Un jeune déçu du FPI écrit au président Bédié / Demes Georges : “Désormais, vous êtes notre seul espoir”

Monsieur le Président,
Je suis un jeune Ivoirien membre du parti au pouvoir et pivot de toute une famille. Je vous jure que mon malheur a commencé depuis que ce parti a pris le pouvoir. Je me rabats vers vous afin de trouver une aide pour mettre sur pied un projet qui me tient à coeur afin que mes petits frères et mes enfants reprennent le chemin de l'école l'année prochaine.
Je vous apprends, mon président, que dans ce pays, sous le régime en place, pour gérer une cabine de téléphone mobile, il faut avoir le BTS, parce que tous ceux qui font ce boulot sont des jeunes Ivoiriens qui ont des diplômes en poche. Si tu es trop fâché, tu deviens agent de sécurité où tu attends trois (3) mois pour percevoir un (1) mois de salaire. Tu ne sais pas où te plaindre, parce que c'est eux les vrais propriétaires. Voici un peu ce qu'ils ont créé comme emploi pour la jeunesse. Nous n'avons plus accès aux concours de la Fonction publique, parce que les 80% des places se partagent entre eux et les 20% son vendues à leurs connaissances.
Nous avons donné notre poitrine à l'ennemi dans l'espoir de pouvoir libérer le salon de nos parents que nous utilisons comme couchettes mais malheureusement, rien n'a changé et nous y demeurons toujours. Monsieur le Président, sachez que désormais, toute la jeunesse ivoirienne a placé son espoir en vous. Et soyez sûr que vous avez son soutien total pour la prochaine présidentielle. Car désormais, vous êtes notre seul espoir, Monsieur le Président. Et nous savons que nous pouvons compter sur vous pour écourter notre souffrance.
Je vous remercie infiniment.

Dans l'attente d'une suite favorable, veuillez, Monsieur le Président, croire à l'assurance de ma haute considération.

Dimanche 4 Janvier 2009 14h21mn 17s

DEMES GEORGES
(Porte-parole de la jeunesse oubliée par le pouvoir)
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