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Économie Publié le mercredi 7 janvier 2009 | Fraternité Matin

Cherté de la vie : Les prix des denrées continuent de flamber

Les produits de première nécessité, notamment le lait, le riz, l’huile, sont encore en hausse. La mesure d’allègement fiscal prise par le Chef de l’Etat, SEM. Laurent Gbagbo, l’ordonnance n° 2008-123 du 1er avril 2008 portant aménagement du taux de la Tva et des droits de douane sur certains produits de grande consommation et suspension de la taxe pour le développement de la culture du riz, ne semble plus avoir d’incidence sur le panier de la ménagère. Quoique cette mesure ait été prorogée jusqu’au mois de décembre, depuis la deuxième quinzaine de novembre 2008 déjà, le fût d’huile de 200 litres est vendu à 150.000 francs, prix fixé lors de la flambée de 2008, alors qu’il a connu une baisse de 30.000 francs courant avril et mai 2008. Cette nouvelle hausse s’est évidemment répercutée sur le prix de l’huile à la pompe qui est passé de 800 francs à 900 francs dans certains quartiers d’Adjamé et de Cocody, notamment aux II-Plateaux et à Williamsville que nous avons sillonné, hier. A Adjamé complexe, précisément au marché Gouro, il est toujours à 800 francs. Le prix du litre d’huile à la pompe a été majoré également à Abobo et Attécoubé. Il est de 825 francs à Abobo. A Attécoubé, il est fixé à 855 francs. Quant à la boîte de 1kg de lait sucré, il est passé de 1100 francs à 1150 francs aux II-Plateaux et à Adjamé. En ce qui concerne le riz de grande consommation, communément appelé «Dénicachia», le kg est passé de 325 francs à 400 francs dans les boutiques de la commune de Cocody. Au dire de Mme Pascale O., gérante d’une boutique, le prix du sac de 25 kg de riz «papillon» coûte désormais 9000 francs au lieu 6500 francs. Seul le prix du sucre n’a pas été majoré.
Nimatoulaye Ba
• À Yamoussoukro, rien n’a changé non plus
Les efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire, pour amortir les flambées des prix sur le marché, ne sont pas ressentis par la population. Ils profitent plutôt aux opérateurs économiques qui n’ont d’yeux que pour leurs intérêts. En tout cas, c’est le constat qui est fait dans la capitale politique et administrative. A Yamoussoukro, rien n’a changé en matière de prix. Ceux-ci ne font qu’augmenter. Surtout pour ce qui concerne les produits de grande consommation. Par exemple, le sac de 50 kg de riz qui s’achetait à 7.500 F il y a quelque temps, s’obtient aujourd’hui entre 9.750 et 10.000 F, selon les magasins. Le litre d’huile de table se vend à 900 F dans les boutiques.
Côté transport, c’est le même constat qui est fait par la population de Yamoussoukro. En dépit de la récente réduction de 100 F du prix du gas-oil à la pompe, les coûts de transport n’ont pas baissé d’un seul iota. Pis, les tarifs pratiqués lors de l’augmentation des cours mondiaux du pétrole, sont restés en l’état. A preuve, la course en taxi communal est demeurée à 250 F. Celle en banlieues se négocie entre 300 et 350 F. Pour le trajet Yamoussoukro Abidjan, il faut débourser 5.000 F à UTB et 4.000 F pour les autres compagnies. Cette situation suscite des commentaires dans la cité des lacs. Pour M. Konan Yao, jardinier de son état, les transporteurs abusent de la population. «Les transporteurs font croire qu’ils luttent pour la cause de la population, alors qu’en réalité ils ne défendent que leurs intérêts», dénonce un instituteur, avant d’accuser les associations de consommateurs d’être complices de ces opérateurs économiques.
M. Kouakou Kouamé, agent commercial d’une compagnie d’assurances, pense que les transporteurs font de la surenchère pour arnaquer la population. «Le président de la Coordination des gares routières, M. Touré Adama, fait de la surenchère pour arnaquer la population. On l’a vu lors de la récente baisse effectuée sur le prix du gas-oil. Après avoir obtenu gain de cause auprès du gouvernement, celui-ci est monté au créneau pour déclarer haut et fort qu’il n’y aurait pas de baisse des coûts de transport. Et c’est leur décision qui est restée. Alors, pour qui luttent-ils alors ?», s’est-il plaint. «Il ne sert à rien de faire des sacrifices, si ceux-ci doivent profiter uniquement aux opérateurs économiques», pense Amani Roger, enseignant dans une école privée de la place. Pour lui, les opérateurs économiques doivent procéder à des réductions, lorsque l’Etat consent des sacrifices en leur faveur. Nos premiers interlocuteurs sont rejoints par un groupe d’étudiants qui souhaitent que l’Etat investisse dans le secteur du transport. «En permettant par exemple à la Sotra de desservir les grandes villes du pays à moindre coût. Ce qui profiterait à la population. Dont la majeure partie est frappée par la paupérisation.», ont-ils proposé. Comme quoi, il revient à l’Etat de veiller à l’application des mesures qu’il prend pour aider les populations. Ainsi, ses sacrifices leur profiteront vraiment et seront une bonne contribution à la réduction de la pauvreté.



Koffi Kouamé
Correspondant régional
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