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Politique Publié le mercredi 23 mars 2011 | Nord-Sud

Exactions des mercenaires à l’Ouest - Guiglo attend les Forces républicaines

Les cadres de La majorité présidentielle ont importé des mercenaires libériens pour combattre à leurs côtés, avec pour objectif de reconquérir tout l’Ouest de la Côte d’Ivoire et par ricochet l’ensemble du territoire national. Malgré les moyens colossaux mis à la disposition de ces tueurs sans scrupules, tous les combats qu’ils ont menés se sont soldés par de cuisants échecs. Non seulement ils ont perdu les trois quarts du territoire de l’Ouest, précédemment occupés par les forces de défense et de sécurité pro-Gbagbo, mais ils s’illustrent de la manière la plus cruelle en matière de violation des droits de l’homme.
Ces mercenaires libériens ont été au premier plan de l‘attaque des positions des ex-Forces armées des Forces nouvelles devenues Forces républicaines de Côte d’Ivoire aux côtés des FDS pro-Ouattara. Malgré cela, le camp LMP a perdu successivement les villes de Bin-houyé, Zouan-hounien, Toulepleu, Doké et Blolequin, le lundi au petit matin. Ce qui les rapproche davantage de la capitale du Moyen Cavally, un important bastion de Lmp. Les mercenaires libériens ont tué plusieurs dizaines de personnes à Blolequin et à Toulepleu, et ont systématiquement pillé et emporté tous les biens des populations. Ils ont violé et mutilé des dizaines de femmes dont des militantes de Lmp. « Les FDS sont régulièrement arrêtées et passées à tabac par ces mercenaires qui les déshabillent pour prendre leurs tenues. Ils n’ont aucun respect ni considération pour les autorités administratives », note un habitant de Blolequin qui a fui la zone. Les nombreuses exactions des Libériens qui n’épargnent personne ont interpellé les autorités locales dont certaines ont décidé de prendre leurs responsabilités. C’est le cas du deuxième vice-président du conseil général de Guiglo, Yahi Octave, qui a initié récemment une réunion avec ces mercenaires pour leur demander de quitter la région et de rentrer chez eux. Selon des témoins, quelques-uns de ces mercenaires sont rentrés mais d’autres résistent.
Au lieu de tirer les conséquences des échecs qu’ils ont enregistrés depuis la violation du cessez-le-feu par leurs hommes, et chercher à faire la paix pendant qu’il est encore temps, les cadres du Moyen Cavally continuent d’armer les jeunes pour les conduire à l’abattoir. Selon des sources concordantes à Guiglo, un ministre du gouvernement illégitime de Gbagbo, aurait fait appel à des ‘’jeunes patriotes’’ pour leur distribuer des armes dans l’espoir de reconquérir les territoires occupés par les FRCI. Un acte qui n’est pas de nature à rassurer les habitants de Guiglo qui ont commencé à fuir la ville, craignant pour leur sécurité. Lundi, après la prise de contrôle de Blolequin par les hommes du commandant Loss, les FDS pro-Gbagbo ont bouclé la sortie de la ville de Guiglo, au niveau du fleuve N’zo pour empêcher la population de sortir.
« Personne n’entre et personne ne sort » nous dit K T, qui tentait de sortir de la ville et qui a été tout simplement prié de retourner chez lui. Actuellement la population de Guiglo est habitée par une véritable psychose. Cela s’explique par le fait que selon les populations, généralement après chaque échec des FDS, miliciens et mercenaires pro-Gbagbo s’en prennent aux civils et plus particulièrement aux allogènes, allochtones et aux militants du RHDP. Hier mardi jour de marché, les boutiques et les magasins sont restés fermés. Les véhicules de transport ont disparu de la circulation. Les populations sont restées chez elles. Les taxis communaux n’ont pas circulé. En tout cas dans la journée d’hier, Guiglo donnait l’image d’une ville morte.

Kindo Ousseny à Man
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