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Art et Culture Publié le jeudi 8 janvier 2009 | People Mag

Les Marabouts d’Afrique

Cela fait un bon moment que vous avez disparu de la scène ? Que se passe-t-il ?
En fait, à un certain moment, on a préféré se retirer un peu pour mieux travailler afin de bien servir tous les mélomanes. Ce retrait a pris quand même du temps ?
Ce travail a duré 2 ans, 2 ans de travail bien fait grâce à Dieu. Pour deux années de repit le prochain album aura quelle configuration ?
Ce sera une évolution pas possible, ce sera des textes bien soignés, le ton bien fait aussi, avec une orchestration musicale. Et tout ça pour quand ?
Dans quelques jours. Il parle d’amour, de Dieu notre Seigneur, des mauvaises choses qu’un être humain peut faire à son prochain. Dans cet album, tout le monde se retrouve, il y a aussi de bons featurings aussi bien au plan national qu’international, on a fait du techno, ce qui va faire plaisir à tout le monde. Vous parlez constamment d’amour. Y a-t-il une raison particulière.
C’est tout ce qu’on voit autour de nous qui nous inspire. On a le Seigneur qui nous inspire, mais c’est surtout ce que nous vivons que nous chantons. Aujourd’hui, quelle lecture faites-vous de l’actualité culturelle en Côte d’Ivoire et surtout de l’actualité du zouglou.
On dit, pour mieux sauter, il faut reculer. Nous avons reculé pour mieux sauter. Il fallait rester dans l’ombre pour mieux travailler et c’est ce qu’on a fait. Aujourd’hui, grâce à Dieu qui nous a permis de travailler, nous allons faire sortir une bombe. Ce que nous pouvons dire aux mélomanes c’est de se procurer le produit et de continuer à nous faire confiance.
Cam’so. Aujourd’hui, la musique zouglou a pris de l‘envol, c’est désormais la locomotive de la musique africaine. Nous sommes fiers, nous restons zouglou et nous demandons à toutes les bonnes volontés de continuer de soutenir le zouglou. Au départ, on pensait que c’était une musique de rue, mais aujourd’hui le zouglou a des textes bien soignés, poignants. Nous conscientisons beaucoup. Au niveau des groupes zouglou on a l’impression, au regard de ce qui se passe, que vous avez une sorte de pacte qui fait que vous devez sortir les albums les uns après les autres. Nous venons pour achever ce que les autres ont commencé, nous venons pour faire avancer, nous ne venons pas pour dire quoi que ce soit à qui que ce soit. Nous venons faire notre travail parce que nous sommes des anges envoyés par Dieu pour mettre la joie dans le cœur de tout un chacun. Et nous voulons dire aux mélomanes que la meilleure manière de recevoir cette joie c’est de se procurer les C.D stické car la piraterie tue. On dit l’art nourrit son homme. Nous avons donc besoin d’être nourris pour pouvoir survivre. Nous demandons à tout le monde de nous aider pour qu’on puisse avancer. Sous l’impulsion de Charles Blé Goudé les zouglou, se sont mobilisés pour composer des morceaux patriotiques et dire non à la guerre. On n’a pas vu les Marabouts ?
Je pense que je préfère laisser les gens écouter cet album qui va sortir. Vous voyez, ce n’est pas facile. Nous avons chanté, nous avons été les premiers à sortir le morceau sur la guerre, on avait en son temps fait un featuring avec Yodé, Petit Denis, Pat Sako. Et après, des gens nous ont approchés mais on a constaté que ces personnes ne voulaient pas faire du social, parce que quand on parle de la guerre, on parle de toute la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas une histoire de personne. C’est toute la Côte d’Ivoire. Donc si on doit faire les choses, on doit faire du social. Mais faire des œuvres pour aller vendre, on a trouvé ça un peu dur. De toute façon, dans cet album, il n’est jamais trop tard pour bien faire ; nous avons chanté un morceau qui n’est pas vite sorti. On a préféré mettre aussi sur le prochain album. On vous laisse écouter. Il y a eu récemment la nuit du zouglou où on a célébré tous les acteurs de cette danse-là. Les Marabouts n’y étaient pas ?
Nous n’y avons pas été associés. Mais ce n’est pas grave, surtout qu’il y a eu pas mal d’artistes et de groupes qui n’y ont pas été associés. Donc, on ne peut pas faire de cela une histoire. Je ne peux pas faire de polémique autour de cette soirée. Je pense que demain, s’il y a une manifestation, on sera associé. On ne cherche pas à savoir le pourquoi. Après pratiquement dix années de présence sur la scène musicale en Côte d’Ivoire, les Marabouts, c’est quoi en quelques mots?
Les Marabouts, aujourd’hui, c’est la maturité, le professionnalisme, c’est notre 5e album qui sort maintenant et nous voulons mettre la joie dans tous les cœurs. Cet album est produit par nous-même, notre maison de production (Garde production). Je pense qu’on doit s’attendre à du balaise. On peut dire que ça va chez vous ?
Oui, ça va, grâce à Dieu
Qu’est-ce qui a bien pu susciter les palabres entre les Marabouts et Magic System : La jalousie, l’aigreur ?
Magic System et nous, je pense que ça a été un mal entendu. Aujourd’hui, ça va. La réconciliation a eu lieu, on ne se plaint pas. L’entente est parfaite, on s’appelle. Ils sont venus au studio, ils nous ont aidés sur tous les plans.
Les Marabouts et l’alcool ?
- L’alcool, il faut dire que ce n’est pas un passage obligé. Nous buvons très rarement d’ailleurs.
- Moi, Djako, je ne suis pas alcoolique, je ne fume pas. Je suis un bon sportif.
La femme alors ?
Djako. J’aime beaucoup les femmes
Dans le milieu, vous êtes beaucoup attirés par les femmes. Est-ce qu’il arrive souvent de à ça ?
Djakou : Moi personnellement, je résiste parce qu’aujourd’hui, la plupart des femmes sont de mauvaise foi. Donc je fais très attention, parce que je me dis quand ça va chez toi aujourd’hui elles sont là, quand ça ne va pas elles s’en vont. Par contre, il y en a qui, quand ça ne va pas, sont là. Je vivais en concubinage mais je ne vis plus avec elle. La femme ne me dit plus grand-chose. Souvent, les gens trouvent que je suis trop direct, trop dur. C’est pourquoi il n’y a aucun marié chez les Marabouts ?
Il faut dire que ce n’est pas facile, pour le mariage. Nous nous sommes fixé un objectif. Nous prions Dieu pour que nous puissions faire un mariage collectif à trois. Ce sera du jamais vu ! Si nous ne sommes pas encore mariés, c’est parce que nous sommes en train de réfléchir. Il ne faut pas mettre ton pied là-dedans et regretter demain. Qu’on sache que quand on se marie, ce n’est pas seulement devant les hommes mais c’est devant Dieu. C’est ce qui justifie votre absence au mariage d’A’salfo ?
Lorsque A’salfo se mariait, nous n’étions pas en Côte d’Ivoire, sinon on était à celui de Manadja et de Tino. On était au Ghana quand A’Salfo se mariait. Donc, il ne faudrait pas que les gens fassent la polémique autour. Ça va, c’est l’essentiel.

Martial Alaté
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