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Politique Publié le mardi 28 août 2012 | Le Patriote

Extraits du discours de Laurent Gbagbo le 20 septembre 2002

Ivoiriennes, Ivoiriens,
Chers compatriotes
J’étais au travail pour la Côte d’Ivoire en Italie. J’ai rencontré le président de la république d’Italie, M. Ciampi. J’ai rencontré le président du SENA, le président du Conseil des ministres, M. Sylvio Berlusconi, le maire de la ville de Rome Walter Veltroni. Et je m’apprêtais à continuer mon travail quand j’ai été informé des graves événements qui se passaient en Côte d’Ivoire. Je ne pouvais donc pas rester dehors. Je suis rentré ma place à la tête de l’Etat et à la tête des Armées de Côte d’Ivoire. Ce qui s’est passé et ce qui continue de se passer, ne vous y trompez pas. C’est une tentative de coup d’Etat. Ce n’est pas une simple manifestation de colère de quelques soldats. C’est une tentative de coup d’Etat.(…)
Le 26 octobre 2000 quand je prêtais serment, ce pays était à moins de 2,3 % de croissance d’économie. A la fin de l’année 2001, nous avons réduit le déficit. Nous sommes venus à -0,9 %. Aujourd’hui aussi bien le gouvernement et tous les partenaires pensent que la fin de 2002, nous allons atteindre 3 % pour rechercher 5 à 6 % en 2002. La Côte d’Ivoire n’avait plus de relation avec aucune institution financière du monde. Nous avons rétabli progressivement les relations avec l’Union européenne, avec la BAD, avec le Fonds monétaire international, avec la Banque mondiale. Nous sommes dans la Banque islamique du développement. Nous sommes en train de négocier aujourd’hui pour qu’on nous annule notre dette extérieure qui est trop lourde. C’est aussi un autre héritage (…) Alors aujourd’hui quand nous nous trouvons dans une situation qui est plus favorable qu’hier, quand la Côte d’Ivoire cherche à faire sortir sa tête de l’eau, il faut encore que les terroristes foncent sur notre pays pour le faire reculer. Je n’accepterai pas cela. Je n’accepterai pas du tout pour qu’on s’efforce à faire reculer mon pays. Nous sommes arrivés, nous avons tout fait pour rétablir la paix, la sécurité et la démocratie. Moi-même, je suis allé voir le chef de la gente à Yamoussoukro, ce n’est pas par faiblesse, je voulais qu’il rentre dans la République. Après cela, pendant trois mois, j’ai organisé le forum de la réconciliation pour tous ceux qui voulaient dire quelque chose. Tous ceux qui avaient quelque chose à dire, ont parlé en direct à la radio, à la télévision (…) Nous avons fait en sorte que tous ceux qui étaient en exil rentrent en Côte d’Ivoire et ceux qui étaient dans les exils intérieurs reviennent dans la République. Nous avons reçu des leaders à Yamoussoukro. Nous avons adopté en Conseil de ministre un projet de loi pour améliorer la situation des anciens chefs d’Etat, anciens président d’institution. Nous avons fait en sorte que les journalistes ne soient jamais poursuivis et nous avons adopté un projet de loi sur la presse supprimant la peine d’emprisonnement (…) Or contre notre volonté, on engage la guerre. Contre notre bonne foi, on engage la guerre. Et bien je vous le dis aujourd’hui quiconque vient vers moi avec un rameau d’olivier en main, je lui donnerai un baiser et je l’embrasserai. Mais quiconque vient vers moi avec une épée, je sortirai aussi l’épée et nous nous battons. J’engage toutes les forces de défense et toutes les forces de sécurité à se tenir mobilisées en tout instant. J’engage toute la population à se tenir mobilisée à tout instant. Dans quelques jours, j’inviterai d’ailleurs la population à un grand rassemblement pour montrer que les démocrates et les républicains, parce que dans ce pays, il faut qu’une fois pour tous, on sache qui est qui et qui fait quoi. Ceux qui sont pour la démocratie et pour la République, et que de l’autre côté, ceux qui sont contre la démocratie et la République. Et que la bataille s’engage. Je félicite le chef d’Etat major de l’armée, le Commandant supérieur de la gendarmerie et la directeur général de la police nationale. Je les félicite eux et tous les collaborateurs. Je me rends compte que je n’ai pas eu tort de les mettre à la place où je les ai mis (…)

( Laurent Gbagbo le 20 septembre 2002)
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