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Société Publié le jeudi 19 octobre 2017 | Abidjan.net

Conflit foncier dans le nord du pays (Sirasso): le chef de village de Seguébé tire la sonnette d’alarme et en appelle au premier ministre

© Abidjan.net Par DR
Champs d`anacarde et de riz ravagés par le conflit
« Des agriculteurs sont chassés des champs à l’aide de fusils, machettes et gourdins. Des plantations d’anacardes détruites, des champs de riz, arachide, maïs récoltés par les populations de Sapkelé ».

C’est l’information qu’a donnée le chef de village de Seguébé Dagnogo Bema village situé à 7 kilomètres du village Sapkélé dans la sous préfecture de Sirasso au Nord de la Côte d’Ivoire. C’était le mardi 17 octobre 2017 au cours d’un point de presse. Il était accompagné de plusieurs victimes de ce conflit dont les plantations ont été détruites.

A l’en croire, le conflit fait état de la destruction de plusieurs arbres d’anacardes, des champs de riz, maïs , arachide récoltés sur plus de 60 hectares par leurs rivaux du village de Sakpélé.

Les autorités locales notamment le préfet et le sous-préfet ont été saisies dans le cadre du règlement de ce conflit, début octobre, selon le chef de Séguébé mais la situation est encore tendue sur le terrain.

« Les populations du village Sapkelé continuent de pourchasser mes agriculteurs dans leurs champs », affirme-t-il.


Selon le chef de village de Seguébé, les populations de Sapkelé les accusent d’occuper leurs terres.

Le bilan est lourd et les victimes ne savent plus où mettre la tête. « J’ai a eu 17 hectares d’anacarde détruits , des hectares de riz et d’arachides dévastés », explique désespéré Soro Fondjèguê. « J’ai 6 enfants tous à l’école au collège et à l’Université Peleforo Gon Coulibaly (UPGC) si rien n’est fait je ne pourrai pas continuer à assurer la charges scolaires et estudiantines. Donc je préfère me suicider » a averti, l’homme en larme dont l’accès à ses plantations lui est désormais interdit.

Yeo Yardjouma et Tuo Goufolô ont eu également leurs champs détruits et les matériels agricoles (semoir et charrette) emportés .

«Nos enfants sont dans des collèges privés et nous payons la scolarité après la vente des récoltes, c’est une facilité que les fondateurs de ces établissements scolaires font à l’endroit des paysans afin que leurs enfants aient accès aux classes. Nos enfants seront jetés dans la rue… » , se lamentent-ils.

« Depuis le 03 octobre 2017 a commencé la destruction des champs et elle se poursuit jusqu’à ce jour (17 octobre 2017). Nous sommes en minorité et nous pouvons rien ; nous demandons à notre Papa, frère, oncle le ministre Amadou Gon Coulibaly, premier ministre, ministre du budget de venir à notre secours afin que les enfants du village Séguebé actuellement à l’école ne soient pas chassés des classes et amphithéâtres », ont clamé Soro Gninnéma et Tuo Gossionhon respectivement présidente des femmes et président des jeunes du village Seguébé.

Benogo Touré

(Une correspondance particulière )
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