L'armée israélienne a intensifié mardi ses bombardements contre la bande de Gaza, touchant trois écoles de l'ONU où au moins 40 Palestiniens ont péri, Israël persistant dans son refus d'un arrêt de l'offensive malgré la multiplication des appels à une trêve. L'offensive israélienne, d'une violence jamais vue contre des objectifs palestiniens, a coûté la vie à au moins 660 Palestiniens et fait plus de 2.950 blessés depuis son lancement le 27 décembre, selon un dernier bilan des services d'urgence palestiniens. Les agences onusiennes et organisations humanitaires ont dénoncé une crise humanitaire "totale" dans ce territoire pauvre et surpeuplé, où la population est prise au piège sans possibilité de fuir alors que l'aide d'urgence est entravée par les combats incessants. combats entre activistes palestiniens et soldats israéliens se sont poursuivis dans les quartiers de Zeitoun, Choujaïya et Touffah à l'extrémité de Gaza-ville, mais aussi dans les zones urbaines du nord et du sud du territoire. Trois écoles gérées par l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA), où des dizaines de civils s'étaient réfugiés pour fuir les combats, ont été touchées par les bombardements israéliens. L'attaque la plus meurtrière, menée dans le périmètre d'une des écoles à Jabaliya (nord), a coûté la vie à 43 Palestiniens, selon le chef des services d'urgences palestiniens Mouawiya Hassanein. L'ONU, dans un communiqué, a fait état de 30 morts et 55 blessés. La télévision du Hamas, Al Aqsa TV, a diffusé des images de mares de sang et de matelas et des effets personnels éparpillés devant l'école gérée par l'UNRWA. Des secouristes débordés mais aussi des civils évacuaient les victimes dont de nombreux femmes et enfants, vers le hôpitaux submergés. Cinq autres personnes ont trouvé la mort dans des attaques contre deux écoles de l'ONU à Gaza et Khan Younès (sud), alors qu'au moins 12 membres d'un même clan familial, dont sept enfants de un à 12 ans, ont péri dans le bombardement de leur maison dans la ville de Gaza, selon des sources médicales. Concernant Jabaliya, le gouvernement israélien a affirmé que ses forces avaient riposté à des tirs d'obus depuis l'école et que les explosions ayant suivi sur le site n'étaient "sans commune mesure avec l'artillerie utilisée", en allusion à la possible présence d'explosifs dans l'école. L'armée, de son côté, a affirmé ne pas viser les populations civiles. Mais, a-t-elle ajouté, "le Hamas a disposé des installations militaires, et des dépôts d'armes dans des zones civiles".
AFP
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