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Santé Publié le samedi 15 juin 2019 | APA

La Côte d’Ivoire, 1er pays ouest-africain à disposer d’un appareil médical traitant 50 maladies

© APA Par Saliou AMAH
La Côte d`Ivoire, 1er pays ouest-africain à disposer d`un appareil médical traitant 50 maladies
Jeudi 14 juin 2019. Abidjan. Avec l’acquisition, par la polyclinique Farah d`Abidjan, d’un caisson hyperbare (H-Séries - 3300H), appareil médical servant à traiter plus de 50 maladies notamment les lésions dues à la complication du diabète diabète et les AVC (Accidents vasculaires cérébraux), la Côte d`Ivoire devient le premier pays en Afrique de l’Ouest à disposer de cette offre technologique.
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Avec l’acquisition, par une polyclinique d’Abidjan, d’un caisson hyperbare (H-Séries - 3300H), appareil médical servant à traiter plus de 50 maladies notamment les lésions dues à la complication du diabète diabète et les AVC (Accidents vasculaires cérébraux), la Côte d’Ivoire devient le premier pays en Afrique de l’Ouest à disposer de cette offre technologique.

Le caisson hyperbare, également appelé caisson de décompression ou chambre hyperbare, est un appareil dans lequel un patient peut être exposé à une pression supérieure à celle de l’atmosphère, ce qui permet d’accroître l’oxygénation des tissus organiques.

Interrogé, le docteur Jérôme Poussard, médecin français au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Sainte Marguerite, à Marseille, en France, explique que « le but du traitement, c’est d’amener de l’oxygène en très grande quantité dans le sang, au niveau des tissus, ce qui va entraîner une stimulation importante de la cicatrisation et la formation de nouveaux vaisseaux ».

L’oxygénothérapie hyperbare, dira-t-il, a des vertus anti-infectieuses. Elle intervient dans la prise en charge de l’Accident vasculaire cérébral, où des études en cours ont montré son efficacité sur cette maladie ; et joue le rôle d’une suppléance des lésions et parties abîmées sur lesquelles l’oxygène a manqué.

Docteur Ismaël Koné (34 ans), le premier spécialiste ivoirien en médecine subaquatique et hyperbare en Afrique de l’Ouest, souligne qu’avec cette offre technologique médicale acquise par la polyclinique Farah, « on arrive à régler le problème de l’ischémie », qui est l’arrêt ou l’insuffisance de la circulation sanguine dans une partie du corps ou un organe qui prive les cellules d’apport en oxygène. Et ce, en régénérant les tissus.

Cette pratique a une grande efficacité sur les lésions des pieds diabétiques beaucoup fréquentes dans le pays. Selon le docteur Ismaël Koné, « ce n’est pas le diabète qu’on soigne, mais ce sont les lésions dues à la complication du diabète » chez le patient.

Concernant l’AVC, cependant, « on arrive aujourd’hui à régler le problème en apportant assez d’oxygènes au cerveau, ce qui permet de le régénérer ». En Côte d’Ivoire, les accidents vasculaires cérébraux font chaque année plusieurs décès.

L’AVC survient parfois à une rupture d’un vaisseau, d’une artère ou d’une veine cérébrale lorsque le cerveau n’est plus irrigué en oxygène. Avec cette technologie « on arrive à donner au cerveau la quantité d’oxygène dont il a besoin, permettant aux autres traitements de venir agir et favoriser une récupération des facultés cérébrales », assure Dr Koné.

Outre ces maladies, la médecine hyperbare permet d’apporter des solutions aux problèmes des ulcérations, des plaies à cicatrisation difficile, la prise des greffes et des pathologies diverses comme l’anxiété, l’insomnie, la fatigue chronique, les brûlures et la surdité.

L’oxygénothérapie hyperbare permet par ailleurs « de nettoyer et détoxifer le corps, de booster le système immunitaire, guérir des blessures, apaiser des douleurs, traiter des blessures cutanées, augmenter l’énergie, aider les athlètes sportifs (à récupérer) et augmenter le focus ».

« Une cinquantaine de maladies peut être traitée « voire plus » avec ce dispositif médical, indique-t-il, avant d’ajouter: « il y a des aspects de recherche très intéressants qu’on compte développer en Côte d’Ivoire pour révolutionner la médecine ivoirienne », au niveau des anémies sévères, des lésions post-traumatiques et la réduction des crises de la drépanocytose.

Grâce à cette thérapie, « quelqu’un qui manque de sang, en attendant de pouvoir trouver du sang pour lui transfuser, et quelque soit le taux d’hémoglobine, il suffit de le mettre dans le caisson hyperbare et il peut tenir le temps qu’on lui trouve du sang », a-t-il poursuivi.

Jeudi à Abidjan, cette polyclinique de référence internationale a signé un protocole d’accord avec le groupe Paris Fondations (Hôpital Foch, Fondation Rothshild et Hôpital Diaconesses), en vue d’échanger les bonnes pratiques.

La médecine hyperbare, en Côte d’Ivoire, vient résoudre des problèmes de santé publique, car il permet d’obtenir « un taux de survie et de guérison supérieur à 85% », ce qui devrait permettre de réduire entre autres, les amputations dans les cas d’écrasement des membres, les artériopathies des patients diabétiques, les frais d’hospitalisation et post-opératoires.

AP/ls
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