x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mercredi 19 février 2020 | AIP

Odile Parel, chantre de la lutte contre l’excision (portrait)

© AIP Par DR
Chantre Odile Parel
La cinquantaine révolue, Odile Parel, native du district des Montagnes a subi à neuf ans avec huit de ses sœurs, la douloureuse épreuve de l’excision qui lui a laissé des marques à vie, qui fondent aujourd’hui le combat qu’elle ne cesse de mener contre ce fléau qui brise la vie de tant de filles et de femmes.

Styliste-modéliste de profession, celle que le destin a ensuite amené à vivre plus d’une vingtaine d’années en Suisse a créé l’association « Loucha » qui veut dire « Lève-toi ! », en vue de lutter contre l’excision. Ce combat elle le mène également depuis plusieurs années au travers du tissu « Zarkouèné » du peuple Dan de l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

En plus d’installer les sections de son association en suisse, en Côte d’Ivoire, En France en Belgique et autres, d’organiser plusieurs conférences, Odile Parel a également écrit le livre « Lève toi » d’une quarantaine de pages dans lequel elle fait part de sa douleur et réprobation, images à l’appui, liées à cette pratique inhumaine.

"Une femme excisée, est à moitié morte. Du fait de l’excision, la femme ne connait pas le plaisir sexuel. L’excisée est en proie à la fistule, une maladie exclusivement féminine qui a pour conséquence l’écoulement permanent de l’urine et des selles sans le vouloir. Aussi est-il difficile à la femme excisée de trouver un mari", a-t-elle déploré lors de son passage en janvier à Man.

Odile Parel souligne également dans ses déclarations qu’elle a bénéficié d’une chirurgie réparatrice en 2016, qui lui a redonné goût à la vie. Cette renaissance à la vie après l’opération, l’a encore ragaillardie dans sa volonté d’en finir avec ce fléau.

Début, Dame Parel était dans le village de Dakouepleu dans la sous-préfecture de Logoualé ( région du Tonkp), pour inviter ses parents à mettre un terme à l’excision qui selon elle, fragilise la femme.

Au cours de sa campagne de sensibilisation, Mme Parel a rencontré une jeune fille mineure qui venait fraîchement d’être excisée. Elle a porté l’affaire devant la gendarmerie qui a aussitôt saisi l’exciseuse. Mais coup de théâtre ! La jeune excisée a disparu et ce avec l’aide de ses géniteurs. Par faute de victime pour prouver la culpabilité de l’exciseuse, cette dernière a été relâchée. Toutefois la fondatrice de ‘"Loucha" n’a pour autant pas abdiqué. Elle a saisi la chefferie traditionnelle du Tonkpi ainsi que les autorités locales.

Pour mener à bien sa mission d’éradication de l’excision en Côte d’Ivoire, Odile Parel tout en applaudissant la décision du gouvernement de pénaliser ce mal, exhorte les pouvoirs publics à octroyer des fonds aux Ong de lutte contre ce fléau. Par ailleurs elle entreprend des démarches en vue de l’édition en Côte d’Ivoire de son livre qui dénonce les mutilations génitales féminines.

(AIP)

amak/ask
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ