Lutte contre le sida : La Fondation Egpaf veut des résultats plus concrets

Améliorer la performance des Ong engagées dans la lutte contre le Sida, et qui bénéficient de subventions de sa part. Tel est l’objectif visé par la Fondation Elisabeth Glazer pediatric aids (Egpaf) qui vient d’initier un vaste programme de renforcement des capacités au profit des responsables de 5 Ong de lutte, réparties sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit de Rsb et Walé de Yamoussoukro, Csas de Bouaké, Cesaco de la commune de Ouangolodougou et Csu-Nda de Dimbokro. Le lancement de ce projet de renforcement des capacités, prévu pour une durée de 11 mois, a eu lieu mardi dernier à l’hôtel Fanon de Yamoussoukro, en présence de M. Kassy, secrétaire général de la préfecture. Comme l’a expliqué M. Séka, directeur général du cabinet Africhange, choisi pour dispenser cette formation, il s’agit de développer chez ces responsables d’Ong, une nouvelle vision de leur contribution à la lutte contre le Sida, de comprendre et de réussir le changement organisationnel, d’améliorer leurs capacités en matière de programmation, de gestion et d’évaluation. C’est pourquoi cette formation sera beaucoup plus axée sur la gestion du changement et le management dans la prise en charge. Car dans la recherche de l’efficacité dans la lutte, le bailleur de fonds qu’est Egpaf entend appliquer désormais l’approche du financement basé sur la performance. C’est dire que désormais, les organisations les plus performantes et les plus efficaces sur le terrain bénéficieront d’une assistance accrue. « Nous espérons que les travaux de cette formation contribueront à la réalisation de l’humanisation de la prise en charge et du respect de la dignité de ces personnes vulnérables, parfois si proches, que sont les personnes vivant avec le VIH », a indiqué M. Séka.Ce renforcement des capacités a été par ailleurs salué, à sa juste valeur, par M. Kassy. Lui qui a exhorté les participants à une grande assiduité afin que le taux de prévalence baisse à Yamoussoukro qui se situe au 3e rang national. A l’ouverture de cette formation, Dr Dodié, conseiller régional Vih/Sida, secrétaire technique du Comité régional de lutte contre le Sida de la région des Lacs, a solennellement invité les autorités municipales à soutenir davantage les actions de lutte pour le bien des populations. Aussi a-t-il dit un grand merci à Egpaf, initiateur de ce renforcement de capacités, qui s’inscrit dans l’esprit et la lettre du plan stratégique national 2006-2010. Il convient de noter qu’en dépit des efforts déployés par le gouvernement, la situation épidémiologique est encore préoccupante au niveau du Vih/Sida. Car en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire se présente comme le pays le plus touché, avec un taux de prévalence de 4,7%. Les femmes sont les plus exposées avec 6,4% contre 2,9 pour les hommes. Notons enfin que cette série de formations se fera en trois temps. Pour cette première phase, ce sont plus de 50 personnes qui en bénéficient.



N’Dri Célestin