Le chef de la compagnie Guépard est sorti d’hôpital et s’apprête à opérer un retour parmi les siens. C’est l’occasion d’examiner comment il a échappé à une mort certaine
Le commandant Chérif Ousmane, chef de la compagnie Guépard des Forces armées des Forces nouvelles, est revenu d’entre les morts. Depuis la parution de notre article sur son état de santé (cf. Nord-Sud Quotidien n°1087 du vendredi 2 janvier 2008), les réactions, nombreuses, nous ont conforté sur le fait que la vie du commandant de la zone 3 des Forces nouvelles était un sujet de préoccupation pour beaucoup de ses compatriotes. Pour répondre à cette préoccupation, nous avons poursuivi nos recherches. Aujourd’hui, il faut savoir que Chérif Ousmane est totalement guéri. Il a quitté l’hôpital américain de Paris où il était traité, pour se reposer pendant quelques jours à l’hôtel. Depuis avant-hier, il a quitté la France par un vol régulier et est à Ouagadougou. Il se repose auprès de sa femme et de sa belle-famille, en attendant de rejoindre sa base de Bouaké où ses hommes l’attendent impatiemment. Ce n’est plus le commandant Chérif Ousmane méconnaissable, amaigri, affaibli par la maladie qui avait quitté Bouaké à bord d’un avion médicalisé. C’est aujourd’hui un autre homme. Un homme debout. C’est quelqu’un qui est allé se promener sur les rivages de la mort et qui en est revenu, certainement plus fort. En effet, comment oublier que ce valeureux soldat, avant d’être évacué sur Ouaga puis sur Paris, était tombé dans le coma, parlait à peine et ne pouvait plus marcher ? L’Afrique des mystères avait tôt fait d’attribuer son état à un empoisonnement mystique, qui tôt ou tard, aurait eu raison de lui. Sa famille, persuadée par quelques personnes, s’était même résolue, vu l’impuissance de la médecine moderne, à le conduire chez un guérisseur traditionnel, plus féticheur que thérapeute. Ce dernier avait “révélé” que le commandant Chérif avait été attaqué par des sorciers qui voulaient manger son âme, mais que lui n’avait pas dit son dernier mot. Ce guérisseur a annoncé qu’il va entamer un exorcisme à l’issue duquel il va ôter des clous mystiques qui auraient été plantés dans la tête du célèbre chef de guerre. Informé de ces tribulations, Guillaume Soro qui se trouvait à Rome, a trouvé ce procédé risible et ordonné une évacuation immédiate dans un bon hôpital afin que l’on se penche sur la santé de son frère d’armes. La famille qui croyait que le guérisseur pouvait sauver son fils rechignait à suivre cette alternative que l’on lui offrait. Il a fallu que Soro intervienne lui-même directement auprès de Chérif, qu’il a pu avoir au téléphone, pour le convaincre d’embarquer pour Ouaga. Et Chérif s’est laissé convaincre. Quand l’avion a atterri à Ouaga, selon nos sources, les médecins burkinabè qui ont examiné le patient ont appelé le Premier ministre pour lui dire que si le commandant Chérif Ousmane n’était pas évacué dans un meilleur Hôpital, il n’avait pas plus de 48 heures à vivre. Une course contre la montre s’est alors engagée. De Rome, nous dit-on, Guillaume Soro a utilisé à fond son téléphone et son carnet d’adresses pour trouver une place à l’hôpital américain de Paris où les lits sont réservés plusieurs mois à l’avance. Et trouver, le même jour, un visa pour la France, afin que le malade puisse effectuer le voyage. Cela également a pu être possible. C’est ainsi que le jour même de son arrivée à Ouaga, Chérif Ousmane a pu réembarquer pour Paris. Et a été soigné convenablement, avec les dernières technologies du laser. Une précision : à la lumière des informations que nous avons pu recueillir, les rumeurs affirmant que le commandant de la compagnie Guépard souffrirait d’une insuffisance rénale sont absolument erronées. Il était malade comme tous les hommes, à un moment de leur vie. Aujourd’hui il s’est complètement rétabli. Et de son repos ouagalais, il regagnera Bouaké dans les jours à venir, nous confirme son entourage.
Touré Moussa
Le commandant Chérif Ousmane, chef de la compagnie Guépard des Forces armées des Forces nouvelles, est revenu d’entre les morts. Depuis la parution de notre article sur son état de santé (cf. Nord-Sud Quotidien n°1087 du vendredi 2 janvier 2008), les réactions, nombreuses, nous ont conforté sur le fait que la vie du commandant de la zone 3 des Forces nouvelles était un sujet de préoccupation pour beaucoup de ses compatriotes. Pour répondre à cette préoccupation, nous avons poursuivi nos recherches. Aujourd’hui, il faut savoir que Chérif Ousmane est totalement guéri. Il a quitté l’hôpital américain de Paris où il était traité, pour se reposer pendant quelques jours à l’hôtel. Depuis avant-hier, il a quitté la France par un vol régulier et est à Ouagadougou. Il se repose auprès de sa femme et de sa belle-famille, en attendant de rejoindre sa base de Bouaké où ses hommes l’attendent impatiemment. Ce n’est plus le commandant Chérif Ousmane méconnaissable, amaigri, affaibli par la maladie qui avait quitté Bouaké à bord d’un avion médicalisé. C’est aujourd’hui un autre homme. Un homme debout. C’est quelqu’un qui est allé se promener sur les rivages de la mort et qui en est revenu, certainement plus fort. En effet, comment oublier que ce valeureux soldat, avant d’être évacué sur Ouaga puis sur Paris, était tombé dans le coma, parlait à peine et ne pouvait plus marcher ? L’Afrique des mystères avait tôt fait d’attribuer son état à un empoisonnement mystique, qui tôt ou tard, aurait eu raison de lui. Sa famille, persuadée par quelques personnes, s’était même résolue, vu l’impuissance de la médecine moderne, à le conduire chez un guérisseur traditionnel, plus féticheur que thérapeute. Ce dernier avait “révélé” que le commandant Chérif avait été attaqué par des sorciers qui voulaient manger son âme, mais que lui n’avait pas dit son dernier mot. Ce guérisseur a annoncé qu’il va entamer un exorcisme à l’issue duquel il va ôter des clous mystiques qui auraient été plantés dans la tête du célèbre chef de guerre. Informé de ces tribulations, Guillaume Soro qui se trouvait à Rome, a trouvé ce procédé risible et ordonné une évacuation immédiate dans un bon hôpital afin que l’on se penche sur la santé de son frère d’armes. La famille qui croyait que le guérisseur pouvait sauver son fils rechignait à suivre cette alternative que l’on lui offrait. Il a fallu que Soro intervienne lui-même directement auprès de Chérif, qu’il a pu avoir au téléphone, pour le convaincre d’embarquer pour Ouaga. Et Chérif s’est laissé convaincre. Quand l’avion a atterri à Ouaga, selon nos sources, les médecins burkinabè qui ont examiné le patient ont appelé le Premier ministre pour lui dire que si le commandant Chérif Ousmane n’était pas évacué dans un meilleur Hôpital, il n’avait pas plus de 48 heures à vivre. Une course contre la montre s’est alors engagée. De Rome, nous dit-on, Guillaume Soro a utilisé à fond son téléphone et son carnet d’adresses pour trouver une place à l’hôpital américain de Paris où les lits sont réservés plusieurs mois à l’avance. Et trouver, le même jour, un visa pour la France, afin que le malade puisse effectuer le voyage. Cela également a pu être possible. C’est ainsi que le jour même de son arrivée à Ouaga, Chérif Ousmane a pu réembarquer pour Paris. Et a été soigné convenablement, avec les dernières technologies du laser. Une précision : à la lumière des informations que nous avons pu recueillir, les rumeurs affirmant que le commandant de la compagnie Guépard souffrirait d’une insuffisance rénale sont absolument erronées. Il était malade comme tous les hommes, à un moment de leur vie. Aujourd’hui il s’est complètement rétabli. Et de son repos ouagalais, il regagnera Bouaké dans les jours à venir, nous confirme son entourage.
Touré Moussa