Prévue pour 9 heures, la cérémonie de 378 militants de ‘’revirement’’ du PDCI et du RDR au FPI a débuté avec beaucoup de retards et de cafouillage à 12 heures 15 min. Les militants se battaient pratiquement pour avoir de tee shifts avec les organisateurs. Quant aux soit disant militants qui virent au FPI, à l’appel de leurs noms, bon nombres étaient absents. Ceux qui sont venus, n’atteignaient pas 50 personnes. Il a fallu prendre des militants dans les loges pour les présenter comme les nouveaux militants. C’est dans ce cafouillage que le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a remercié tous les militants qui sont venus assister à la cérémonie. Il a, par la suite, expliqué que plusieurs militants de Dioulakro sont venus voir l’ex-ministre Assoa Adou, actuel conseiller de Laurent Gbagbo, pour lui dire qu’ils veulent être au FPI. A ces derniers, Mamadou Koulibaly a dit que le signe du FPI est le «V» qui signifie victoire, valeureux et vérité. Pour lui, l’objectif du FPI est de dire la vérité partout et toujours. Il a par ailleurs ajouté que le FPI veut construire le rêve des enfants ivoiriens. «Il faut que chaque enfant rêve de son avenir» et d’ajouter que la Refondation a une grande vison de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. Il a donc invité les militants à ne pas se contenter de ce qu’ils ont, mais à rêver d’un avenir meilleur. « Rêvez que tous les ivoiriens aient du travail, que tout le monde puisse se soigner à l’hôpital et que les Ivoiriens sortent de la prison du tribalisme afin de sortir de la crise économique.» Parlant de l’accord de Ouaga 4, il a dit que quels que soient les accords, si les Ivoiriens n’ont pas pris conscience, la situation du pays demeurera difficile. Pour lui, il faut arrêter les querelles inutiles entre les leaders politiques et s’engager résolument dans la recherche de la dignité et de la paix. Cette paix qui, selon lui, doit passer par des élections crédibles et par l’enrôlement massif des populations. Il a, de ce fait, invité les nouveaux adhérents à faire venir d’autres personnes au FPI. Le président de l’Assemblée nationale a expliqué qu’il ne faut pas suivre un candidat parce qu’on est de la même ethnie que lui, ni parce qu’il est beau. Mais de voir le programme de société de la personne qu’on suit». Et d’ajouter : «Si on vous demande pourquoi vous êtes allés au fpi, dites que vous y êtes allés, parce que c’est la refondation.» Pour lui, la refondation veut dire : «le premier président défunt, feu Félix Houphouët-Boigny a construit le pays et après 45 ans, ce pays a des problèmes, et la refondation dit : on vient creuser les fondations de la maison. On regarde les choses cassées et on remplace les fers rouillés, on les remplace et on consolide tout cela, c’est ainsi la refondation. »
Moyé Blassonni Kédjébô
(Correspondante)
Moyé Blassonni Kédjébô
(Correspondante)