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Politique Publié le lundi 12 janvier 2009 | Fraternité Matin

Rpp/Laurent Dona-Fologo : “Il est trop tard pour retourner au Pdci”

Le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage, (Rpp), Laurent Dona-Fologo, était hier, l’invité de Radio Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’émission, «Questions des temps nouveaux». Le président Dona-Fologo a, pendant près de deux heures, parlé de la vie du parti qu’il dirige, du processus de paix et de la situation internationale, à travers le thème : «Le Rpp, quelle vision politique, quel projet de société et quelle contribution au renforcement de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire ?». Le fondateur du Rpp a saisi cette tribune, pour signifier à tous qu’il ne peut plus retourner au Pdci. Et cela en dépit d’un message du président Bédié, qui demandait à tous ceux qui ont quitté le navire du plus ancien parti de ce pays d’y retourner. Pour l’invité de la Radio nationale, cet appel arrive trop tard : «Je crois que c’est le droit et peut-être même le devoir du responsable du Pdci de lancer un appel à ces anciens compagnons. Il en a le droit et également le devoir. En ce qui me concerne, je dis clairement et nettement qu’il s’y prend un peu tard. Nous avons eu 5 ans pour prendre une telle décision. Nous avons eu 5 ans pour attendre un tel appel. Ce n’est pas au bout de la 7e année, qu’on décide». En ce qui concerne son regard sur la société ivoirienne dans une Côte d’Ivoire post-crise, l’orateur a fait remarquer que la première année du Chef de l’Etat n’a pas été ridicule. Bien au contraire, il y a eu des choses positives. Il a souligné qu’il croit aux accords de Ouagadougou. Et qu’en 2002, tout le monde était d’accord sur la liste électorale. Pour lui, c’est le rejet des candidatures qui a poussé les uns et les autres à ne pas reconnaître les élections passées. Revenant sur les raisons de la création du Rpp, à l’origine un mouvement pour défendre la légalité après l’attaque armée, le président Fologo a indiqué que l’objectif n’est pas la conquête immédiate du pouvoir d’Etat, mais surtout de se baser sur des actions d’ordre social, afin d’améliorer le cadre de vie de l’Ivoirien. Le père du sursaut national dit être satisfait de l’implantation du parti puisqu’il est passé de 26.000 personnes, en tant qu’association, à plus de 200.000 adhérents, en majorité des jeunes. Il a souligné qu’il a quitté le Pdci parce qu’il ne se retrouvait plus dans les idéaux de ce parti. Celui-ci s’étant éloigné des valeurs enseignées par le maître, le président Houphouet-Boigny. Au sujet de la contribution du Rppp au retour de la paix, le fondateur de ce parti a rappelé que bien avant la création de ce parti, il s’est toujours impliqué dans le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Il a précisé que ce parti n’existe pas pour la réélection du président Gbagbo. Cependant, il dit le soutenir pour la présidentielle de cette année. Aussi, demande-t-il aux institutions qui doivent fixer la date des élections de tenir compte de la réalité du terrain. Il a exprimé le vœu que la date du 15 janvier fixée par Ouaga 4 pour la réunification, du pays soit «respectée». Aussi, le président Fologo ne croit pas qu’il y aura des changements dans le mandat de l’Onuci, des forces étrangères, surtout que la France préside aux destinées du Conseil de sécurité ce mois. Pour la transparence des élections, le premier responsable du Rpp demande que les accords de Ouagadougou soient appliqués et qu’ils soient «la boussole» pour sortir de la crise, même s’il faut y apporter des ajustements. Il ne souhaite pas qu’un forum ou une nouvelle concertation ait lieu parce qu’elle n’aboutira à rien. S’exprimant sur l’enrôlement, le président du Rpp a regretté que la formule carte d’identité et carte d’électeurs soit combinée lors de ces enrôlements, rendant ainsi «le processus long, complexe et coûteux». En ce qui concerne le projet de société de son parti, le président Fologo a indiqué que lors du premier congrès de ce parti, dont la date n’a pas été définie, tout ce programme sera explicité. Mais en attendant, il a souligné que l’accent sera mis sur le social. Et que son parti optera pour «une économie libérale mais pas sauvage». Il a plaidé pour une intégration africaine. Dans ce sens, il a souhaité que les Africains soient plus unis. C’est pourquoi, il veut que les institutions comme l’Ua, la Cedeao organisent des états généraux pour débattre des problèmes importants tels «l’immigration» clandestine. Parlant de l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte) à laquelle la Côte d’Ivoire aspire, Dona-Fologo estime que cette situation n’est point une fierté. «C’est une honte de frapper à la porte des Ppte». Et d’ajouter que cela est le résultat du «désordre et de l’incivisme».

P.N.Zobo (collaboration E.Y)
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