cas de besoin.
La deuxième hypothèse est qu’ils sont conscients de ne peser grand-chose. Alors, ils ont décidé de préparer les conditions de leurs futures contestations. C’est ce qui pourrait expliquer qu’un leader politique affirme que la date du 11octobre qui n’est qu’une proposition parmi tant d’autres faites par la CEI n’est pas négociable. Mais au fait, qui l’a appelé à une table de négociation à propos de la date de la présidentielle ? Et puis, que fera ce leader si la date du 11octobre n’est pas retenue? Va-t-il se désister ?
Ailleurs, c’est l’opposition qui met la pression que le recensement électoral soit le meilleur possible. Ailleurs, c’est l’opposition qui demande que toutes les conditions d’une élection transparente soient réunies. Ici, c’est l’opposition qui réunit les conditions d’une élection cafouillée. Allez-y comprendre quelque chose !
Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr
Deuxièmement : que le président Laurent Gbagbo ne fixe pas la date des élections parce qu’il a peur des élections. Ainsi donc par cette campagne, les leaders de l’opposition ivoirienne tentent de se présenter comme ceux qui réclament les élections alors que le président Gbagbo n’en voudrait pas.
En vérité, ici, s’affrontent deux conceptions des élections. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié estiment que la situation actuelle où les ex-rebelles n’ont pas encore déposé les armes et où une partie de la population n’a pas encore été enrôlée permet d’aller aux élections. Laurent Gbagbo, lui, estime qu’il faut réaliser le désarmement selon les accords conclus et terminer l’identification avant d’aller aux élections. Parce que selon lui, la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise dont les causes sont attribuées à des élections mal organisées, ne peut pas se permettre des élections bâclées.
La grande question est maintenant de savoir pourquoi les opposants qui n’ont eu de cesse de réclamer des élections transparentes, justes, libres et crédibles poussent aujourd’hui, de toutes leurs forces à l’organisation d’élections bâclées.
Deux hypothèses pourraient expliquer cette attitude des opposants. La première, c’est que chacun des deux leaders de l’opposition est convaincu d’avoir la majorité de six millions de personnes déjà recensées. Puisque chacun d’eux se proclame déjà vainqueur du scrutin. Dès lors, ils craignent que l’achèvement de l’identification ne viennent remettre en cause ce qu’ils considèrent comme un acquis. Ils comptent également sur les armes des ex-rebelles pour semer le désordre en cas de besoin.
La deuxième hypothèse est qu’ils sont conscients de ne peser grand-chose. Alors, ils ont décidé de préparer les conditions de leurs futures contestations. C’est ce qui pourrait expliquer qu’un leader politique affirme que la date du 11octobre qui n’est qu’une proposition parmi tant d’autres faites par la CEI n’est pas négociable. Mais au fait, qui l’a appelé à une table de négociation à propos de la date de la présidentielle ? Et puis, que fera ce leader si la date du 11octobre n’est pas retenue? Va-t-il se désister ?
Ailleurs, c’est l’opposition qui met la pression que le recensement électoral soit le meilleur possible. Ailleurs, c’est l’opposition qui demande que toutes les conditions d’une élection transparente soient réunies. Ici, c’est l’opposition qui réunit les conditions d’une élection cafouillée. Allez-y comprendre quelque chose !
Augustin Kouyo: augustinkouyo@yahoo.fr