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Société Publié le mercredi 20 mars 2019 | Abidjan.net

Visite de travail : l’ASCAD s’imprègne du phénomène d’érosion côtière à Lahou Kpanda

© Abidjan.net Par CK
Visite de travail : l`ASCAD s`empreigne du phénomène d`érosion côtière à Lahou Kpanda
Mardi 19 Mars 2019.L`Académie des Sciences, des Arts, des Cultures Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD), veut apporter sa contribution à la recherche de solutions pour circonscrire, freiner le phénomène d`érosion côtière.
L’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD), veut apporter sa contribution à la recherche de solutions pour circonscrire, freiner le phénomène d’érosion côtière.

Pour ce faire, une délégation de cette institution conduite par son président, Antoine Hauhouot Asseypo , s’est rendue à Lahou Kpanda ce mardi 19 mars afin de comprendre les enjeux économiques, sociaux, environnementaux et culturels de ce phénomène et la menace qui plane sur la communauté villageoise de Lahou Kpanda.

L’érosion côtière est la perte de la terre au profit de la mer. Avec la montée du niveau de la mer, les vagues emportent les bandes de terre sur le littoral. Certaines études parlent d’un recul de terre de 1 à 10 mètres par an.

La ville de Grand-Lahou, compte tenu de l’avancée de la mer a dû se délocaliser. « Avec l’accélération de l’érosion côtière dans les années 70 à 75, la ville de Grand-Lahou a été délocalisée de 3 km du village de Lahou Kpanda qui était compris dans la ville.

La mer a englouti une partie de la ville, emportant avec elle les bâtisses coloniales, les monuments, qui auraient permis à Grand-Lahou tout comme Grand-Bassam, d’être classée au patrimoine de l’Unesco », a expliqué Daniel Loa, notable et coordinateur de la chefferie. Pour lui, il faut que l’embouchure soit désensablée ; car du fait des barrages hydroélectrique construits, le flux du fleuve Bandama qui prend sa source à Lahou Kpanda a été ralenti. Le phénomène est saisonnier.

En saison des pluies à partir du mois de juin, on observe des retraits spectaculaires de plusieurs mètres de terre, le cimetière a déjà été touché. Selon les études de l’institut de géographie tropicale, si rien n’est fait et que la situation reste en état, la mer va avancer jusqu’au cœur du village d’ici 2020.

La menace plane encore sur le village. « Cette érosion découle de l’antagonisme entre le fleuve Bandama, la lagune et la Mer au niveau de l’embouchure. On observe de manière linéaire la destruction d’1 kilomètre 750 mètres depuis 1993 », a affirmé Celestin Hauhouot, professeur titulaire de géographie tropicale à l’institut de géographie tropicale.

La Banque Mondiale vient de lancer le projet WACA financé à coût de 16 milliards de francs CFA sur 4 ans à Grand Lahou, ville pilote. Il s’agira de mener des études pour trouver des solutions pérennes. Au terme de la visite, professeur Antoine Hauhouot Asseypo, président de l’ASCAD s’est dit confiant quant à l’obtention de solutions après des recherches qui seront effectuées par l’Académie. « Des chercheurs qui cherchent et qui trouvent, on en trouve, il revient aux décideurs de les prendre en compte », a-t-il confié.

CK
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