Depuis la veille de Noël 2008, il est question de révision à la baisse imminente du prix des produits pétroliers à la pompe. Ce « cadeau de Noël » n’est pas arrivé à temps. S’il est vrai que le consommateur ivoirien garde l’espoir, l’annonce d’une révision en « début de 2009 », si la tendance internationale à la baisse des cours se maintient, inquiète. Dans tous les cas, nous espérons que la révision à la baisse prévue soit substantielle et en juste proportion par rapport à la baisse effective observée au niveau international. Rappelons que la baisse des cours du baril depuis la dernière augmentation des prix à la pompe de juillet 2008 (en Côte d’Ivoire) est de l’ordre de 68% (de 147 dollars US à 47 dollars US). Le consommateur ivoirien est en droit d’espérer une baisse du prix à la pompe dans les mêmes proportions. En effet, ni les ajustements du cours du dollar en forte baisse à l’époque, ni le regain de productivité des puits pétroliers nationaux n’avait été mis dans la balance en faveur du consommateur. De plus, si l’on tient compte des arguments relatifs au stock de sécurité, de la péréquation transport, des taxes fiscales et parafiscales déjà développés dans nos précédentes déclarations, les consommateurs ne doivent pas être oubliés dans le partage des retombées liées à la chute du prix du pétrole. Ils en ont le droit et ils le méritent en cette période de conjoncture économique difficile. En outre, le comité créé pour étudier les fluctuations des cours du pétrole sur le marché international doit être plus actif et devrait prendre des initiatives dans ce sens en tenant compte de notre statut de pays pétrolier producteur et exportateur net. Exercice de calcul de prix :
Nous notons que les prix issus de la réduction du 4 novembre 2008 sont de :
Super sans plomb
De 795f à 695 soit 100f de réduction représentant 12,5% de baisse
Gasoil
De 685f à 625 soit 60f de réduction représentant 8,7% de baisse
Il est à remarquer que lors de la hausse de juillet 2008 le prix du baril en FCFA était de : $147/baril x 400fcfa/$=58 800fcfa/baril
Et en ce début de janvier 2009 nous avons :
$47/baril x 500fcfa/$ = 23 500fcfa/baril
Soit une baisse effective de :
58 800f – 23 500f = 35 300fcfa/baril ce qui donne une baisse de
35 300/58 800= 60.03%
Rappelons que les transporteurs avaient demandé au minimum le retour aux prix à la pompe d’avant juillet 2008 soit environ 15% de baisse sur le prix gasoil.
Ainsi les prix à la pompe en Côte d’Ivoire devraient connaître des baisses de l’ordre 60% soit :
Super sans plomb :
de 795f/litre à 318f/litre
Gasoil : 685f/litre à 274f/litre
A ces produits pétroliers, il faut bien entendu ajouter les produits parapétroliers dérivés du pétrole (huiles de moteur, autres lubrifiants et produits pétrochimiques) dont les prix en Côte d’Ivoire sont restés en hausse alors qu’ils devaient également baisser et qu’ils comptent pour une part significative aux charges des transporteurs et autres industriels.
Il en est de même pour le gaz naturel. Le prix de ce gaz utilisé dans les centrales thermiques de production d’électricité est indexé sur celui du pétrole brut. Curieusement au moment de la chute forte et persistante des cours du pétrole, nous assistons à des manœuvres pour l’augmentation du prix de l’électricité dont la hausse est déjà constatée par certains consommateurs. C’est inquiétant. Et cela va totalement à contre courant de la réalité économique qui veut une baisse quand le coût des intrants, notamment le gaz naturel qui représente environ 70% des coûts de production d’électricité, chute fortement et durablement. La transparence et la mise en place effective de la commission nationale promise en juillet 2008 pour le suivi et la révision périodique des prix à la pompe permettraient de mieux fixer les prix à la pompe dans l’intérêt de tous et de mieux arbitrer les subventions à accorder aux prix du butane domestique et du pétrole lampant. Est-il besoin d’ajouter que ladite commission nationale devra être crédible et représentative (Etat, opérateurs, consommateurs…) ?
Le tableau ci-dessous rappelle la structure des prix des produits pétroliers avant et après l’augmentation des prix à la pompe de juillet 2008.
Mme Touré Maférima
Présidente de la Commission
Technique Mines et Energie
Nous notons que les prix issus de la réduction du 4 novembre 2008 sont de :
Super sans plomb
De 795f à 695 soit 100f de réduction représentant 12,5% de baisse
Gasoil
De 685f à 625 soit 60f de réduction représentant 8,7% de baisse
Il est à remarquer que lors de la hausse de juillet 2008 le prix du baril en FCFA était de : $147/baril x 400fcfa/$=58 800fcfa/baril
Et en ce début de janvier 2009 nous avons :
$47/baril x 500fcfa/$ = 23 500fcfa/baril
Soit une baisse effective de :
58 800f – 23 500f = 35 300fcfa/baril ce qui donne une baisse de
35 300/58 800= 60.03%
Rappelons que les transporteurs avaient demandé au minimum le retour aux prix à la pompe d’avant juillet 2008 soit environ 15% de baisse sur le prix gasoil.
Ainsi les prix à la pompe en Côte d’Ivoire devraient connaître des baisses de l’ordre 60% soit :
Super sans plomb :
de 795f/litre à 318f/litre
Gasoil : 685f/litre à 274f/litre
A ces produits pétroliers, il faut bien entendu ajouter les produits parapétroliers dérivés du pétrole (huiles de moteur, autres lubrifiants et produits pétrochimiques) dont les prix en Côte d’Ivoire sont restés en hausse alors qu’ils devaient également baisser et qu’ils comptent pour une part significative aux charges des transporteurs et autres industriels.
Il en est de même pour le gaz naturel. Le prix de ce gaz utilisé dans les centrales thermiques de production d’électricité est indexé sur celui du pétrole brut. Curieusement au moment de la chute forte et persistante des cours du pétrole, nous assistons à des manœuvres pour l’augmentation du prix de l’électricité dont la hausse est déjà constatée par certains consommateurs. C’est inquiétant. Et cela va totalement à contre courant de la réalité économique qui veut une baisse quand le coût des intrants, notamment le gaz naturel qui représente environ 70% des coûts de production d’électricité, chute fortement et durablement. La transparence et la mise en place effective de la commission nationale promise en juillet 2008 pour le suivi et la révision périodique des prix à la pompe permettraient de mieux fixer les prix à la pompe dans l’intérêt de tous et de mieux arbitrer les subventions à accorder aux prix du butane domestique et du pétrole lampant. Est-il besoin d’ajouter que ladite commission nationale devra être crédible et représentative (Etat, opérateurs, consommateurs…) ?
Le tableau ci-dessous rappelle la structure des prix des produits pétroliers avant et après l’augmentation des prix à la pompe de juillet 2008.
Mme Touré Maférima
Présidente de la Commission
Technique Mines et Energie