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Sport Publié le vendredi 8 mai 2020 | L’intelligent d’Abidjan

Élection à la Fif - Danho Paulin : “Je suis le ministre des sports et non le ministre du football”

Le Ministre des Sports, Danho Paulin était le lundi 4 mai 2020 l’invité de la plate-forme whatsapp de l’Equipe de la presse sportive de Côte d’Ivoire ( EDPSCI). Autour du thème : ‘’ Covid-19 : Quel plan d’Aide aux fédérations, clubs et athlètes dans cette période de crise sanitaire ? La Can 2023 en Danger ? ‘’, le patron du Sport en Côte d’Ivoire a répondu durant une heure aux préoccupations des journalistes de Sports sur cette plate-forme. Morceaux choisis de son intervention.
Plan de relance du sport après la crise

« Nous avons mis en place 3 task-force au niveau du ministère des Sports. Une task force qui gère la crise au quotidien donc qui est chargée de la gestion de la crise en liaison avec nos fédérations sportives, la filière sportive du sport et avec nos directeurs administratifs c’est-à-dire les directeurs généraux des structures sous tutelle l’Ons, l’Injs et l’Oissu. Ainsi que nos directeurs généraux, régionaux et départementaux. Cette task force travaille sur la gestion de la crise au quotidien. Tout à l’heure je vous indiquais ce qu’il faut faire pour soutenir les athlètes, les fédérations, pour soutenir la filière économique du sport qui est éligible au fonds de soutien social et économique mis en œuvre par le gouvernement. Donc nous devons faire des plaidoyers et présenter les dossiers. Une autre task force est en charge de gérer la communication de crise. Toute la communication de crise, lutter contre les incivilités, informer sur les risques et le respect de la distanciation sociale en matière de sport et autour des activités sportives et la 3ème task force travaille justement à la sortie de crise. À la sortie de la crise, quels sont les axes majeurs sur lesquels nous devons travailler.

Il y a d’abord l’axe pédagogique, parce que nous avons des écoles, des formations sportives, nous avons l’institut national de la jeunesse et des sports. L’autre axe, c’est celui des compétitions. Parce qu’à la sortie de la crise, il faut reprendre les compétitions sportives. Donc avec les fédérations, la préparation des athlètes. Et l’autre axe sur lequel il faut travailler, qui est important, ce sont les infrastructures. Parce qu’au sortie de la crise, il faut que les stades, toutes les infrastructures sportives soient disponibles et entretenues. Donc il faut faire la maintenance, les rendre disponibles et continuer les projets en cours pour que les infrastructures prévues dans le cadre de la Can ou des projets avec les partenaires de la coopération multilatérale aillent jusqu’au bout. Tous ces projets-là, dans le cadre de la sortie de crise, la task force sortie de crise travaille en cela. Et puis nous devons aussi travailler à ce que le ministère conduise un nouveau programme de promotion du sport. C’est ce qu’on appelle la politique nationale(PNS). Elle s’achève en 2020. Il faut une nouvelle PNS. Déjà, nous avons des équipes pour évaluer la PNS qui s’achève et pour préparer la nouvelle PNS. Donc pour sortir de la crise, voici les pistes de réflexion qui sont en cours »


Soutien aux fédérations sportives

« "Concernant l’aide apportée aux athlètes, nous agissons au travers des fédérations qui bénéficient d’un agrément, d’un contrat d’objectif et qui ont la délégation de pouvoir pour la promotion de la discipline sportive. Nous avons demandé aux Fédérations de nous faire l’état des lieux des besoins, des contraintes et des apports que nous pouvons faire pour soutenir ces fédérations. Mais en tout état de cause, nous avons décidé de continuer à donner les bourses aux athlètes de haut niveau et à tous ceux qui en bénéficient pour la continuité du service. Et ensuite nous avons décidé de réaffecter les 240 millions que nous avions prévus pour la préparation des athlètes de haut niveau pour les Jeux Olympiques. Nous avons fait la requête auprès du Ministre du Budget pour que la réaffectation administrative soit faite. Nous avons également interrogé les Fédérations sur l’état des besoins des athlètes et des licenciés afin que nous puissions réagir"


L’utilisation de la parafiscalité en période de crise sanitaire

« Les Fédérations seront contrôlées. Elles sont contrôlées. Nous avons mis en place une task Force chargé de la gestion de la crise et d’écouter les fédérations pour connaitre les problèmes des athlètes. Les ressources seront suivies. Nous devons tout faire pour que ces ressources qui sont d’ailleurs insuffisantes soient encore mobilisées. Nous devons mobiliser encore plus de ressources pour soutenir le mouvement sportif. Nous attendons des fédérations des informations pertinentes, précises afin que le plaidoyer soit pertinent au niveau du fonds de Solidarité. Il en est de même pour la filière sport. Toutes les entreprises de la filière du Sports sont en contact avec le directeur en charge de la Professionnalisation du Sport pour que nous poussions faire un plaidoyer auprès du fonds en charge du Soutien économique aux entreprises. Nous suivons le développement de la situation »


Élection à venir à la FIF

«Le ministère n’a pas à s’ingérer dans la gestion d’une fédération. C’est une faîtière. Donc ce sont les clubs qui choisissent les éléments du bureau fédéral. C’est une cuisine interne. Donc nous n’avons pas à nous immiscer dans la gestion des fédérations de handball, de baskets, de football, de karaté,… Non. Chaque fédération a sa dynamique, ses règlements, ses textes, sauf le football sport roi, déchaîne des passions. Nous savons tous que le sport est le lieu où s’expriment beaucoup les passions et nous devons seulement retenir qu’à la fin des passions, le football tout comme tout sport, c’est le fairplay qui doit dominer. C’est l’esprit de convivialité. Le sport est porteur de valeur. Nous devons porter les valeurs de fraternité, de convivialité, c’est ça le sport.

Donc, les passions sont certes déchaînées parce que c’est la campagne, mais nous pensons que très rapidement, nous allons retrouver les valeurs cardinales du sport qui vont nous conduire à la convivialité, à la fraternité et au fairplay. D’une manière générale, ce que je peux vous dire, c’est que le football est notre sport-roi. C’est le sport qui impacte pratiquement toute la politique du sport. Mais vous avez bien noté que je suis le ministre des sports et non pas le ministre du football. Nous n’allons pas accorder toute l’attention particulière au football, nous sommes avant tout en charge de faire en sorte que le sport d’une manière générale, contribue au rayonnement de notre pays, contribue au bien-être des Ivoiriens, et contribue à devenir une source de création de richesse. C’est cela notre mission au niveau du ministère des Sports. Alors nous devrons parler chacun en ce qui le concerne, et pour ceux qui aiment le football, nous devons parler au milieu du football ».

Moitié salaire aux joueurs

« Je pense que quand il y a une crise comme celle-là, les problèmes doivent se régler comme je vous l’ai indiqué. Chaque fédération à ses réalités, ses ressources, son plan de développement et son plan de riposte. Le ministère a concédé aux fédérations, le pouvoir de gérer la discipline. Nous avons un contrat d’objectif pour suivre la gestion de la discipline et pour lui apporter notre soutien. Alors vous dites qu’il est proposé la moitié des salaires aux footballeurs, mais je pense que tout cela, c’est de la cuisine interne des associations et de la vie de la fédération. Nous n’avons pas à intervenir pour faire des arbitrages à ce niveau-là. Notre intervention au niveau de la fédération ivoirienne de football, par exemple, elle a un contrat d’objectif avec le ministère. Elle reçoit aussi des ressources de l’ État de Côte d’Ivoire. Vous savez que la moitié de la parafiscalité est destinée au football. Donc le football reçoit la moitié de la parafiscalité. Le football reçoit aussi certainement des ressources provenant de la fédération internationale de la Caf. C’est une fédération qui est complètement autonome, qui reçoit aussi des ressources de ses contrats avec audiovisuelle. C’est une fédération, qui en fonction de ses ressources, fait ses arbitrages internes et donc décide des montants et des soutiens qu’elle peut apporter aux différentes associations membres de cette fédération, et partant, aux athlètes, aux joueurs.
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