L’année 2008 a enregistré la disparition de plusieurs figures emblématiques du monde culturel. Au plan local, c’est la talentueuse et sémillante Joëlle C qui a été brutalement arrachée à l’affection de tous, le jeudi 14 février dernier. Un peu plus tard, c’est le monde universitaire qui était plongé dans la consternation avec la disparition du Professeur Harris Mémel Fotê, le 11 mai 2008. Par la suite, c’est le Cinéaste Yéo Kozoloa qui donnait son dernier clap, le 14 septembre, plongeant la Côte d’Ivoire dans l’émoi. L’auteur de "Pétanqui" et des " Trois bracelets" a quitté le monde des vivants au moment où il préparait la deuxième édition du Festival International de Films Documentaires Industriels et publicitaires de Korhogo(FESTIKO). Au plan international, c’est l’une des figures emblématiques des lettres, Aimé Fernand David Césaire, célèbre écrivain et poète martiniquais qui tirait sa révérence, le 17 avril, à Fort-de-France en Martinique. Avec sa disparition, le dernier bastion de la Négritude venait de s’écrouler. L’Afrique n’est pour autant pas au bout de ses peines. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, la diva sud-africaine Miriam Makéba s’écroule en Italie. La chanteuse venait d’achever son récital dans le cadre d’un concert de soutien à l’écrivain italien Roberto Saviano, menacé par la mafia. Elle ne se relèvera plus. Après Césaire, l’Afrique pleure à nouveau, cette fois ses larmes coulent pour l’une de ses valeureuses combattantes de la liberté. En somme, 2008 a été une année sombre, tant pour la Côte d’Ivoire que pour le monde culturel en général.
JAD
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