Monsieur le Directeur général, Akwaba. Dix jours, dans le Sud-Comoé, à parcourir des dizaines de kilomètres et pourtant, vous ne semblez nullement éprouvé?
Comment le pourrais-je quand on sait que nous avons parcouru ces kilomètres pour une cause juste. Avez-vous remarqué la cure de jouvence qu'a retirée notre chef de troupe, le Président Bédié ? Quand on a vu ce que j'ai vu, quand on a vécu ce que j’ai vécu, depuis Grand-Bassam jusqu'à Assinie, le dernier jour de son périple, en passant par la capitale du Sanwi, Aboisso, toute fatigue se digère allègrement…
Vous n'êtes pas loin de nous signifier votre satisfaction.
Eh oui, ma satisfaction est pleine et entière et, cela à plusieurs niveaux. A tout Seigneur, tout honneur, je citerai d'abord notre Président Aimé Henri Konan Bédié. Des voix plus autorisées que la mienne tireront les conclusions de sa tournée. Toutefois, à mon humble niveau, je dirai qu'il a été, une fois de plus, magistral en tous points. Avec déférence, je le congratule.
Je tire satisfaction aussi du déroulement de la tournée elle-même.
Mes hommages vont aussi à tous ces hommes et à toutes ces femmes de terrain, dans la dynamique et militante région du Sud-Comoé, de l'inspecteur général du parti, président du comité régional d'organisation de cette mémorable tournée, en passant par tous les délégués départementaux et communaux, les secrétaires généraux, les présidents des comités de base. Je ne voudrais pas citer de nom de peur de faire des frustrés. Ce que nous avons vu est tout à leur honneur. Si nous pouvons fièrement revendiquer que le PDCI-RDA est debout dans le Sanwi, cela est de leur fait. Si nous avons vu des militantes et des militants du PDCI-RDA prêts à en découdre, pacifiquement bien sûr, avec les adversaires aux prochaines joutes électorales, cela est dû à leur dévouement et leur adhésion totale aux idéaux de notre grand parti. Ne réussit pas, qui veut, la mobilisation que nous avons vue par ces temps de vaches faméliques sous la refondation.
Toute cette ambiance nous a été relatée dans les moindres méandres.
Effectivement, la presse était présente. Je dirais même qu'elle était dignement représentée. Les journaux ivoiriens, toutes tendances rédactionnelles, étaient sur les lieux par des envoyés spéciaux. Même la télévision…
La RTI, la Radio diffusion télévision ivoirienne ?!?
Tout à fait ! Notre RTI nationale comme vous-même vous l'avez constaté était dans la région du Sud-Comoé et a couvert de bout en bout la tournée du président Henri Konan Bédié, candidat du PDCI-RDA à la présidentielle.
Et le contentieux entre la direction de la RTI et votre parti ? On croit savoir qu'une séance du Bureau politique du PDCI-RDA avait pris la décision de boycotter la télévision première chaîne.
Ce que vous dites est tout à fait exact. Frustré de voir ses activités boudées par la direction de la Première chaîne qui en faisait des reportages tronqués, surtout les tournées antérieures du Président à celle du Sud-Comoé, le PDCI-RDA entendait ne plus inviter la télévision. Ce qui fut fait quand le Président se déplaçait dans le Sanwi. A notre corps défendant, nous avons trouvé la télévision sur les lieux. Assurément, la rencontre entre le ministre de la Communication et la direction générale de la RTI devait y être pour quelque chose. Toujours est-il que la télévision était là et bien là.
Et son rendement ?
A ce niveau, j'ai été comblé et avec moi plusieurs militants et sympathisants du PDCI-RDA. La RTI a dépêché sur le terrain, des cadreurs, des envoyés spéciaux, d'abord, Hervé Blé, ensuite Jean Jacques Kouamé et Séri. Ces confrères ont fait preuve d'un grand professionnalisme. Tenez, quand nous étions à Aboisso, il y a eu une coupure d'électricité samedi à 20h lors de la présentation du reportage par la première chaîne lors du meeting. Le lendemain, la RTI est revenue sur l'élément parce qu'il n'avait pas été diffusé à Aboisso la veille. Eh oui, quand le Président Bédié tenait un meeting le matin, le même jour, à l'heure de grande écoute du journal télévisé de 20 heures, la RTI en faisait écho. C'est ce que le PDCI-RDA demandait à la direction générale de la RTI : l'impartialité dans le traitement des activités des uns et des autres. Je tire mon chapeau à mes confrères qui étaient avec nous dans le Sud-Comoé et qui ont fait leur travail en vrais professionnels d'un organe public national. Chapeau également à la direction générale et au conseil d'administration de la RTI. Merci surtout au ministre de la Communication qui assurément a dû attirer leur attention.
Et la presse internationale ?
Bien évidemment qu'elle était présente. Vous ne pouvez organiser un évènement de l'envergure de la tournée d'Henri Konan Bédié, président du plus grand parti de Côte d'Ivoire et ignorer la presse internationale. Ce serait vous condamner à l'ostracisme. Le PDCI-RDA ne saurait se permettre une telle forfaiture. Et il me sied de saluer la bonne synergie entre le comité de supervision de la tournée, le secrétaire général adjoint, chargé de la communication, Dahouet Houphouët-Boigny et le chargé de communication du Président, Emile Ebrotié. Nous avons senti la complicité entre les différents responsables de la communication que nous étions, nous évitant ainsi les désagréments d'un chevauchement. On pourrait même avancer que la machine commence à être rodée au niveau communicationnel.
Monsieur le directeur général, vous semblez avoir oublié le risque que vous avez pris en sortant deux quotidiens tous les jours.
Dans la circonstance particulière de la tournée du Président dans le Sud-Comoé, je mettais sur le marché, au quotidien, et "Le Nouveau Réveil", et "Le Repère". Vous savez, suite à la décision du Bureau politique de ne pas inviter la télévision, nous avons jugé bon, mes collaborateurs et moi, de transformer, circonstanciellement, "Le Repère" en quotidien, par souci d'effet médiatique pour informer le plus de monde possible. Avec les textes et les images.
Et le résultat escompté ?
Je puis vous dire, sincèrement, que l'essai a été concluant. Vous connaissez la méthode de travail de notre groupe. Une semaine avant la tournée proprement dite du Président, nous envoyons une équipe de journalistes sur le lieu sur fonds propres, quitte au parti dont nous sommes proche de nous prendre en compte ou non dans sa budgétisation. L'expérience de transformer "Le Repère" en quotidien pendant 10 jours a été une expérience positive. Les journalistes que la direction a reçus et remercié dès leur retour d'Aboisso mardi soir se sont montrés à la hauteur de la tâche. Les équipes en soutien de la correction et de la salle technique ont donné la pleine mesure de leur capacité. Si demain, la direction prenait la décision de faire de "Le Repère" un quotidien comme "Le Nouveau Réveil", je suis convaincu que mes collaborateurs ne sont pas dépaysés et que nous saurions relever le défi. Pour tout vous dire, la tournée a été positive à tous égards. Primo au niveau de la mobilisation monstre et parlante des militants et sympathisants du PDCI-RDA dans le Sud-Comoé. Il reste les régions de l'Ouest, du Nord et de l'Est à visiter. Mais, d'ores et déjà, au vu de ce qu'il nous a été donné de voir à Aboisso et ses environs, on peut l'affirmer, sans risque de se tromper, que Bédié n'a plus rien à prouver. La seconde leçon politique que nous pouvons tirer, c'est le soin que la direction du parti met à préparer les tournées du Président. Le PDCI-RDA se présente comme un parti qui n'est pas ingrat. Au contraire des partis politiques qui mangent leurs propres enfants parce qu'oublieux de leur passé, le PDCI se souvient de tous les pionniers et les devanciers qui ont jalonné son histoire. Partout où le Président Bédié passe, il nous rappelle au souvenir de ceux qui ont fait que nous sommes aujourd'hui. Cette méthode de n'oublier personne donne une dimension encore plus nationale au parti fédérateur des énergies des Ivoiriens. C'est pourquoi, Henri Konan Bédié tend la main à tous les déçus de la parenthèse honteuse de la refondation de ces huit dernières années dans ses discours. Rien qu'à voir l'ossature des discours du Président, on est déjà édifié. C'est le schéma de hier, aujourd'hui et demain, c'est-à-dire, le PDCI-RDA revendique son bilan de ce qu'il a fait, de ce qu'il aurait pu faire sans le maudit coup d'Etat de 1999. Le Président Bédié jette un regard lucide sur le présent par des comparaisons pour prendre ses concitoyens à témoin ; enfin, M. Bédié propose ce que le PDCI-RDA entend faire et réaliser dès son retour aux affaires tout en indiquant les voies à suivre pour la reconquête du pouvoir d'Etat. Car, si les élections sont la porte qui donne sur cette victoire, l'identification et l'enrôlement électoral sont la clé qui ouvre la porte du succès.
Le président craindrait-il quelque chose ?
Je ne parlerai pas de crainte. M'appropriant le message du Président, je suis saisi d'une inquiétude qui est, assurément, partagée par nombre de militants de notre parti. Cette majorité biologique du PDCI-RDA que nous avons vue à Koumassi, à Yopougon, à Dabou, à Bocanda, à Soubré, à Saïoua, à sinfra, dans la Vallée du Bandama, dans la région des Lacs, dans le Sud-Comoé, comment la transformer en majorité élective ? Le Président demande à nous tous de mouiller le maillot, de déployer les dernières énergies pour que nos parents aient leurs papiers. Et quand chaque militant aura eu son papier d'électeur, le Président sera élu à l'issue de ce qu'il appelle lui-même " Mon dernier combat ". Et je suis persuadé qu'au vu de l'apothéose à Assinie, où le jeune de 75 ans, mouchoir en main, dansait au son de la fanfare, le Président Bédié a communiqué sa foi de vaincre à ses collaborateurs que le bout du tunnel n'est pas loin pour les Ivoiriens.
Et pourtant, que de frayeur !...
A quel niveau ?!?
Et ce malaise de votre Président qui a fait sauter de joie, dit-on, au palais ?
Ce n'est pas la première fois que le camp présidentiel déclare la mort du Président Henri Konan Bédié. Nous l'avons tous lu dans les journaux bleus. Mais, vous savez, ce genre d'attitude me met mal à l'aise. Je vous révèle qu'il m'a fallu pratiquement m'entêter pour parler de ce malaise, si malaise y a eu, dans mes propres journaux. Je vous le dis, à vouloir dissimuler, on finit par attirer la curiosité des uns et des autres. Ce qu'il faut retenir est que quand j'ai constaté la sérénité des premiers responsables du parti autour du Président à Tiapoum, je ne m'étais point inquiété, outre mesure. Si d'aventure le Président s'était affaissé tel que l'ont écrit certains journaux bleus, "Le Nouveau Réveil" et "Le Repère" l'auraient dit. Il faut informer et informer juste. Par exemple, j'affirme que le contact avec les militants du Sud-Comoé, comme ailleurs, a été une véritable cure de jouvence pour le Président Henri Konan Bédié. Il pête la grande forme! L'homme n'est pas à l'étranger. Il continue de recevoir les félicitations de ses frères et sœurs d'ici et d'ailleurs après sa magistrale tournée dans le Sanwi. Bientôt, il sera avec d'autres Ivoiriens dans d'autres régions pour balayer les mensonges du FPI qui étranglent le peuple ivoirien.
Un dernier mot ?
Si ce n'est pour dire merci au Président Bédié et à tous ceux qui, en 10 jours, nous ont donné la joie indicible de croire en une Côte d'Ivoire dont les lendemains chanteront, assurément, avec le PDCI-RDA.
Interview réalisée par
Gnamantêh
Comment le pourrais-je quand on sait que nous avons parcouru ces kilomètres pour une cause juste. Avez-vous remarqué la cure de jouvence qu'a retirée notre chef de troupe, le Président Bédié ? Quand on a vu ce que j'ai vu, quand on a vécu ce que j’ai vécu, depuis Grand-Bassam jusqu'à Assinie, le dernier jour de son périple, en passant par la capitale du Sanwi, Aboisso, toute fatigue se digère allègrement…
Vous n'êtes pas loin de nous signifier votre satisfaction.
Eh oui, ma satisfaction est pleine et entière et, cela à plusieurs niveaux. A tout Seigneur, tout honneur, je citerai d'abord notre Président Aimé Henri Konan Bédié. Des voix plus autorisées que la mienne tireront les conclusions de sa tournée. Toutefois, à mon humble niveau, je dirai qu'il a été, une fois de plus, magistral en tous points. Avec déférence, je le congratule.
Je tire satisfaction aussi du déroulement de la tournée elle-même.
Mes hommages vont aussi à tous ces hommes et à toutes ces femmes de terrain, dans la dynamique et militante région du Sud-Comoé, de l'inspecteur général du parti, président du comité régional d'organisation de cette mémorable tournée, en passant par tous les délégués départementaux et communaux, les secrétaires généraux, les présidents des comités de base. Je ne voudrais pas citer de nom de peur de faire des frustrés. Ce que nous avons vu est tout à leur honneur. Si nous pouvons fièrement revendiquer que le PDCI-RDA est debout dans le Sanwi, cela est de leur fait. Si nous avons vu des militantes et des militants du PDCI-RDA prêts à en découdre, pacifiquement bien sûr, avec les adversaires aux prochaines joutes électorales, cela est dû à leur dévouement et leur adhésion totale aux idéaux de notre grand parti. Ne réussit pas, qui veut, la mobilisation que nous avons vue par ces temps de vaches faméliques sous la refondation.
Toute cette ambiance nous a été relatée dans les moindres méandres.
Effectivement, la presse était présente. Je dirais même qu'elle était dignement représentée. Les journaux ivoiriens, toutes tendances rédactionnelles, étaient sur les lieux par des envoyés spéciaux. Même la télévision…
La RTI, la Radio diffusion télévision ivoirienne ?!?
Tout à fait ! Notre RTI nationale comme vous-même vous l'avez constaté était dans la région du Sud-Comoé et a couvert de bout en bout la tournée du président Henri Konan Bédié, candidat du PDCI-RDA à la présidentielle.
Et le contentieux entre la direction de la RTI et votre parti ? On croit savoir qu'une séance du Bureau politique du PDCI-RDA avait pris la décision de boycotter la télévision première chaîne.
Ce que vous dites est tout à fait exact. Frustré de voir ses activités boudées par la direction de la Première chaîne qui en faisait des reportages tronqués, surtout les tournées antérieures du Président à celle du Sud-Comoé, le PDCI-RDA entendait ne plus inviter la télévision. Ce qui fut fait quand le Président se déplaçait dans le Sanwi. A notre corps défendant, nous avons trouvé la télévision sur les lieux. Assurément, la rencontre entre le ministre de la Communication et la direction générale de la RTI devait y être pour quelque chose. Toujours est-il que la télévision était là et bien là.
Et son rendement ?
A ce niveau, j'ai été comblé et avec moi plusieurs militants et sympathisants du PDCI-RDA. La RTI a dépêché sur le terrain, des cadreurs, des envoyés spéciaux, d'abord, Hervé Blé, ensuite Jean Jacques Kouamé et Séri. Ces confrères ont fait preuve d'un grand professionnalisme. Tenez, quand nous étions à Aboisso, il y a eu une coupure d'électricité samedi à 20h lors de la présentation du reportage par la première chaîne lors du meeting. Le lendemain, la RTI est revenue sur l'élément parce qu'il n'avait pas été diffusé à Aboisso la veille. Eh oui, quand le Président Bédié tenait un meeting le matin, le même jour, à l'heure de grande écoute du journal télévisé de 20 heures, la RTI en faisait écho. C'est ce que le PDCI-RDA demandait à la direction générale de la RTI : l'impartialité dans le traitement des activités des uns et des autres. Je tire mon chapeau à mes confrères qui étaient avec nous dans le Sud-Comoé et qui ont fait leur travail en vrais professionnels d'un organe public national. Chapeau également à la direction générale et au conseil d'administration de la RTI. Merci surtout au ministre de la Communication qui assurément a dû attirer leur attention.
Et la presse internationale ?
Bien évidemment qu'elle était présente. Vous ne pouvez organiser un évènement de l'envergure de la tournée d'Henri Konan Bédié, président du plus grand parti de Côte d'Ivoire et ignorer la presse internationale. Ce serait vous condamner à l'ostracisme. Le PDCI-RDA ne saurait se permettre une telle forfaiture. Et il me sied de saluer la bonne synergie entre le comité de supervision de la tournée, le secrétaire général adjoint, chargé de la communication, Dahouet Houphouët-Boigny et le chargé de communication du Président, Emile Ebrotié. Nous avons senti la complicité entre les différents responsables de la communication que nous étions, nous évitant ainsi les désagréments d'un chevauchement. On pourrait même avancer que la machine commence à être rodée au niveau communicationnel.
Monsieur le directeur général, vous semblez avoir oublié le risque que vous avez pris en sortant deux quotidiens tous les jours.
Dans la circonstance particulière de la tournée du Président dans le Sud-Comoé, je mettais sur le marché, au quotidien, et "Le Nouveau Réveil", et "Le Repère". Vous savez, suite à la décision du Bureau politique de ne pas inviter la télévision, nous avons jugé bon, mes collaborateurs et moi, de transformer, circonstanciellement, "Le Repère" en quotidien, par souci d'effet médiatique pour informer le plus de monde possible. Avec les textes et les images.
Et le résultat escompté ?
Je puis vous dire, sincèrement, que l'essai a été concluant. Vous connaissez la méthode de travail de notre groupe. Une semaine avant la tournée proprement dite du Président, nous envoyons une équipe de journalistes sur le lieu sur fonds propres, quitte au parti dont nous sommes proche de nous prendre en compte ou non dans sa budgétisation. L'expérience de transformer "Le Repère" en quotidien pendant 10 jours a été une expérience positive. Les journalistes que la direction a reçus et remercié dès leur retour d'Aboisso mardi soir se sont montrés à la hauteur de la tâche. Les équipes en soutien de la correction et de la salle technique ont donné la pleine mesure de leur capacité. Si demain, la direction prenait la décision de faire de "Le Repère" un quotidien comme "Le Nouveau Réveil", je suis convaincu que mes collaborateurs ne sont pas dépaysés et que nous saurions relever le défi. Pour tout vous dire, la tournée a été positive à tous égards. Primo au niveau de la mobilisation monstre et parlante des militants et sympathisants du PDCI-RDA dans le Sud-Comoé. Il reste les régions de l'Ouest, du Nord et de l'Est à visiter. Mais, d'ores et déjà, au vu de ce qu'il nous a été donné de voir à Aboisso et ses environs, on peut l'affirmer, sans risque de se tromper, que Bédié n'a plus rien à prouver. La seconde leçon politique que nous pouvons tirer, c'est le soin que la direction du parti met à préparer les tournées du Président. Le PDCI-RDA se présente comme un parti qui n'est pas ingrat. Au contraire des partis politiques qui mangent leurs propres enfants parce qu'oublieux de leur passé, le PDCI se souvient de tous les pionniers et les devanciers qui ont jalonné son histoire. Partout où le Président Bédié passe, il nous rappelle au souvenir de ceux qui ont fait que nous sommes aujourd'hui. Cette méthode de n'oublier personne donne une dimension encore plus nationale au parti fédérateur des énergies des Ivoiriens. C'est pourquoi, Henri Konan Bédié tend la main à tous les déçus de la parenthèse honteuse de la refondation de ces huit dernières années dans ses discours. Rien qu'à voir l'ossature des discours du Président, on est déjà édifié. C'est le schéma de hier, aujourd'hui et demain, c'est-à-dire, le PDCI-RDA revendique son bilan de ce qu'il a fait, de ce qu'il aurait pu faire sans le maudit coup d'Etat de 1999. Le Président Bédié jette un regard lucide sur le présent par des comparaisons pour prendre ses concitoyens à témoin ; enfin, M. Bédié propose ce que le PDCI-RDA entend faire et réaliser dès son retour aux affaires tout en indiquant les voies à suivre pour la reconquête du pouvoir d'Etat. Car, si les élections sont la porte qui donne sur cette victoire, l'identification et l'enrôlement électoral sont la clé qui ouvre la porte du succès.
Le président craindrait-il quelque chose ?
Je ne parlerai pas de crainte. M'appropriant le message du Président, je suis saisi d'une inquiétude qui est, assurément, partagée par nombre de militants de notre parti. Cette majorité biologique du PDCI-RDA que nous avons vue à Koumassi, à Yopougon, à Dabou, à Bocanda, à Soubré, à Saïoua, à sinfra, dans la Vallée du Bandama, dans la région des Lacs, dans le Sud-Comoé, comment la transformer en majorité élective ? Le Président demande à nous tous de mouiller le maillot, de déployer les dernières énergies pour que nos parents aient leurs papiers. Et quand chaque militant aura eu son papier d'électeur, le Président sera élu à l'issue de ce qu'il appelle lui-même " Mon dernier combat ". Et je suis persuadé qu'au vu de l'apothéose à Assinie, où le jeune de 75 ans, mouchoir en main, dansait au son de la fanfare, le Président Bédié a communiqué sa foi de vaincre à ses collaborateurs que le bout du tunnel n'est pas loin pour les Ivoiriens.
Et pourtant, que de frayeur !...
A quel niveau ?!?
Et ce malaise de votre Président qui a fait sauter de joie, dit-on, au palais ?
Ce n'est pas la première fois que le camp présidentiel déclare la mort du Président Henri Konan Bédié. Nous l'avons tous lu dans les journaux bleus. Mais, vous savez, ce genre d'attitude me met mal à l'aise. Je vous révèle qu'il m'a fallu pratiquement m'entêter pour parler de ce malaise, si malaise y a eu, dans mes propres journaux. Je vous le dis, à vouloir dissimuler, on finit par attirer la curiosité des uns et des autres. Ce qu'il faut retenir est que quand j'ai constaté la sérénité des premiers responsables du parti autour du Président à Tiapoum, je ne m'étais point inquiété, outre mesure. Si d'aventure le Président s'était affaissé tel que l'ont écrit certains journaux bleus, "Le Nouveau Réveil" et "Le Repère" l'auraient dit. Il faut informer et informer juste. Par exemple, j'affirme que le contact avec les militants du Sud-Comoé, comme ailleurs, a été une véritable cure de jouvence pour le Président Henri Konan Bédié. Il pête la grande forme! L'homme n'est pas à l'étranger. Il continue de recevoir les félicitations de ses frères et sœurs d'ici et d'ailleurs après sa magistrale tournée dans le Sanwi. Bientôt, il sera avec d'autres Ivoiriens dans d'autres régions pour balayer les mensonges du FPI qui étranglent le peuple ivoirien.
Un dernier mot ?
Si ce n'est pour dire merci au Président Bédié et à tous ceux qui, en 10 jours, nous ont donné la joie indicible de croire en une Côte d'Ivoire dont les lendemains chanteront, assurément, avec le PDCI-RDA.
Interview réalisée par
Gnamantêh