Mian Augustin, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), a fait hier une doléance au président de la République, Laurent Gbagbo, pour décongestionner les résidences universitaires. Et surtout pour éviter que la surpopulation ne provoque des courts circuits à l’origine de graves incendies comme celui qui s’est produit samedi dernier, au bâtiment E de la Cité rouge à Cocody. Un incendie dont les flammes géantes ont réduit pratiquement en cendres neuf chambres sur une quarantaine sinistrée. Il a exprimé ce vœu cher aux étudiants à l’occasion de la visite de soutien et de réconfort que le Président Laurent Gbagbo a rendu hier aux étudiants sinistrés de cette cité. C’était en fin de matinée dans l’amphithéâtre archicomble d’étudiants de cette cité située à Cocody. Le secrétaire général de la FESCI fait remarquer au président de la République que les deux grandes résidences universitaires se trouvaient à Yopougon et que pour museler cette fédération, un ancien régime a fait chasser tous les étudiants de cette grande cité universitaire occupée par les forces de l’ordre. Mian Augustin a déclaré que cette cité doit revenir de droit aux étudiants après avoir fait l’état de la situation des bourses en Côte d’Ivoire comme hors du pays. Laurent Gbagbo, qui a donné des consignes à son directeur de protocole pour recevoir les sinistrés aujourd’hui, à 10 heures, au Palais de la Présidence de la République et les aider matériellement, a indiqué que cette doléance fera l’objet d’une attention particulière de sa part. Il a précisé qu’il échangera longuement avec les étudiants lors d’une prochaine visite qu’il effectuera au campus de Cocody. Pour le président de la République, la grosse plaie des résidences universitaires est liée à un problème de surpopulation.
“La première raison c’est la surpopulation. Si les résidences universitaires sont laides, recherchons les raisons de leur laideur. La surpopulation a commencé dans les années 1989, 1990 où les étudiants étaient des cambodgiens. C’est cette surpopulation qui fait qu’on tire les fils de courant, qu’on étudie dans des conditions dangereuses. Il faut faire en sorte qu’il y ait des centres universitaires dans les 10 régions du pays, des résidences universitaires réparties sur tout le territoire. Ce n’est pas de votre faute, il y a trop d’étudiants par rapport à la capacité d’accueil, voilà le problème ! Il faut ouvrir les cités universitaires ”, a-t-il déclaré aux étudiants. Il a également promis que dans un bref délai, le bâtiment E de la Cité rouge, la toiture d’un bâtiment de la cité universitaire de port bouet 3 décoiffée récemment par un vent violent, des infrastructures endommagées du campus de Cocody seront réhabilités. D’autre part, il a rassuré ses hôtes qu’ils auront très bientôt deux repas par jour. Il a entendu le cri du cœur de Christophe Désiré Obodji Séka qui a dressé un sombre tableau de la situation financière du Centre régional des œuvres universitaires (CROU-A) qu’il dirige. Selon lui, cette institution reste devoir 1. 730. 000.000 FCFA aux opérateurs du secteur de la restauration. “Les nouvelles ne sont pas bonnes. Depuis décembre 2008, les étudiants observent un jeûne forcé. Aujourd’hui, ils sont passés du jeune forcé à la mort subite”, a-t-il lancé. M. Abodji qui a appelé à un lifting profond, une réhabilitation totale a “tiré les oreilles ” des étudiants en les interpellant sur le respect du patrimoine public, de la réglementation qui régit la vie universitaire.
“Cessons de nous prévaloir de nos propres turpitudes”, a-t-il souligné.
Cissé Bacongo, le ministre de l’Enseignement et de la recherche scientifique, a profité de cette tribune pour défendre ses deux grands projets : la carte bancaire rechargeable des étudiants et la construction de résidences universitaires privées. Gbagbo ne s’y oppose pas mais joue la carte de la prudence. “Des cités privées, c’est une piste, la peur c’est que l’opérateur privé fixera des prix de loyers pour entrer rapidement dans ses fonds. Est-ce que cet étudiant pourra être capable de suivre le niveau du loyer ? C’est parce que l’un étudiant ne peut pas payer une chambre à un loyer élevé qu’il demande à être dans une résidence universitaire construite par l’Etat. Concernant cette carte bancaire, si dans six mois l’Etat ne rembourse pas aux banques ?! Ne nous précipitons pas en voulant faire quelque chose de moderne et au bout de six mois, ça va échouer”, a affirmé Laurent Gbagbo.
Charles Bédé
“La première raison c’est la surpopulation. Si les résidences universitaires sont laides, recherchons les raisons de leur laideur. La surpopulation a commencé dans les années 1989, 1990 où les étudiants étaient des cambodgiens. C’est cette surpopulation qui fait qu’on tire les fils de courant, qu’on étudie dans des conditions dangereuses. Il faut faire en sorte qu’il y ait des centres universitaires dans les 10 régions du pays, des résidences universitaires réparties sur tout le territoire. Ce n’est pas de votre faute, il y a trop d’étudiants par rapport à la capacité d’accueil, voilà le problème ! Il faut ouvrir les cités universitaires ”, a-t-il déclaré aux étudiants. Il a également promis que dans un bref délai, le bâtiment E de la Cité rouge, la toiture d’un bâtiment de la cité universitaire de port bouet 3 décoiffée récemment par un vent violent, des infrastructures endommagées du campus de Cocody seront réhabilités. D’autre part, il a rassuré ses hôtes qu’ils auront très bientôt deux repas par jour. Il a entendu le cri du cœur de Christophe Désiré Obodji Séka qui a dressé un sombre tableau de la situation financière du Centre régional des œuvres universitaires (CROU-A) qu’il dirige. Selon lui, cette institution reste devoir 1. 730. 000.000 FCFA aux opérateurs du secteur de la restauration. “Les nouvelles ne sont pas bonnes. Depuis décembre 2008, les étudiants observent un jeûne forcé. Aujourd’hui, ils sont passés du jeune forcé à la mort subite”, a-t-il lancé. M. Abodji qui a appelé à un lifting profond, une réhabilitation totale a “tiré les oreilles ” des étudiants en les interpellant sur le respect du patrimoine public, de la réglementation qui régit la vie universitaire.
“Cessons de nous prévaloir de nos propres turpitudes”, a-t-il souligné.
Cissé Bacongo, le ministre de l’Enseignement et de la recherche scientifique, a profité de cette tribune pour défendre ses deux grands projets : la carte bancaire rechargeable des étudiants et la construction de résidences universitaires privées. Gbagbo ne s’y oppose pas mais joue la carte de la prudence. “Des cités privées, c’est une piste, la peur c’est que l’opérateur privé fixera des prix de loyers pour entrer rapidement dans ses fonds. Est-ce que cet étudiant pourra être capable de suivre le niveau du loyer ? C’est parce que l’un étudiant ne peut pas payer une chambre à un loyer élevé qu’il demande à être dans une résidence universitaire construite par l’Etat. Concernant cette carte bancaire, si dans six mois l’Etat ne rembourse pas aux banques ?! Ne nous précipitons pas en voulant faire quelque chose de moderne et au bout de six mois, ça va échouer”, a affirmé Laurent Gbagbo.
Charles Bédé