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Politique Publié le mardi 6 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Le Président Bédié dans la région du Sud-Comoé du 10 au 20 janvier / Daniel Kablan Duncan (Délégué PDCI de Grand-Bassam, président régional du comité d`organisation) : "La région du Sud-Comoé veut exprimer sa confiance totale au Président Bédié"

Le Président Henri Konan Bédié effectue du 10 au 20 janvier 2009 une tournée dans la région du Sud-Comoé. En sa qualité de président régional du comité d`organisation, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan explique dans cette interview ce que le Sud-Comoé entend réserver au Président du PDCI. Il jette aussi un regard sur la Côte d`Ivoire malade sous la refondation.


êtes le président régional du comité d`organisation de la visite du Président Bédié dans le Sud Comoé. Quel sens revêt cette visite pour les populations, pour la classe politique et quel sentiment anime les populations depuis l`annonce de la visite du Président Bédié ?

Je voudrais d`abord vous remercier de votre disponibilité et la disponibilité du groupe "Le Réveil" d`être venu nous voir à l`orée de la visite du Président Henri Konan Bédié et de son épouse dans la grande région du Sud-Comoé. Je voudrais dire, pour répondre à votre question, que c`est un grand honneur pour les populations, et un grand honneur pour la classe politique du Sud-Comoé. C`est aussi une grande joie pour l`ensemble de ses populations et de ses personnalités parce que ça fait longtemps qu`elles attendent de voir le couple présidentiel leur rendre visite. Nous savons que le couple présidentiel est venu à différents titres ici au niveau du Sud-Comoé et singulièrement pour Bassam. Mais depuis l`annonce des tournées du Président, c`est vraiment dans l`attente et l`impatience que les gens préparent cette rencontre. C`est donc un sentiment de joie, un sentiment de reconnaissance parce que le programme qui nous a été offert est un programme exceptionnel en ce sens que le Président va séjourner du 10 janvier au 20 janvier. Ça fait 10 à 11 jours de présence effective dans la région du Sud-Comoé. Je crois que c`est exceptionnel. Cela témoigne des liens particuliers que le Président a pour la région et vous savez, je dirai aussi des sentiments familiaux et tendres puisque nous avons la joie d`avoir notre sœur, notre mère et notre fille, selon donc le cas, qui est l`épouse du Président. Donc c`est vraiment des sentiments de joie et disons de bonheur.


Qu`attend véritablement le Sud-Comoé de cette visite du président Bédié ?

Je crois que ce sont des sentiments réciproques, si je puis ainsi le dire. D`abord, en ce qui concerne les populations et les cadres, je crois que c`est d`abord revoir le Président et son épouse et leur exprimer leur sentiment de joie, leur sentiment de confiance en l`avenir. Nous savons tous ce que le couple présidentiel a fait pour le Sud-Comoé, des appuis qui ont été apportés notamment dans le cadre de ce qu`on appelle le programme des villes côtières. Ce qu`ils ont apporté à Grand-Bassam en ce qui concerne l`aménagement des voies, l`aménagement d`un certain nombre de bâtiments anciens. Nous savons aussi que l`autoroute Abidjan-Grand Bassam a été décidée par le Président Henri Konan Bédié quand il était là. Nous savons aussi qu`il avait commencé la route du sel ou la route de l`Est : Akressi-Abengourou et dont les travaux avaient débuté et seraient terminés depuis longtemps n`eût été le coup d`Etat. Nous savons aussi qu`il avait fait déboucher l`embouchure de Grand-Bassam et que des travaux importants de l`ordre de 4 à 5 milliards devaient être faits pour régler définitivement ce dossier. Les projets, il y en a tellement. Le village de vacances, etc. Ça c`est dans la région du Sud-Comoé où un certain nombre de projets avaient été prévus. Donc, je disais que ces populations sont reconnaissantes de tout ce que le Président a déjà fait pour elles en son temps. En retour, ces populations voudront exprimer au Président cette reconnaissance mais aussi cette joie de le retrouver à nouveau. C`est vraiment fondamentalement cela. Vous savez que nous avons les doyens dans le comité d`organisation qui est appuyé par les sages. Il y a un comité des sages qui comprend l`ensemble de nos anciens qui nous appuient pour accueillir le Président Aimé Henri Konan Bédié, qui sont de son âge ou beaucoup plus âgés que le Président. Malgré le poids des ans, ils tiennent à participer à cet accueil. Donc je voudrais remercier les doyens et dire que tout cela participe à la reconnaissance que les uns et les autres ont avec le couple Henri Konan Bédié. Nous savons aussi, pour répondre à votre question, que le Président Bédié compte faire beaucoup de choses pour l`ensemble de la Côte d`Ivoire, qu`il a des projets importants. Par le passé, il avait déjà réalisé, mais nous savons qu`il a été interrompu dans son action par le funeste coup d`Etat de 1999. Mais sans se décourager, sans perdre espoir, il a à nouveau repris son bâton de pèlerin pour sillonner l`ensemble de la Côte d`Ivoire et demander à l`ensemble de ses frères de lui refaire confiance, de manière à ce qu`il reparte de l`avant pour reconstruire la Côte d`Ivoire. Donc, la région du Sud-Comoé veut exprimer, pendant son passage, sa confiance totale au Président Henri Konan Bédié pour l`appuyer dans cette action et lui dire que le Sud-Comoé fera le maximum pour qu`il puisse être élu aux élections présidentielles prochaines. Et que tous ceux de son bord au niveau des législatives, des municipales et des conseils généraux, on puisse faire en sorte qu`il ait l`écrasante majorité dans cette région du sud-Comoé.


Vous l`avez dit, le Sud-Comoé est une région particulière. Est-ce qu`il y aura aussi des particularités au niveau de l`accueil du Président Bédié par rapport à tout ce qu`on a vécu déjà dans les autres régions qu`il a visitées ?

On ne peut pas tout vous dire. Sinon ce serait tout révéler. Mais quoiqu`il en soit, je crois d`abord que c`est la qualité de l`accueil et l`enthousiasme des gens. C`est d`abord ce qui est important. Si nous arrivons d`abord à faire la mobilisation que nous souhaitons. Si nous arrivons à faire en sorte que la chaleur de l`accueil soit importante, je crois que nous aurions réussi notre pari. Ça, c`est la première des choses. Je peux ajouter par exemple, à titre d`information, qu`il y a une plaquette particulière qui va être élaborée pour son séjour. Je laisserai les Ivoiriens découvrir cette plaquette qui devrait indiquer les différentes régions qu`il va parcourir, les voies qu`il va suivre et de manière à ce que cette visite soit un souvenir indélébile, inoubliable pour les uns et les autres à ce niveau. A chacune des étapes, je crois que chacun des directeurs départementaux chargés de l`accueil a imaginé des choses particulières et c`est aussi là l`intérêt. C`est que le président puisse les découvrir au fur et à mesure qu`il fera sa tournée. Mais ce qui est important, c`est l`enthousiasme et la qualité de l`accueil qui va faire la différence.


Il y a beaucoup de délégations que le Président va visiter. Comment coordonnez-vous toutes ces activités concernant les préparatifs ?

Vous savez en fait que, hormis le département de Grand-Bassam, il y a le département d`Adiaké, le département d`Aboisso et le département de Tiapoum qui ont été retenus. Chacun a un délégué départemental chargé de la coordination qui travaille. Il y a bien sûr plusieurs comités qui ont été mis en place, au moins une dizaine, chargés des différentes questions comme on le fait partout. Ce sont donc des questions d`hébergement, de santé, de sécurité, d`alimentation, etc. Vous connaissez la liste habituelle de manière à permettre d`aller de l`avant et chaque comité travaille de manière importante pour que les choses puissent se faire. Le comité régional est là pour régler les problèmes qui, pour différentes raisons, n`ont pas pu être réglés par les comités départementaux. Et que nous nous réunissons chaque fois pour régler ces questions. Et nous essayons aussi de faire en sorte qu`il y ait une coordination de l`ensemble des activités de manière à ce qu`il n`y ait pas de dichotomie entre ce qui se passe dans une région et une autre. Nous considérons donc que la région du Sud-Comoé est une et il faut faire en sorte que cette région travaille de manière globale. Vous savez d`ailleurs que le projet de décentralisation et de déconcentration qu`avait adopté le Président Henri Konan Bédié consistait plutôt à mettre l`accent sur les régions que sur les départements étant donné que ce sont les régions qui constituent des entités économiques et politiques importantes et sont les catalyseurs du développement. Parce que sur le département, chacun s`est rendu compte qu`en fait beaucoup de gens se marchent sur les pieds que ce soit donc le préfet du département, ou que ce soit le maire de la commune, ou encore que ce soit le sous-préfet dans la région communale, etc. Alors que la région est un cadre plus viable et plus important. C`est pourquoi en son temps, l`accent avait été mis sur la vingtaine de régions et donc sur les communes qui étaient au nombre de 496 et sur les communautés rurales qui étaient des communes en devenir qui préparaient donc le pas pour arriver au niveau des communes. C`est de la structuration spartiate qu`avait vue le Président Henri Konan Bédié et je crois qu`il est d`actualité.


Y a-t-il des inquiétudes au niveau de la mobilisation notamment dans une ville comme Bonoua où le FPI a les postes électifs ?

On a perdu les élections, vous le savez parce que parfois il n`y a pas eu l`unité au niveau de nos frères qui voulaient participer à ces élections. Vous le savez qu`au niveau de Bonoua, qu`il y a eu des problèmes d`hommes qui ont joué aussi à ce niveau. Mais les populations, dans leur ensemble, sont restées PDCI-RDA. Vous connaissez l`ensemble des régions, vous avez fait certaines de ces régions, disons au niveau de la campagne avec nous. Vous voyez par exemple à Larabia, à Samo que le PDCI est sorti largement vainqueur à plus de 90%. Même au niveau de la commune de Bonoua, nous avons beaucoup de partisans. Je crois aussi que nous avons des éléments qui plaident en notre faveur parce que la gestion qui a été faite après n`est pas à la hauteur des espérances. Et vous savez, parce que vous connaissez très bien cette région, que beaucoup réclament le PDCI-RDA. L`essentiel, c`est que nous fassions en sorte que nous montrions que le PDCI-RDA a les capacités actuellement comme il l`avait avant. De manière à montrer que, parce qu`il y avait les gestions antérieures du PDCI au niveau de la mairie de Bonoua et au niveau donc du choix du député, cela peut se faire à nouveau. Et nous travaillons beaucoup sur Bonoua aussi, en plus de Grand-Bassam, pour faire en sorte que l`ensemble du département puisse donner la majorité au niveau du Président Henri Konan Bédié, mais aussi de ses représentants, au niveau de la mairie, de la députation et du conseil général.


Pensez-vous que l`arrivée du Président Bédié va régler les problèmes de personnes pour permettre au PDCI-RDA de glaner tous les postes?

Je crois que, d`abord l`effort doit être fait par nous-mêmes. C`est d`abord nous-mêmes qui devons travailler sur ce dossier. Et je crois qu`il y a un travail de longue haleine qui a été fait depuis un certain temps de manière à régler un certain nombre de problèmes qui existeraient vant. Et être mieux préparés qu`on ne l`était en 2000. Puisqu`en 2000, n`oubliez pas qu`on revenait d`exil en ce qui nous concerne. Et qu`un certain nombre de questions n`ont pas pu être réglées définitivement. On a pu régler un certain nombre de questions sur Bassam. Concernant Bonoua, on avait commencé, mais depuis lors, de 2000 à 2009, nous avons eu le temps quand même de discuter sur beaucoup de ces questions et nos frères de Bonoua ont fait aussi beaucoup de pas au niveau des responsables pour essayer de travailler ensemble et d`aller en front uni aux élections prochaines. Donc, je crois que la donne n`est pas la même. C`est pour ça que je crois, nous avons beaucoup plus de chance d`être les prochains vainqueurs de ces joutes électorales qui vont venir. Les frères du FPI sont des frères. Il n`empêche que nous sommes en compétition politique et il nous faut gagner ces différentes élections et c`est ce que nous allons faire.
M. le Premier ministre, Grand-Bassam est la porte d`entrée de la région du Sud-Comoé, une ville symbole pour le PDCI-RDA. Sans vouloir vous arracher tous les détails, à quoi doit-on s`attendre le 10 janvier?
Le 10 janvier, je souhaite que, comme je le disais tantôt, on ait une forte mobilisation, non pas seulement au niveau des jeunes et des femmes. Vous savez que les femmes, au niveau de cette région, ont une capacité particulière depuis que leurs aînées avec la marche sur Grand-Bassam ont montré la voie. Donc, je pense que vous avez vu lorsque la présidente est passée ici pour une certaine cérémonie comment les jeunes et les femmes sont sortis. Nous avons donné instructions que le mouvement soit amplifié, décuplé de façon à ce que nous montrions au couple présidentiel l`attachement que nous avons vis-à-vis de lui. Donc je pense que ceux-là vont sortir. Mais aussi un certain nombre de nos doyens vont aussi certainement bouger de manière à exprimer cet attachement qu`ils ont pour le couple présidentiel. Il faut faire en sorte que nos gens ne viennent pas seulement de la ville de Grand-Bassam, mais également des environs que ce soient Modest, Azzuretti, Mondoukou enfin de tout ce qui concerne la sous-préfecture de Grand-Bassam. Et certains de nos frères de Bonoua qui comptent représenter donc Bonoua ici de sorte que l`accueil soit à la hauteur de la qualité du couple présidentiel. Certains de nos frères aussi d`Abidjan qui sont ressortissants de Bassam comptent venir exprimer leur attachement au couple présidentiel. Donc, il faut faire le maximum pour que la mobilisation soit bonne et que l`enthousiasme soit aussi très fort.


Pouvons-nous dire que tout est presque fin prêt ?

Vous savez, tant que l`opération n`a pas eu lieu, on n`est jamais prêt. C`est, je crois, le jour "J" qu`on verra que tout est prêt. Mais chacun dans son domaine, que ce soit au niveau du maire, que ce soit au niveau de l`ensemble des cadres, que ce soit même au niveau des membres des différentes royautés et des chefferies, chacun s`emploie à faire en sorte que la visite du Président Henri Konan Bédié soit importante. Vous savez en fait, puisque vous parlez de Bassam, que le couple présidentiel est venu presqu`une dizaine de fois-ici. Que ce soit au cours des occasions heureuses comme le centenaire de l`église catholique, que ce soit pendant les fêtes annuelles de l`Abyssa, que ce soit lors des occasions à titre d`exemples malheureux comme les funérailles du Roi Ezou Aka, ils sont venus ici. Les populations sont sensibles à ces gestes et comptent en retour leur rendre ce témoignage de fraternité et d`amitié en leur disant qu`ils savent que le couple présidentiel tient à cette ville et que cette ville leur rend si c`est possible le décuple, disons l`amour que le couple présidentiel éprouve pour cette ville de Grand-Bassam. Et Grand-Bassam est connue pour être une ville historique. Vous savez la prison de Grand-Bassam, vous savez les personnalités qui ont malheureusement séjourné à ce niveau. Et tout ça fait que quand il s`agit de politique, Grand Bassam dit toujours "Présent".


M. le Premier ministre, au-delà des meetings, quels sont les temps forts qui vont également marquer la présence du Président Bédié ?

Vous savez qu`en fait, le Président a tenu à visiter certaines tombes de grands militants qui ont été enterrés ici. Si on veut les citer, on ne pourra pas les citer tous. Mais vous le verrez, il a tenu à aller au cimetière de manière à pouvoir déposer des gerbes de fleurs sur les tombes de ces personnalités, que ce soit Raggi Anne Marie, que ce soient les Porquet, que ce soient les Dibril, que ce soient les Jacob Williams, enfin il y a beaucoup de personnalités ici qui feront l`objet de son attention. C`est un temps fort. L`autre temps fort sera donc les audiences que le Président va accorder. Il y aura donc un certain nombre d`autorités traditionnelles, religieuses ou des communautés probablement. Sauf changement, il doit aussi rendre visite aux royautés sur place. Je crois que tout ça, ce sont des moments importants et forts qu`il faudra retenir dans le cadre de ce programme. Et ça se fera au niveau de Bassam, au niveau de Bonoua pour la partie qui nous concerne. Mais c`est la même chose qui va se passer dans le reste du Sud-Comoé parce qu`à Krindjabo, il ira voir le Roi, il ira à Nouhamou sur la tombe de Jean-Baptiste Mockey, il ira probablement sur la tombe d`Elleingand, d`Ehilé Basile. Il y a donc cet hommage qu`il a tenu à rendre aux anciens militants, mais aussi à un certain nombre de personnalités, par exemple il va aller à Affiénou chez le vice-président Aka Aouélé, etc. Donc, c`est à la fois une visite officielle au niveau du parti, mais aussi une visite familiale vis-à-vis d`un certain nombre d`anciens collaborateurs, mais aussi de nouveaux collaborateurs qu`il a bien voulu choisir autour de lui. Le département lui en sait gré parce que vous savez que le Premier ministre est sorti d`ici en son temps, que des ministres sont sortis d`ici. Je veux parler par exemple du ministre Akélé, du ministre Jean Michel Moulod ainsi que des personnalités comme Anthony Kangah qui fut son directeur financier. Et du reste de la région d`Aboisso, pour ne citer que les grandes personnalités qui ont travaillé avec le Président Henri Konan Bédié pendant qu`il était en fonction. Tout ça, on lui en sait gré et on voudrait lui témoigner cela.


M. le Premier ministre, on ne peut pas vous rencontrer sans parler de la situation du pays. Vous avez été Premier ministre, quel est votre regard sur la situation économique et financière de la Côte d`Ivoire ?

Je pourrais vous ramener la même question. Qu`est-ce que vous en pensez ? En réalité, ce pays était la grande vitrine au niveau de l`Afrique de l`Ouest, à la fois au niveau politique puisque la Côte d`Ivoire était un havre de paix. Lorsque les autres avaient des problèmes, ils venaient ici. La Côte d`Ivoire intervenait pour régler un certain nombre de problèmes. Rappelez-vous les problèmes de Sierra Léone, les problèmes du Libéria, beaucoup de choses se réglaient au niveau de la Côte d`Ivoire qui allait jusqu`en Angola. Vous savez, le MICECI a fait beaucoup de déplacements pour aider à régler les problèmes à ce niveau. Au niveau politique, la Côte d`Ivoire avait une politique de paix vis-à-vis de ses voisins. Une politique de solidarité en aidant à régler les problèmes qui se posaient ailleurs, une politique de coopération. Mais chacun connaît mieux peut-être au niveau économique et social ce qu`était la Côte d`Ivoire en son temps. La croissance était bonne, dès les premières années de l`indépendance, la croissance était de l`ordre de 7% en moyenne et qui avait fait parler du miracle ivoirien. Et vous savez que le Président Henri Konan Bédié a joué un rôle important dans cette croissance à partir du moment où il a pris en charge l`économie et les finances en son temps. Vous savez aussi que vous avez la crise qui est intervenue de 81 pratiquement à 93 à l`exception de deux années 85 et 86. La situation avait été difficile. C`était la décennie difficile. Et des efforts ont été faits dans le cadre de différents programmes d`ajustement pour essayer donc d`amortir ces chocs. La croissance a été moins forte à ce niveau et le Président Henri Konan Bédié est revenu à partir de décembre 93, à la mort du père de la Nation, le Président Houphouët-Boigny et avec la dévaluation et surtout avec les reformes qui avaient commencé en 91 et qui ont été accélérées et développées, à partir de 94, la situation économique de la Côte d`Ivoire est devenue bonne à nouveau. Tous les clignotants sont passés au vert. De 94 à 98, la croissance était à nouveau bonne, de l`ordre de 6%, 7%. Et disons que ça a permis l`amélioration de la situation sociale qui était le troisième volet politico-économique et social. Cette situation économique avait permis d`attirer énormément d`investisseurs étrangers. Vous savez qu`en son temps, nous avons énormément voyagé à la demande du Président à l`extérieur et nous avons attiré beaucoup d`investisseurs étrangers, que ce soit dans le cadre de Investir en Côte d`Ivoire (ICI), dans le cadre du SARA au niveau agricole, dans le cadre des missions économiques ici ou à l`extérieur. La Côte d`Ivoire était devenue à nouveau la vitrine dans ce domaine. Au niveau social, il y a eu de fortes avancées qui ont été faites notamment, on en parlera peut-être lorsque le Président viendra ici, la construction de nombreux centres de santé, la construction de dispensaires, de maternités, la réhabilitation des différents CHU, que ce soit la construction d`éléments nouveaux comme le Centre ophtalmologique régional que nous avons construit au niveau de Bouaké, que ce soit l`Institut de cardiologie qui a été inauguré par ceux qui sont venus après, mais qui a été réalisé par le PDCI-RDA. On parlera des routes parce qu`on a eu 1000km de routes bitumées. Que ce soit les ponts, les ports, il y a vraiment un grand travail qui a été fait en son temps. Donc la Côte d`Ivoire a eu une assise forte et lorsque le coup d`Etat est intervenu quelque soit ce que les gens aient dit, la Côte d`Ivoire était un pays solide qui attirait d`ailleurs beaucoup de nos frères de la sous-région. Et comme le Président Houphouët-Boigny l`avait dit, on ne souhaitait pas que la Côte d`Ivoire soit une oasis de prospérité dans un désert de misère. La Côte d`Ivoire avait donc une politique d`aide vis-à-vis de ces pays aux alentours dans le cadre du Conseil de l`entente, dans le cadre de l`UEMOA et dans le cadre de la CEDEAO. Malheureusement, le coup d`Etat est intervenu, pour répondre à votre question (j`ai été un peu long sur ce côté mais il fallait quand même dire ce qui existait avant), et la situation est devenue très difficile. La pauvreté, qui avait commencé à chuter fortement puisqu`on est passé de 38,6% à 33%, a augmenté et les derniers chiffres produits par l`INS nous montrent que pratiquement la moitié des Ivoiriens sont devenus pauvres. C`est-à-dire qu`un Ivoirien sur deux est devenu pauvre. Voilà une situation qui est difficile. La paix que nous appelons tous de nos vœux tarde à venir même s`il y a eu des efforts, il faut le noter, importants pour que la situation aille vers la normalisation. Nous souhaitons tous que cette paix se consolide, nous souhaitons tous que les engagements qui ont été pris soient tenus dans le cadre de Ouaga 4 de manière à ce que nous allions vers les élections qui soient des élections paisibles et que nous puissions suivre l`exemple du Ghana où les élections se sont passées dans de bonnes conditions. Jusqu`à présent. Celui qui a perdu a félicité celui qui a gagné et le pays avance. La Côte d`Ivoire servait de vitrine, la Côte d`Ivoire servait d`exemple et maintenant, la Côte d`Ivoire a des problèmes importants. Moi, je me rappelle quand le PDCI m`a demandé d`aller à un séminaire au Ghana, il n`y a pas si longtemps. Ils nous ont indiqué que " vraiment nous sommes navrés et meurtris de voir cette Côte d`Ivoire qui était l`exemple pour toute la sous-région et que nous admirions tant et qui est dans une situation difficile ". Et ils disaient d`ailleurs, au niveau des hommes politiques, que " tout ce que nous pouvons faire pour aider ce pays frère, nous le ferons parce qu`ils nous ont aidé en son temps ". Ça veut dire qu`on sème pour produire des résultats même plus tard et c`est ce qui est important. Donc nous souhaitons vraiment que la paix revienne rapidement, que surtout ces élections se tiennent en 2009. Le PDCI a indiqué qu`il souhaitait que ces élections se tiennent en avril 2009 de manière que le meilleur gagne et ait la gestion de ce pays. Bien sûr, en ce qui nous concerne, nous souhaitons que ce soit le PDCI qui soit le meilleur. Je crois qu`on ne me reprocherait pas de le dire.


M. le Premier ministre, les mairies viennent de mettre fin à leur grève, les conseils généraux se plaignent du manque de budget. La situation va mal. En économiste averti, doit-on comprendre que la Côte d`Ivoire s`enfonce dans le gouffre ?

Ecoutez, j`ai cru comprendre que nos frères, qui ont la gestion actuelle du pays ont indiqué que la situation effectivement est difficile, mais qu`ils essayent de faire en sorte qu`ils puissent obtenir les concours des bailleurs de fonds dans le cadre d`un programme PPTE de manière à permettre d`obtenir les concours pas seulement post-crise qui sont liés à la situation difficile, mais des concours de développement en réglant définitivement la question de la dette. Mais, je dois dire sur ce dossier de la dette que c`est un dossier qui n`est pas nouveau puisque c`est au temps du Président Bédié que ce dossier a été pris à bras le corps. Puisque le Président Henri Konan Bédié avait ciblé les trois volets de cette dette. La dette dite commerciale dans le cadre du club de Londres, c`est-à-dire vis-à-vis des banquiers à qui la Côte d`Ivoire devait de l`argent. La dette vis-à-vis des pays qui est la dette club de Paris, vis-à-vis donc des pays auxquels la Côte d`Ivoire doit de l`argent et enfin la dette vis-à-vis des Institutions internationales PPTE. Nous avions déjà obtenu la réduction de la dette au niveau du club de Paris, au niveau du club de Londres et le dernier dossier qui restait était le dossier vis-à-vis des Institutions internationales. En son temps, pour bien comprendre ce dossier, on estimait que la Côte d`Ivoire n`était pas éligible puisqu`il y avait des questions qui avaient été posées pour que les pays qui souhaitaient bénéficier des PPTE soient éligibles et que le poids de la dette soit très important par rapport aux capacités du pays. Et en son temps, c`était le ratio du service de la dette par rapport aux recettes d`exportation qui était pris en compte. On estimait que lorsque ça dépassait un certain ratio : 20%, 25% et au-delà, le pays avait des difficultés très graves et qu`il fallait faire en sorte si ce pays n`avait pas d`autres ressources, qu`il puisse bénéficier de cela. Je crois que le Président Henri Konan Bédié avait demandé que nous étudiions d`autres éléments parce que la dette ivoirienne était autour de 15, 16 milliards de dollars. Elle était quand même assez lourde et même si nous réglions au niveau du club de Londres et de Paris, ce n`était pas suffisant. Donc l`ensemble de nos experts, nous avons tous travaillé et nous nous sommes rendus compte que d`autres critères peuvent être retenus. Et notamment, ce que nous avons retenu et qui a amené la conviction de nos partenaires au développement, c`était le ratio du service de la dette par rapport aux recettes fiscales. Les gens travaillaient parce que la Côte d`Ivoire est un pays exportateur notamment de café-cacao. Quand vous prenez le ratio du service de la dette par rapport aux recettes d`exportation, ce ratio n`est pas si lourd que ça. Mais quand vous prenez le service de la dette que vous ramenez aux recettes d`exportation, ça vous donnait des taux autour de 50%, 52% parce que la dette était autour de 600 à 700 milliards. Alors que les recettes d`exportation en son temps étaient de l`ordre de 1200 à 1300 milliards de Fcfa. Voilà comment on a trouvé cet élément et finalement la communauté internationale a estimé que la Côte d`Ivoire pouvait bénéficier de cela. Nous étions parmi les deux premiers pays qui devaient en bénéficier. Il y avait l`Ouganda et la Côte d`Ivoire. Malheureusement, si l`Ouganda a pu l`obtenir alors que le programme triennal qui avait été appliqué 95-98 a été bon pour la Côte d`Ivoire, je crois que les Institutions internationales l`ont indiqué, il faut dire que la Côte d`Ivoire n`a pas eu les parrains nécessaires pour obtenir cet élément-là. Donc on a demandé qu`au lieu de 3 ans, qu`on l`obtienne sur 6 ans. Donc on a eu un nouveau programme et ce nouveau programme devrait nous permettre en mars 2001 d`obtenir ce concours parce que la Côte d`Ivoire avait fait l`effort nécessaire. Malheureusement, chacun sait que le coup d`Etat est intervenu. La Côte d`Ivoire a été bien éligible déjà au PPTE, mais le bénéfice n`a pas pu être obtenu. Et depuis lors jusqu`à présent, ça n`a pas été le cas. Donc il est important que nos amis qui sont là fassent l`effort de manière à ce que le point de décision et les conditionnalités exigées par les Institutions internationales soient remplis de manière à ce que le problème de la dette soit définitivement réglé. Si les 600, 700 milliards, si vous enlevez 400 milliards de Fcfa de dette à payer, vous imaginez ce qu`on peut faire chaque année avec 400 milliards de financement supplémentaire au niveau des écoles, au niveau des centres de santé… C`est pourquoi en son temps, le Président Henri Konan Bédié avait demandé que ces efforts soient faits parce que ça change la donne au niveau du pays.


Pensez-vous que c`est possible d`arriver à cela et si ce n`est pas fait, quels sont les risques que court la Côte d`Ivoire ?

Ecoutez, j`espère que ça sera possible, mais il faut que le problème soit pris à bras le corps. J`espère que c`est le cas actuellement par les différents décideurs, que ce soit le chef de l`Etat lui-même, que ce soit le Premier ministre et les différents membres du gouvernement. Parce qu`il faut qu`il y ait cette collégialité qui joue. Et aussi qu`ils fassent partager à la population le pourquoi des efforts qui sont demandés de manière à ce que l`adhésion de la population puisse être faite. Ce n`est pas une cause simplement d`un régime, c`est une cause nationale. En son temps, nous l`avons fait. Je crois que d`autres n`avaient pas compris. Aujourd`hui, ils sont confrontés au même problème. C`est-à-dire c`est un dossier national et je pense qu`au niveau de la Côte d`Ivoire, pour me permettre de faire une digression mais qui va dans le sens de ce que vous posez comme question, il faut que nous sachions que sur un ensemble de dossiers qui sont importants pour le pays, il faut qu`il y ait un consensus national sur ces dossiers. Parce que la crise est très profonde, il ne faut pas se le cacher. On le saura peut-être mieux après les élections. Mais il est évident que quel que soit le vainqueur, il doit faire face à des problèmes très très importants aux niveaux économique et social. Donc il faut qu`il y ait un consensus national sur un certain nombre de dossiers de manière à permettre une reprise, une confiance d`abord nationale et une confiance de l`extérieur par rapport à la Nation ivoirienne mais aussi pour permettre d`aller de l`avant parce que pour permettre que la Côte d`Ivoire retrouve déjà le niveau où elle était avant le coup d`Etat, c`est la première étape et ensuite sortir de ce niveau pour aller plus loin. Il faut que les assises à nouveau soient reconsolidées pour permettre donc d`aller de l`avant. Je ne dis pas refondées, je dis consolidées parce que les assises existaient et il faut les consolider pour permettre de repartir. Alors quelles sont ces questions qui me semblent être essentielles ? Il y a l`économie parce que sans l`économie, rien d`autre ne peut se faire. Si vous n`avez pas la croissance, nos frères disaient qu`on ne mange pas la croissance, ils se rendent compte que la croissance est un élément essentiel parce que s`il n`y a pas de croissance, il n`y a pas de développement. La population ivoirienne croît au rythme de 3,5%, 3,8% par an. Quand vous avez des croissances actuelles qu`on nous dit se situer selon les années entre 1 ou 3% ou 3½, vous voyez que la croissance économique est beaucoup plus faible que la croissance démographique. C`est ça qui entraîne l`appauvrissement de la population. Mais quand vous aviez en son temps des croissances de l`ordre de 7%, ça fait à peu près deux fois la croissance démographique. C`est ça qui amenait l`amélioration des conditions de vie des populations. Donc il faut régler les problèmes économiques. Et en corollaire, régler les problèmes sociaux, les problèmes de l`école, ce sont des problèmes essentiels. L`école ivoirienne par exemple a connu des difficultés particulières, que ce soit au niveau des différents types d`enseignement : primaire, secondaire et au niveau supérieur. Il faut qu`il y ait un consensus national sur comment repartir sur ce dossier parce que le PDCI connaît la voie. Donc il faut régler ces questions à ce niveau. Il faut que nous puissions régler le problème de la reconstruction de toutes les infrastructures de base qui ont été dégradées dont les routes, qu`elles soient bitumées ou non bitumées, que ce soit les ports qui ont des problèmes, des centres de santé, CHU, CHR qui manquent de médicaments, etc. Il faut qu`il y ait un consensus national pour repartir sur quelque chose qui puisse permettre d`aller de l`avant. Donc il faut qu`il y ait un consensus national sur des questions fondamentales de manière à permettre de repartir. Je souhaite qu`il y ait un mode de communication des gouvernants beaucoup plus actif vis-à-vis de la population pour que la population comprenne les enjeux et dans ces conditions pour que la Côte d`Ivoire puisse être rebâtie.


M. le Premier ministre, y a-t-il un délai pour que tout ça se réalise parce que les populations sont inquiètes ? Il y en a même qui pensent que dans quelques mois, on ne pourra plus payer les salaires des fonctionnaires avec la situation qui prévaut. Est-ce qu`il y a urgence d`aller très vite ?

Moi, je ne connais pas actuellement ce qu`il y a dans les comptes de l`Etat. En principe, la Côte d`Ivoire n`a jamais eu de problème en ce qui concerne les salaires. Pourquoi ? Parce que les salaires en notre temps étaient autour de 450, 500 milliards de Fcfa. Je sais que ça a augmenté pour différentes raisons. J`ai cru comprendre que les gens ont indiqué qu`il y a eu 60 et quelque mille fonctionnaires qui auraient été recrutés, c`est un impact. Même si les salaires sont autour de 600, 700 milliards de Fcfa, sur un budget qu`on nous dit de plus de 2000 milliards, logiquement, il ne doit pas avoir ce genre de problèmes. Il faut avoir quelques problèmes de points de trésorerie, mais l`Etat sait comment régler ces questions-là. Mais il ne s`agit pas seulement de payer des fonctionnaires. Le problème, c`est de mettre toute une nation au travail. Si vous payez des fonctionnaires, peut-être au niveau de l`éducation, qui n`ont pas de craie, qui n`ont pas d`établissement pour travailler dans de bonnes conditions, ça ne sert à rien. Vous les payez, mais à ne rien faire. C`est la même chose au niveau des centres de santé. Si vous créez des centres de santé qui ne sont pas équipés du minimum pour permettre aux gens de travailler, il y a des problèmes. Donc, le problème n`est pas seulement de payer les fonctionnaires, mais de permettre de reconstruire le pays. C`est-à-dire que ce n`est pas le budget de fonctionnement seulement, mais c`est le budget d`investissement, c`est ça qu`il faut avoir. Et je crois d`ailleurs comme nous l`avons fait en son temps lorsqu`il y a eu la situation difficile dont je vous ai parlée entre 81 et 93, nous avons préparé des dossiers avec l`ensemble des bailleurs de fonds pour leur dire que la Côte d`Ivoire avait connu une croissance importante de 1960 à 1980. Les décennies 81 à 93 ont été difficiles, voilà ce que nous comptions faire. Nous avons besoin d`un appui exceptionnel à la Côte d`Ivoire pour repartir. Il y a eu une conférence des bailleurs de fonds à Paris. La Côte d`Ivoire a pu obtenir ces concours. En son temps, on a parlé de pluie de milliards sur la Côte d`Ivoire, mais c`est parce qu`il y a eu un programme cohérent qui a été mis en place avec des mesures courageuses, de reformes qui ont permis la confiance de la communauté internationale qui s`est donc investie à financer plusieurs secteurs. Si je prends par exemple le domaine de l`éducation, il y avait le PNDEF, le Programme national de développement de l`éducation et de la formation qui a obtenu des concours de tous les partenaires extérieurs. Si je prends la santé, il y a eu le programme de PNDS : Programme national de développement de la santé qui a obtenu aussi plusieurs milliards de concours, etc. C`est ça qu`il faudrait faire. C`est-à-dire que le nouveau Président élu doit bâtir un programme. Je suppose que les uns et les autres ont dû les bâtir, voir la communauté internationale pour dire, voilà ce qu`on veut faire, il va avoir la bonne gouvernance, il va avoir ceci, il va avoir cela, voilà l`effort que nous comptons faire, dans tel délai et sur cette base je souhaite que vous nous appuyiez en plus des ressources locales, nationales sur lesquelles nous allons faire une mobilisation. Si c`est fait, le pays peut repartir. Mais il faut voir d`abord quelle est l`ampleur de la situation actuelle. Il faut quand même du temps pour faire le bilan de ce qui existe.

A vous entendre, c`est comme si la Côte d`Ivoire était mal gouvernée, mal gérée surtout que le budget est à plus de 2000 milliards et pourtant les conseils généraux n`ont pas de budget, les mairies étaient en grève.
Ce n`est pas à moi de vous dire ça. C`est vous qui le dites. En son temps, je n`ai pas vu les mairies faire greve ici en Côte d`Ivoire. Disons que chaque partenaire au développement avait les moyens de faire face à ces situations. Mais eux-mêmes le disent qu`il y a des problèmes de gouvernance. On les a entendus, ce n`est pas nous qui le disons. Eux-mêmes ont indiqué qu`il y a des problèmes de gouvernance, mais les problèmes de gouvernance ça se corrige. Quand il y a eu en son temps à ce niveau des problèmes, je crois que le Président Henri Konan Bédié a pris les mesures que l`on sait. Elles sont difficiles, mais courageuses. C`est cela qui faisait qu`on avait la confiance nationale et extérieure. Quand il y a eu des problèmes, je sais que les gens ont amplifié certains de ces problèmes parce que nous-mêmes, on en a parlé aussi. Je ne vais pas rentrer dans les détails, il faut que chacun prenne son courage à deux mains.


M. le Premier ministre, le PDCI-RDA et le RHDP réclament les élections avant avril 2009. Le PDCI est-il prêt à aller aux élections ?

Ecoutez, je crois que le Président Henri Konan Bédié l`a indiqué à plusieurs reprises. Si nous le demandons, c`est parce que nous sommes prêts. Si le Président continue ses tournées, c`est parce que nous sommes prêts à l`accueillir dans les différentes régions mais aussi à lui apporter nos différentes voix. Ce qu`il faudrait faire et je crois que ça a été dit à plusieurs reprises, que nous puissions après les audiences foraines réussir l`identification, que l`ensemble de nos militants se mobilisent pour aller à l`identification d`abord de manière à ce que nous puissions avoir 100% de nos populations identifiées, ou au moins un taux minimum de 90% de nos populations identifiées. Et ensuite, que nous puissions faire en sorte que le moment venu, le jour "J" nous puissions amener tous nos militants à aller voter. C`est ça qu`il faudra pouvoir faire et si nous le faisons, je crois avec le bilan que nous avons et que le bilan que les autres ont, bilan contre bilan, il n`y a pas match. Le PDCI est prêt à reprendre son enfant si je peux le dire à gérer à nouveau la Côte d`Ivoire.

Interview réalisée à Grand Bassam par
Diarrassouba Sory
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